Lettre d’une personne électrohypersensible

… face au vaste merdier du monde de la téléphonie mobile

Certaines questions posées aux personnes touchées par l’électrohypersensibilité (EHS) reviennent systématiquement.

Voici mon témoignage et mes réponses.

Comment cela se manifestetil ?

Lorsque je suis à proximité d’émetteurs de type wi-fi, téléphone sans fil, nombreux portables et même en milieu urbain, j’ai un temps de latence, une marge, qui oscille entre 20 minutes à 1h30, 2 heures.

A partir de ce moment, je déclenche un mal de tête frontal qui s’intensifie progressivement et finit en migraine de forte intensité avec vomissements.

C’est la partie émergée de l’iceberg, car je perds également une partie de mes capacités cognitives, de mémoire, avec un champ visuel rétréci et une amplification des sons.

Je suis donc au ralenti physiquement et intellectuellement. La tête est embrumée, une sensation d’être ivre avec la douleur en plus.

Dès lors, il n’y a qu’une chose  à faire ; me mettre au repos et dans un endroit exempt de champs électromagnétiques.

La douleur s’amenuise à l’aide d’un antalgique non classique, vasoconstricteur lorsque l’intensité est insoutenable, mais la fatigue et la tête embrumée, elles, persistent du surlendemain jusqu’à plusieurs semaines après.

Comment ai-je fait le lien de mes symptômes avec les champs électromagnétiques (CEM), à quoi l’ai-je su ?

Je l’ai d’abord vécu avant de le savoir. Cela a débuté il y a 7 ans. Lorsque j’utilisais mon portable ou un téléphone sans fil, une gêne à l’oreille se manifestait systématiquement.

Je précise que j’ai eu mon premier téléphone portable à la Fac en 1997 et l’ai utilisé pendant 12 ans.

A l’issue de cette douzaine d’année, cette gêne était systématique et m’obligeait à écourter mes conversations.

Il n’y avait aucune conséquence derrière et la gêne s’arrêtait rapidement.

Le lien est évident. Lorsqu’un pied, un talon vous fait mal quand vous marchez, vous comprenez dans l’instant que c’est votre chaussure qui vous blesse.

Eh bien c’est pareil. Comme cette gêne perdurait et s’intensifiait, n’étant pas masochiste, j’ai fini par arrêter d’utiliser mon téléphone portable vers 2009/2010. Epoque où finalement, tout le monde avait son portable.

Après cela j’ai vécu d’autres expériences négatives comme le wi-fi de nouveaux voisins de notre appartement, sans que je sache qu’ils en étaient équipés.

Un déménagement a suivi. Puis des séances de cinéma écourtées à cause de maux de tête.

Tout cela est mon expérience, mon vécu, avec la conclusion de l’effet néfaste des champs électromagnétiques sur moi et ma santé.

L’évolution n’a pas joué en ma faveur. Au fil des ans, j’ai été obligée de limiter mon exposition dans ma vie sociale de manière à récupérer et à pouvoir me rendre à mon travail.

Pas de cinéma, pas de restaurants, pas de « sirotage » en terrasse, pas de coiffeur, pas de visites chez les copains en ville afin de tenir au travail.

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