Qui s’en étonnera ? Pas nous !
Et ce n’est que le début de la galère pour de nombreuses personnes !
Il ne faut pas s’attendre à des miracles avec les fournisseurs d’électricité et les hausses prévisibles en 2020.
Ce sera d’autant plus facile de couper que les habitants auront accepté le Linky : il suffira de demander à Enedis de couper ; et cela se fera à distance … sans contact humain. Rentabilité oblige.
Et pour rouvrir, il faudra payer le service de la réouverture : il n’y a pas de petits profits !
Le médiateur de l’énergie peut toujours tirer la sonnette d’alarme : c’est un coup d’épée dans l’eau.
On l’a vu à propos de la surfacturation de Madame Morel à Arras ; le médiateur de l’énergie n’a servi à RIEN !
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Rien qu’entre janvier et septembre, les fournisseurs d’énergie ont effectué plus d’interventions que sur toute l’année 2018. Le médiateur de l’énergie tire la sonnette d’alarme.
Entre janvier et septembre, les fournisseurs d’électricité ont effectué plus de 572 440 interventions pour impayés, coupures ou réductions de puissance. Jan
Mauvaise nouvelle pour les abonnés à l’électricité. Jean Gaubert, le Médiateur national de l’énergie, observe depuis plusieurs semaines une « hausse inquiétante des sollicitations de consommateurs en situation d’impayés ». Au 1er semestre de cette année, les fournisseurs avaient déjà admis une hausse de 18 % des coupures en électricité. Et de 10 % en gaz naturel par rapport au 1er semestre 2018. Les hausses des tarifs de l’électricité de 5,9 % en juin, puis encore de 1,3 % en août, plus celles à venir début 2020, n’arrangent pas les choses.
Dès le mois de septembre de cette année, le nombre d’interventions effectuées par les 22 fournisseurs d’électricité du marché auprès de leurs clients, pour impayés, coupures ou réductions de puissance, dépassait déjà les 572 440 réalisées sur le total de l’année 2018. « Les fournisseurs ont durci leur politique de gestion des impayés, observe le médiateur de l’énergie. Mais ils anticipent également l’arrivée de la trêve hivernale, qui commencera le 1er novembre prochain, jusqu’à mars. »
Selon lui, comme chaque année, les fournisseurs se débarrassent en urgence de leurs mauvais payeurs avant d’en être empêchés pendant cinq mois par la loi. Résultat : des centaines de milliers d’entre eux se retrouvent coupés, parfois sans même avoir été prévenus. Plongés dans le noir à la nuit tombée, obligés de s’éclairer à la bougie et de manger froid, ils s’adressent en dernier recours au service Energie-Info, géré par le Médiateur de l’énergie. Les sollicitations auprès de celui-ci ont plus que doublé, passant de 165 sur les neuf premiers mois de 2018, à 372 en 2019.
Alexie et Jessy avaient 1300 euros à régler
C’est ainsi qu’Alexie et son compagnon Jessy, 31 et 25 ans, ont connu à la fin du mois de septembre, une semaine de galère dans leur appartement de Glamondans, dans le Doubs. En rentrant de son travail, cette aide à domicile a trouvé le compteur coupé. « On avait effectivement 1 300 euros de facture d’électricité à régler, explique la jeune femme. Des radiateurs défectueux dans notre appartement avaient fait flamber la facture. On ne pouvait pas tout payer d’un coup alors on a demandé à notre fournisseur un échéancier. »
Malheureusement la voiture du couple tombe en panne. Et dans ce petit village, difficile de s’en passer pour aller travailler. La réparation les met sur la paille. Plus d’argent pour régler l’échéancier, et c’est la coupure. « Les foyers qui en sont victimes partagent souvent des points communs, observe Jean Gaubert. Des factures de régularisation élevées, mais aussi des logements très énergivores ou des accidents de la vie. » Il rappelle également que les fournisseurs ont pour obligation d’avoir dans leurs équipes un correspondant solidarité-précarité en charge des relations avec les services sociaux et les associations de consommateurs.
Après plusieurs jours de galère, et des fournisseurs qui leur ferment leur porte, Alexie et Jessy ont finalement obtenu une aide de 600 € de leur assistante sociale pour relancer le remboursement de leur dette et réussi à ouvrir un nouveau contrat de fourniture. Alexie et Jessy peuvent souffler, mais demeurent sur leurs gardes : « On a le sentiment de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête ».
leparisien.fr