Il s’agit de Linky et de la 5G !
L’article qui suit date de … septembre 2017 !
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Sommes-nous condamnés à vivre bombardés tout le temps et de toutes parts par les champs électromagnétiques ? Quel impact notre exposition grandissante aux nouvelles technologies de communication aura-t-elle sur notre santé ? Le déploiement du compteur linky sur tout le territoire français et le futur déploiement de la 5G inquiètent les associations et les spécialistes de l’électrosensibilité qui y voient un risque pour la santé. Les victimes, elles, se mobilisent de plus en plus.
Pour l’instant, nous sommes restés collectivement dans un déni confortable, car les sirènes du progrès sont séduisantes : n’est-ce pas, en effet, une forme de luxe que d’avoir accès à internet partout et tout le temps, par exemple ?
Pourtant, nous risquons de déchanter et de nous écraser douloureusement contre le mur des réalités si nous éludons plus longtemps les problèmes sanitaires probables liés à l’omniprésence des nouvelles technologies et des ondes qui leur sont liées (sans même parler de leurs effets sur notre façon de penser les rapports humains et de penser tout court).
En avril 2011, dans un article intitulé « Ondes électromagnétiques : l’amiante des cadres ? », Alternative Santé alertait déjà sur les résultats inquiétants de plusieurs études (rapport du BioInitiative Working Group de 2007, Étude Interphone de 2010), qui faisaient notamment état de liens avérés entre exposition aux ondes téléphoniques et tumeurs cérébrales.
J’y dénonçais le manque de réactivité des autorités sanitaires sur le sujet, et leur retard dans l’encadrement juridique de ces problèmes émergents : « Les autorités publiques françaises, apparemment plus enclines au principe de précaution oratoire qu’au principe de précaution court, ne retiennent que les incertitudes et problèmes méthodologiques soulevés dans certaines études, jusque dans les recommandations officielles du ministère de la Santé, chef-d’œuvre de dénégations en tout genre (“ce n’est pas dangereux, néanmoins…”). »
On a pu nous trouver alarmistes. Nous étions tout simplement réalistes.
Tandis que, deux ans plus tard en 2013, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation) continuait d’affirmer dans son rapport « Radiofréquence et santé » que l’utilisation du portable ne présentait pas de « risques avérés », mais qu’il fallait néanmoins « poursuivre les recherches »… une étude de l’INSERM de 2014 nous donnait raison : elle confirmait un lien clair entre l’utilisation du portable plus de 15 heures par mois et le risque de développer des tumeurs cérébrales.
Et il faudra attendre 2015 pour qu’une loi soit votée sur l’exposition aux ondes électromagnétiques, introduisant un principe de « sobriété », mais restant très en deçà des attentes des associations, probablement pour ne pas fâcher les opérateurs de téléphonie mobile. Un expert de l’Anses, neuropsychiatre, reconnaissait à l’époque dans un entretien accordé à Paris Match : « La direction de l’agence adapte quelquefois ses conclusions en fonction de ce qui est formulé par les pouvoirs publics, comme ce fut le cas suite à la publication du rapport de l’Afsset en 2009 », rapport sur les radiofréquences à propos duquel l’association Robin des Toits, qui lutte contre la prolifération des ondes électromagnétiques, disait très justement : « Le rapport de l’Afsset ne mérite qu’un 7/20. »
Que penser au juste de l’indépendance et de la crédibilité d’une instance d’expertise qui « adapte quelquefois ses conclusions en fonction de ce qui est formulé par les pouvoirs publics » ?
Aujourd’hui deux sujets brûlants arrivent sur la table :
D’une part, les potentiels graves effets sanitaires de la 5G.
Plus de 170 scientifiques et médecins de 37 pays demandent aujourd’hui un moratoire sur le déploiement de la 5G (cinquième génération de téléphonie mobile) sur nos territoires jusqu’à ce que des études d’impact sanitaires et environnementales sérieuses et indépendantes aient été réalisées. En effet, la 5G augmentera considérablement l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquence et s’ajoutera au brouillard électromagnétique déjà produit par 2G, 3G, 4G, Wi-Fi, etc. Comme l’explique l’association Robin des Toits, la nouvelle architecture du réseau exigera une nouvelle antenne toutes les 10 ou 12 maisons en zone urbaine, créant de fait une exposition massive à laquelle nul ne pourra se soustraire. Les chercheurs font référence aux « nombreuses études scientifiques récentes qui ont démontré que ces champs électromagnétiques affectent les organismes vivants à des niveaux d’exposition bien en dessous des valeurs limites internationales ». Et l’association de citer les risques de cancer, de dommages génétiques, de changements fonctionnels du système reproductif, de désordres neurologiques, etc.
D’autre part, le déploiement sur tout le territoire, largement entamé, des compteurs Linky par la filière d’EDF Enedis.
Mais là, aux signaux d’alerte de chercheurs et à l’insuffisance des expertises s’ajoutent les plaintes des premières personnes s’estimant victimes du Linky. Elles décrivent, comme vous le verrez ici, des symptômes terribles, dont certains rendent tout simplement impossible une vie normale. Puisque l’Anses dit qu’il n’y a pas de problème, c’est probablement que les victimes affabulent… ça ne vous rappelle rien ? Si, jusqu’à présent, rien n’a semblé pouvoir arrêter le rouleau compresseur Linky, les victimes exigent aujourd’hui d’être entendues et contre-attaquent. Une nouvelle initiative de recours juridique collectif est d’ailleurs en train de voir le jour.
Alternative Santé