Il s’agit du compteur Linky !
L’énergie est notre avanie
L’époque est à la confusion, aux manipulations diverses et à la surveillance absolue. Les mauvaises langues n’ont jamais été aussi bien servies. Avoir la langue bien pendue ne vous met pas à l’abri, il est aisé de disjoncter dans un tel contexte. Me refusant de suivre la ligne, c’est sous haute tension que j’écris ce mauvais conte d’une société hexagonale qui marche sur la tête.
Les temps sont durs pour la corporation. Les conteurs, à l’instar de biens d’autres activités artistiques subissent de plein fouet la crise de la culture à laquelle s’ajoute le rôle insidieux d’un usurpateur, d’un jaune comme on dit dans le monde syndical. Je me dois de vous mettre en garde en défendant à la fois le métier tout en pointant un doigt accusateur sur cet honteux imposteur que je vous invite à ne jamais recevoir dans votre demeure.
Pourtant, l’intrus, conteur honteusement mis en avant, bénéficie de toute la communication d’état pour s’installer chez vous afin de vous raconter des sornettes. Il se prétend défenseur de la nature, écologiste incontournable, garant de vos économies. Il a bonne mine ce vilain discoureur, qui tourne en boucle du matin au soir et du soir au matin.
Méfiez-vous de lui, c’est un flambeur, un frustré, un râté qui a toujours rêvé de brûler les planches sous le feu des projecteurs. Non seulement il abuse de la préférence que le pouvoir lui accorde mais plus grave encore il joue le rôle du mouchard, épiant tous vos faits et gestes pour en établir un rapport détaillé à ces véritables employeurs. C’est un espion à la solde du pouvoir, une mauvaise langue qui s’en prend à votre bourse.
Il vous endort avec ses sornettes sur la fée électricité, la bonne dame qui vous inonde de ses lumières. Il oublie de préciser qu’elle constitue le noyau dur des forces des ténèbres. Il prétend remonter le courant, il va en fait à rebours de l’avenir, distillant des eaux amères dans votre demeure. Ce conteur n’est pas un bleu, il a de l’expérience et met son énergie au service du mal.
Sa présence irradie votre demeure, lui offre toutes les vertus magiques des mirages de la domotique, c’est là sa stratégie pour se faire admettre jusqu’à ce que, devenu incontournable, il fasse payer ses services fort cher, épiant même vos envies d’évasion. Il vous taxera alors impitoyablement quand ses belles histoires vous transporteront dans l’imaginaire ou dans le désir de prendre la poudre d’escampette sur votre véhicule à batteries. Rien ne doit échapper à l’appétit d’ogre d’un pouvoir toujours soucieux de taxer les petites gens.
Ce curieux conteur se nomme Linky, un faussaire, un escroc, un boutefeu ignoble. Il vous appartient de ne pas le laisser franchir votre porte en dépit des menaces, des mensonges, des entourloupes. Si par malheur, vous n’avez pas eu le choix, faites tout votre possible pour le ficher à la porte, l’excommunier ou le réduire au silence. Il est l’envoyé du diable, l’éclaireur du malheur, le chevalier de l’apocalypse nucléaire.
Jamais conteur ne fut aussi néfaste. Il est la honte de la profession, le messager de la fin des temps. Il multiplie les épreuves, surcharge votre demeure de chausse-trappes et de pièges, il court-circuite la bonne fée ménagère, fait sauter les plombs de merlin le bricoleur. Vous le pensez votre ami, il est au service exclusif de ceux qui s’en prennent à votre bourse.
Le conteur Linky ne sera réduit au silence que lorsque toutes les complicités dont il bénéficie aux portes de l’enfer auront été chassées du pouvoir : ministres si peu intègres, corrompus des chambres et des officines décisionnelles, hauts fonctionnaires itou. Cette mauvaise fable n’a que trop duré. Il est grand temps de mettre le point final à cette escroquerie.
Compteurement sien
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