Un projet d’antenne tué dans l’œuf

Cela se passe à Aix-Noulette (62)

Entre Aix-Noulette, village attaché à son caractère rural, et les opérateurs, les relations sont, disons, compliquées. Le maire, Alain Lefebvre (PS), estime la couverture suffisante et aimerait que les opérateurs mutualisent les six mâts déjà implantés dans la commune, plutôt que d’en ériger d’autres. Quant aux habitants, ils sont comme tout le monde : ils voudraient du réseau mais un paysage préservé.

Le sang des riverains du pré de Noulette n’a ainsi fait qu’un tour lorsqu’ils ont vu SFR faire procéder à des travaux de bornage dans un champ au bout de la rue du Pré, il y a une quinzaine de jours. Une délégation s’est donc rendue en mairie. Mais, à ce stade du projet, aucun dossier d’information mairie (DIM) n’avait été déposé par l’opérateur (il doit le faire un mois au moins avant sa demande d’autorisation d’urbanisme). « J’ai pris personnellement l’affaire en main, raconte Alain Lefebvre. J’ai eu l’idée de prendre contact avec le propriétaire du terrain (sur lequel l’antenne devait être érigée). Coup de bol, c’est un maire aussi, il a compris. ». La pétition mise en ligne par la municipalité le 13 juin est devenue obsolète dès le 14.

Le précédent FREE

Ce dénouement est d’autant plus heureux pour le maire qu’il a payé pour savoir que le pouvoir des élus est limité face aux opérateurs. En 2019, Alain Lefebvre avait tenté de revenir sur un permis de construire accordé à Free. Quatre ans plus tard, en avril 2023, le tribunal administratif a donné raison à Free et a condamné la commune à lui verser 1 200 euros.

La Voix du Nord