L’un pour montrer qu’on peut refuser le compteur, l’autre que Linky fait mal, le dernier pour crier à la violation de domicile
Bien sur, je n’habite pas votre région bien qu’adhérente…
Mais je souhaite notifier les quelques faits suivants autour de moi :
– une cousine, habitant dans le Var, me parlait l’an dernier de « l’information » d’Enedis qui voulait leur poser un compteur « Linky »… défavorable à ce compteur (car elle était un peu informée de ses « inconvénients ») je lui ai fait part de l’existence de plusieurs Collectifs -dont ACCAD-, et lui ai donné
des modèles de lettres à expédier à EDF, Engie, Enedis, etc…
Ce qu’elle a fait. Cela a fait « tâche » autour de chez elle : tout un quartier de Tavernes a refusé le dit compteur…
Et elle a aussi informé sa famille.
– le compagnon de ma sœur a un fils handicapé, porteur d’une prothèse de la jambe, qui comporte de l’électronique. Les compteurs Linky sont susceptibles de DEREGLER ces systèmes… Il a donc refusé le compteur en signalant le fait et Enedis n’a pas insisté…
On peut également arguer, selon ma sœur, que l’on reçoit régulièrement des personnes possédant ce genre de prothèse pour REFUSER le « Linky ».
C’est bien la preuve qu’il existe des ondes électro-magnétiques puissantes !
(dont on ne fait pas de cas dans les médias ???)
J’ignore si on peut « mettre dedans » les personnes ayant un pace-maker ?
Bien cordialement
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En permanence, je me sens mal
Une habitante de Canet impute ses soucis de santé au compteur Linky
Depuis la pose de son compteur en octobre 2017, cette retraitée de Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales) raconte vivre un enfer avec son compteur Linky. Elle se dit électrohypersensible aux ondes électromagnétiques que renvoie l’installation. Un cas loin d’être isolé.
Dans le petit appartement de Josiane, toutes les prises sont entourées de scotch filtrant. L’ordinateur est éteint, la télévision très rarement allumée, tout comme la wi-fi. Et le compteur électrique caché sous un voile en tissu. “J’ai acheté ça sur Internet” raconte cette femme de 67 ans. “C’est censé être un tissu anti-ondes, du type de ceux utilisés par des astronautes. Mais c’est complètement inefficace. »
La conversation tourne court : après quelques minutes passées à côté du compteur, Josiane semble exténuée : “Excusez-moi, je ne me sens pas bien, je vais me rassoir”.
Syndrôme d’électrohypersensibilité
La retraitée dit être électrohypersensible (EHS), certificat médical à l’appui. Les symptômes sont des maux de tête importants, des fourmillements dans le corps, des difficultés de sommeil, une fatigue constante, l’apparition de petites tâches sur la peau.
Une étude de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) de mars 2018 reconnaît que “la souffrance et les douleurs exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à uneréalité vécue”.
Difficile de quantifier leur nombre, faute de diagnostics précis, mais l’ANSES avance le chiffre de 5% des Français, soit un peu plus de trois millions de personnes.
Cependant, le lien entre ces maux et les ondes électromagnétiques n’est pas encore confirmé scientifiquement, par “absence de preuve expérimentale solide permettant d’établir un lien de causalité.”
« Je n’étais pas une anti-Linky »
Pour Josiane, pas de doutes : c’est son compteur Linky, installé en octobre 2017, qui est en cause. “Jusqu’ici, je n’avais jamais eu ces problèmes de santé. Maintenant, quand je suis dans ma chambre, je monte parfois à 19 de tension, j’ai des maux de têtes…
« J’arrive parfois à prendre huit dafalgans par jour. En permanence, je me sens mal”.
Au moment de la pose de son compteur, la retraitée ne s’est pas posée de question. « Je n’étais pas une anti-Linky. On m’a dit ‘si vous ne l’installez pas, vous n’aurez plus d’électricité’. Ça fait des années que je suis chez EDF, je n’ai pas cherché à comprendre”.
En plus de ces soucis de santé, Josiane a remarqué une sur-tension constante dans les circuits électriques de son appartement. “J’ai commencé à avoir une machine à laver qui a grillé, après j’ai du changer mon lave-vaisselle, mon toaster a failli prendre feu, mon ordinateur fonctionne moins bien…”.
Demandes à Enedis
La Canétoise a fait plusieurs expertises, pour démontrer que son appartement était traversé de façon anormale par les ondes, ainsi que demandes à Enedis, pour que son ancien compteur lui soit réinstallé, ou pour trouver une solution. “Je paye un service, normalement je devrais pouvoir être bien chez moi. Et ce n’est pas le cas” confie-t-elle, au bord des larmes.
De son côté, le gérant du réseau électrique français se dit « sensible à la détresse » de la retraitée. « Nous souhaitons trouver avec elle une solution pourrésoudre ce malentendu » indique la direction territoriale Aude et P-O d’Enedis, proposant de faire intervenir un technicien pour vérifier la conformité de son installation et « prendre toutes les mesures nécessaires si des anomalies sont détectées » concernant le fonctionnement les dysfonctionnements d’appareils électriques.
Enedis renvoie d’ailleurs vers une étude de l’Agence Nationale des Fréquences, selon laquelle les compteurs Linky respectent les seuils réglementaires d’exposition aux ondes.
Les cas comme celui de Josiane sont également traités à l’aide d’une cellule de médiation spécialisée.
Compteurs Linky : l’Agence des fréquences rassure à nouveau sur l’exposition aux ondes https://t.co/DQkG9hqJD4
— L’Express (@LEXPRESS) May 14, 2020
La justice a pour le moment donné des réponses inégales pour des cas similaires. En avril 2019, le juge des référés de Bordeaux a ordonné à Enedis de poser un filtre pour protéger 13 plaignants des ondes. Mais le Tribunal de Grande Instance de Nanterre a lui débouté 400 opposants.
D’autres cas dans les Pyrénées-Orientales, des actions en justice prévues
Pour l’aider dans ses démarches, Josiane s’est tournée vers le collectif Stop Linky de Rivesaltes. Selon son responsable, Floréal Alvares, “trois autres cas de même type” leur ont été remonté dans le département.
Une centaine de requérants habitant dans le département ont également décidé de faire appel à la justice. “Cela a pris du retard avec la crise sanitaire, mais ça va se faire. Nous sommes actuellementen attente d’une date d’audience.”
France bleue
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Une habitante crie à la violation de domicile
Cela se passe à Munster, en Alsace
Jacqueline Monod estime que l’intervention d’un sous-traitant d’Enedis qui a pénétré au sous-sol de la copropriété pour installer un compteur numérique s’est déroulée en dehors de la loi.
Dans la foulée du déconfinement, le déploiement du compteur Linky a repris, à Munster en particulier, comme le stipule une information succincte publiée sur le site de la commune. Jacqueline Monod ne décolère pas depuis l’intervention d’un employé de la société Solutions 30. C’était le 30 juin au matin. Cette locataire résidant dans une copropriété de trois logements rue des Vosges à Munster occupés par une autre locataire et, sporadiquement par la propriétaire, était absente ce matin-là mais pas sa voisine et la propriétaire. Dans ce cas, la porte donnant accès à la cage d’escalier et au sous-sol n’est pas fermée à clef ; c’est le cas lorsqu’au moins un occupant est présent. « Il n’y a pas eu de coup de sonnette », selon Mme Monod qui se base sur le témoignage de la voisine qui aurait aperçu l’installateur « par hasard quand il est remonté de la cave ». Il aurait juste dit avant de s’éclipser : « J’ai posé le compteur ».
Jacqueline Monod estime qu’il y aurait eu manifestement « violation de domicile ». Sollicitée 48 heures plus tard, la gendarmerie a refusé d’enregistrer sa plainte. Locataires et propriétaire de la maison ont-ils été avisés du passage d’un employé de Solutions 30, sous-traitant luxembourgeois d’Enedis ? Bien sûr. À deux reprises, Jacqueline Monod a été informée de l’installation prochaine du compteur Linky, qui relève les consommations des parties communes. Quinze jours précédant l’intervention, elle a reçu un ultime message (par SMS) signalant que le déploiement s’opérait dans son quartier…
« On dispose de moins en moins de liberté »
« Mais, je n’en veux pas de ce compteur », martèle la retraitée qui aurait avisé Enedis de son choix « politique » bien avant le déploiement du compteur dans sa commune. Elle met en avant la dangerosité du compteur, la suppression d’emplois liée à l’automatisation de la collecte des données de consommation, et le « bon fonctionnement » de l’actuel compteur électrique implanté dans son logement. « Des milliards pour remplacer des compteurs qui fonctionnent très bien, je ne comprends pas ». Au-delà de son point de vue sur le compteur Linky qui met en émoi des milliers de consommateurs en France, cette Munstérienne estime que l’opérateur Enedis lui impose un compteur numérique dont elle ne veut pas entendre parler.
« On dispose de moins en moins de liberté et cela d’une manière insidieuse. Il est hors de question que le Linky soit installé dans mon logement ». De temps à autre, un passant ou des touristes s’arrêtent devant le panonceau installé sur la palissade de la propriété. D’une belle écriture régulière, Jacqueline Monod dénonce notamment le comportement de « l’empire Enedis » et achève son coup de gueule par trois mots suivis d’un point d’interrogation : « Sécurité, liberté, démocratie ».
Beaucoup d’éléments contradictoires entourent les conditions d’installation du compteur Linky, mais tout dépend de quel « côté » de la barrière on se situe. Les anti-Linky s’appuient sur l’article L1321-1 du Code général des collectivités territoriales (car les compteurs sont propriétés des collectivités et l’opérateur en assure par délégation la gestion) stipulant qu’une personne « dépositaire de l’autorité publique n’a pas le droit d’intervenir sur des parties privatives intérieures ou extérieures d’une propriété privée sans le consentement du propriétaire ».
Selon Romy Lochert, avocate au barreau de Colmar, la violation de domicile mis en avant par Mme Monod ne tiendrait pas, sauf si la copropriété où elle réside avait avisé Enedis de son refus de voir installer le compteur dans les communs après le premier avis de passage. Selon Enedis, le remplacement du compteur est présenté comme « obligatoire » et conforme à la « loi ». L’opérateur a par ailleurs prévu une « fiche » pour les sous-traitants en cas de difficultés. Dans la plupart des cas, cette fiche indique dans la case « Conduite à tenir » : « Remplacer le compteur normalement ». Il y a tout de même jurisprudence.
En septembre 2018, le tribunal administratif de Toulouse avait pris une décision, conduisant Enedis à renoncer à l’installation des compteurs nouvelle génération, du moins à Blagnac, sans autorisation préalable de ses habitants. La ville de Blagnac avait en effet pris un arrêté pour garantir à ses administrés la liberté « d’exercer leur choix à titre individuel et sans pression pour refuser ou accepter l’accès à leur logement ou propriété, la transmission des données collectées à des tiers partenaires commerciaux de l’opérateur ».
lalsace.fr