On peut jouer sur la santé à propos de la 5G
L’ANSES dit elle-même qu’elle n’a pas de données suffisantes pour dire si les ondes millimétriques spécifiques à la 5G sont nocives ou pas. C’est-à-dire que le principe constitutionnel de précaution est balayé au profit des intérêts industriels.
Quant aux ondes connues utilisées pour l’instant par la « 5G » (il s’agit en fait d’ondes centimétriques 4G+), il y a aujourd’hui suffisamment d’études internationales indépendantes pour démontrer les effets sanitaires « délétères » (c’est la formule) des micro-ondes artificielles pulsées qui s’accumulent de plus en plus dans notre environnement. Le Lancet en a fait un recensement éclairant. STOA auprès du Parlement européen, le rapport Bioinitiative qui recense les études internationales et les met régulièrement à jour, ainsi que Publimed, ajoutés aux 2 grandes études internationales : l’une financée par le gouvernement américain (National Toxicology Program), l’autre par l’Europe (Institut Ramazzini) – toutes ces études nous alertent. Nous avons dépassé l’effet de seuil si bien qu’on se trouve dans le même cas que pour l’amiante, les pesticides, les néonicotinoïdes tueurs d’abeilles, les perturbateurs endocriniens, c’est-à dire que nous sommes face à un déni sanitaire. (Ajoutons que l’étude de l’ANSES ne signale aucune de ces grandes études… que des associations partenaires ont protesté et que le comité scientifique a été contesté en interne)
Les opérateurs sont donc incapables – et de moins en moins – de prouver l’innocuité des ondes qu’ils balancent dans notre environnement et ils ne sont pas assurés. Que se passera-t-il quand l’état de la science sera bien suffisant pour démontrer les effets délétères sur les humains, mais aussi sur la faune et la flore, et que nous nous retournerons contre les opérateurs pour atteinte à notre santé ? Les assureurs et réassureurs l’ont compris et ils le disent. Free (dans votre cas, mais c’est valable pour les autres) n’est donc pas assuré. Et s’il est prouvé par l’état de la science dans 5, 10, 15 ans que Free a commis des dégâts sanitaires sur les populations, il sera dans l’incapacité d’assumer les réparations financières.
Enfin, le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) a fait classer par l’OMS les CEM-RF (champs électromagnétiques et ondes radiofréquences) à basse fréquence comme cancérigènes dans la catégorie 2B en 2002 et à haute fréquence en 2011. Cette année aura lieu une réévaluation et des médecins du monde entier attendent que l‘OMS monte au moins d’un cran en 2A (mais les lobbys de la téléphonie sont très puissants…). Tous pensent, au vu des études solides existantes, qu’ils doivent être classés en 1, cancérigènes avérés.
Le numéro de décembre 2018 de The Lancet déclarait : « Une évaluation récente de 2 266 études (incluant des études in vitro et in vivo sur les systèmes expérimentaux humains, animaux et végétaux et les études de population) a révélé que la plupart des études (n=1546 ; 68,2 %) ont démontré des effets biologiques ou sanitaires importants liés à l’exposition aux champs électromagnétiques anthropiques » (www.thelancet.com). Cette étude montre que 22,8 % des études sur les champs électromagnétiques (CEM) radiofréquences (RF) disent qu’il n’y a pas d’effets biologiques, que 9 % disent qu’elles ne peuvent se prononcer mais que 68,2 % démontrent des effets biologiques préoccupants non seulement sur les humains, mais aussi sur la faune, les insectes et la flore. Elles montrent qu’il existe des « preuves claires » que le rayonnement électromagnétique peut provoquer le cancer et causer des dommages à l’ADN.
Voir aussi Dominique Belpomme, Le Livre noir des ondes. Les dangers des technologies sans fil et comment s’en protéger, Ferrières, Marco Pietteur, 2021 et Richard Gautier (dir.) ; Votre GSM, votre santé : on vous ment !, Embourg, Marco Pietteur, 2006 : « sont passés en revue les travaux scientifiques mondiaux relatifs à l’exposition des êtres vivants aux ondes de la téléphonie mobile. On peut y constater des effets particulièrement nocifs sur le système nerveux et le métabolisme cellulaire. Les publications officielles françaises, destinées à permettre le développement technologique sans entrave, y sont examinées et critiquées. Les études épidémiologiques menées un peu partout dans le monde révèlent clairement l’étiologie des nombreux malaises ressentis par les utilisateurs de téléphones portables et les riverains d’antennes relais (insomnies, troubles cardiaques, hypertension, céphalées, etc.) ainsi que l’existence possible d’un lien entre cette exposition et des pathologies lourdes telles des maladies neurodégénératives et certaines formes de cancer ».
Groupe des Assurances franco-suisses (rapport de 1997) : « On doit à présent s’attendre, sur la base des connaissances actuelles, à la possibilité que les champs électromagnétiques se révèlent plus dangereux qu’on ne l’imaginait, suite aux résultats de la recherche scientifique ; s’attendre à ce que les champs électromagnétiques de faible intensité puissent, contre toute attente, s’avérer dangereux – tout comme les fibres d’amiante se sont révélées nocives au fil des ans ».
Rapport de la Lloyd’s of London (réassureur), 2010 : « Le danger avec les champs électromagnétiques et les rayonnements radiofréquences est que, comme l’amiante, l’exposition à laquelle les assureurs sont confrontés est largement sous-estimée et pourrait croître de façon exponentielle et être avec nous pour de nombreuses années. »
La Lloyd’s préconise donc aux assurances de ne pas couvrir les demandes d’indemnisation liées aux rayonnements radiofréquences.
Association Résistance 5G Nantes
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