On n’est pas sorti du cauchemar !
L’issue sera la même quel que soit le vainqueur : tout le territoire sera couvert ; donc plus de zone « respirable » !
Avant la lecture des propositions des deux candidats, voici un commentaire reçu :
Comme Micron, MLP veut supprimer les zones blanches (les EHS, ça n’existe pas, ou on s’en fout, un détail)
Et elle veut en plus mettre le numérique dans l’école dès la 5°, pour faire de bon abrutis. Micron veut « Généraliser l’enseignement du code informatique et des usages numériques à partir de la 5e. »
On n’est pas sorti.
La souveraineté numérique sur toutes les bouches
Chez Marine Le Pen (Rassemblement national), que le candidat de Debout la France avait rallié à la précédente élection, la souveraineté numérique est également un but affiché, avec un fort accent mis sur la relocalisation et le protectionnisme. Le fonds souverain français que veut créer la candidate devra être orienté vers les secteurs où la France est la plus dépendante, dont le numérique (ordinateur quantique, cloud, etc.). Sur le cloud, tout particulièrement, Marine Le Pen veut rendre obligatoire l’hébergement des données des Français, des entreprises françaises et des services publics en France ou dans l’Union européenne, par des opérateurs français ou européens. Une proposition qu’elle n’est pas la seule à faire.
Emmanuel Macron (La République en marche) parle, lui, de souveraineté numérique sous l’angle des compétences et des ressources humaines, qu’il considère comme un volet “négligé” du problème. Son ambition ? Avoir 400 000 ingénieurs compétents sur le numérique d’ici la fin du prochain quinquennat.
La sobriété au service de l’écologie
Marine Le Pen veut aussi renforcer le reconditionnement des produits et œuvrer à la sobriété numérique et énergétique. Cela passera par “davantage de sobriété dans les usages du numérique : en privilégiant par exemple les arrêts des machines plutôt que leur mise en veille et en éduquant les internautes à passer moins d’heures devant les écrans”, nous disait son chargé de campagne.
Chez Emmanuel Macron, on le sait, le numérique est un puissant outil de réforme de l’administration, autant qu’il est un secteur d’activité à encourager absolument, avec l’espoir de voir naître des Gafam français et européens. Et quand on parle d’écologie avec La République en marche, on évoque bien sûr l’économie circulaire, mais on nous demande également de ne pas oublier les externalités positives. Un exemple : le télétravail, généralisé durant la crise sanitaire, qui permet de réduire l’empreinte carbone d’une journée de travail. On nous rappelle aussi d’autres enjeux à ne pas sacrifier sur l’autel de l’environnement, comme la cybersécurité et la nécessité de pouvoir compter sur du matériel récent, à jour, fiable et résilient.
Un encadrement plus strict des Gafam
Chez Marine Le Pen, comme chez la plupart des autres candidats, souhaite voir émerger à terme des “géants français ou européens du numérique”, et ce pour tenir tête aux principaux acteurs étrangers.
En finir avec la fracture numérique
Emmanuel Macron reste, lui, sur les bases du plan France Très Haut Débit, rappelant que la couverture de tout le territoire métropolitain sera achevée d’ici 2025. Le candidat sortant insiste donc dans son programme sur la nécessité d’accompagner les Français afin de mieux maîtriser les outils informatiques, et souhaite pour cela la mise en place de 20 000 postes d’accompagnateurs par l’Etat.
Une vision partagée par Marine Le Pen qui, en plus de vouloir achever de connecter les zones blanches et grises au très haut débit, souhaite mener des campagnes de formation et d’accompagnement. Elle estime également que de nouvelles campagnes d’équipement de certains foyers en ordinateurs et tablettes permettront de lutter contre cette fracture. Et si elle compte renforcer la présence de guichets numériques sur tout le territoire, ce ne sera pas au détriment des présences physique ou téléphonique d’agents, pour ne pas abandonner les usagers non familiarisés avec le numérique.
Éduquer et protéger face aux dangers d’Internet
Emmanuel Macron veut, lui, généraliser l’enseignement du code informatique et des usages numériques à partir de la 5e. Il souhaite aussi lutter contre le cyberharcèlement et le harcèlement scolaire avec, nous dit-on, la volonté de “faire en sorte que ce qui est interdit, punissable et condamnable dans la vraie vie, le soit aussi dans le numérique”.
Selon l’équipe de campagne de Marine Le Pen, l’État ne peut toutefois avoir qu’un rôle de pédagogie consistant à “éduquer les plus jeunes à un usage raisonné du numérique”. “Il doit le faire au travers de campagnes publiques de sensibilisation, mais aussi au moyen de l’école, par un renforcement des modules de découverte scolaire de l’informatique”.
Pour en savoir plus :
https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/presidentielle-t
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Le programme numérique de Marine Le Pen (Rassemblement national)
Le programme de Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national (RN), baptisé M la France, se découpe en plusieurs livrets mais n’en comprend pas un spécifiquement dédié au numérique. En épluchant les volets liés à la santé, à la sécurité, à la souveraineté, à l’écologie ou à l’enfance, on ne trouve que de rares occurrences du mot numérique. L’interview réalisée avec Jean-Lin Lacapelle nous en apprend donc davantage sur la stratégie numérique de la candidate.
Les principaux points du programme
- Créer un « fonds souverain français » pour augmenter la rémunération de l’épargne des Français et l’orienter vers des secteurs stratégiques et l’innovation
- Parvenir à la souveraineté numérique
- Réduire la fracture numérique
- Imposer le respect de la loi française aux acteurs du numérique
- Renforcer le reconditionnement des produits et œuvrer à la sobriété numérique et énergétique
- Rendre obligatoire l’hébergement des données des Français, des entreprises françaises et des services publics en France ou dans l’Union européenne, par des opérateurs français ou européens
- Intégrer les cryptoactifs au droit commun des marchés financiers
- Renforcer la cybersécurité et maîtriser le cyberespace
Interview de Jean-Lin Lacapelle, chargé du volet numérique de la campagne de Marine Le Pen
Quels sont vos plans pour atteindre un idéal de souveraineté numérique française et restreindre la dépendance aux technologies étrangères ? Peut-on encore envisager la production de puces en Europe ? Faut-il extraire du lithium en France ?
Pour en savoir plus :
https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/presidentielle-l
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Le programme numérique d’Emmanuel Macron (La République en marche)
Le programme d’Emmanuel Macron, candidat de La République en marche (LREM), comprend une flopée de mesures dédiées au numérique, l’un des axes de campagne qui avaient contribué à sa victoire en 2017. Notre interview d’Éric Bothorel, député LREM de la 5e circonscription des Côtes-d’Armor, permet d’approfondir le volet numérique du programme du candidat.
Les principaux points du programme
- Généraliser l’enseignement du code informatique et des usages numériques à partir de la 5e.
- Mise en place de 20 000 accompagnateurs pour aider les Français dans la maîtrise des outils numériques.
- Recrutement de 1500 cyberpatrouilleurs.
- Former un million de personnes aux métiers d’avenir, dont plus de 400 000 ingénieurs en informatique.
- Un filtre anti-arnaques pour avertir en temps réel les internautes avant qu’ils ne se rendent sur un site potentiellement piégé.
- Lutter contre le cyberharcèlement et le harcèlement scolaire.
- Développer une vingtaine de biomédicaments et biotechnologies, ainsi que des technologies nouvelles comme les exosquelettes.
- Lutter contre les déserts médicaux grâce à la téléconsultation.
- Achever la couverture numérique du territoire par la fibre d’ici 2025.
- Bâtir un métavers européen.
Interview d’Éric Bothorel, député LREM de la 5e circonscription des Côtes-d’Armor
LES NUMÉRIQUES – Quels sont vos plans pour atteindre la souveraineté numérique ?
Pour en savoir plus :
https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/presidentiell