Les actes de fraude avec le linky 

De plus en plus nombreux, plusieurs dizaines de milliers de d’appareils potentiellement concernés

Enedis va pleurer dans de nombreux médias pour alerter sur la recrudescence d’actes de fraude au compteur Linky. Enedis explique que «  dans certains foyers, les appareils sont trafiqués pour que les compteurs ne détectent plus de consommation d’électricité ».

** **

Les appareils connectés Linky, aussi intelligents soient-ils, n’échappent pas à la fraude. Enedis l’a d’ailleurs constaté à ses dépens : contacté, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité s’inquiète de la hausse de trafics de compteurs linky. L’objectif : faire baisser la note sur les factures d’électricité dans un contexte de hausse continue des prix dans le secteur de l’énergie.

Et pour ce faire, tous les moyens sont bons. Les trafiquants passent entre autres par des réseaux sociaux de type Snapchat ou Telegram pour trouver preneur. En échange de quelques centaines d’euros, ces derniers mettent en place un système de dérivation pour tromper le compteur. L’opération, qui ne nécessite qu’un tournevis et des gants isolants, ne prend que deux minutes. L’appareil est par la suite refermé à l’aide d’un scellé parfois volé chez Enedis, parfois reproduit à l’aide d’une imprimante 3D. Lorsque la procédure est achevée, Enedis n’est alors plus en mesure de détecter la consommation d’électricité du logement concerné. Les occupants peuvent dans certains cas économiser jusqu’à 75 % de la facture.

Des dizaines de milliers de compteurs concernés ?

L’opération elle, représente « un surcoût financier pour l’ensemble des clients », rappelle le gestionnaire, qui évoque par ailleurs une pratique dangereuse : « La modification non conforme d’une installation électrique présente un risque sérieux pour la sécurité des biens et des personnes, tant pour les clients que pour les techniciens intervenant sur les installations ».

En 2023, le procureur de la République de Besançon estimait que le « vol d’énergie » concernait des « dizaines de milliers de compteurs » en France. Enedis affirme de son côté avoir répertorié plusieurs milliers de cas. Trafiquer un compteur Linky pour soi ou pour le bénéfice d’une autre personne est une pratique illégale passible d’un million d’euros d’amende et de dix ans d’emprisonnement, pour les peines les plus lourdes.

La dépêche

** **

Commentaire

Pourquoi s’étonner ?

Déjà Enedis nous a menti parce qu’il a laissé croire que le linky était inviolable … donc moins de fraude qu’avec les « vieux » compteurs ! Un mensonge de plus pour Enedis – qui prétendait :

– que le linky était obligatoire : il faut rappeler que l’article 12 de la Déclaration des Droits de l’Homme stipule : « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile (…). Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes. »

– qu’il ne pouvait pas brûler : des journaux de province relatent régulièrement les nombreux incendies du capteur Linky (comme celui dont Patrick Hernandez a été victime) ou provoqués par son système CPL (trois fois plus qu’un compteur normal ?). Il n’est pas sûr que la cause de ces incendies répétés de Linky soit due à un défaut de serrage ni à une inversion de polarités comme le prétend Enedis, mais plutôt à une fragilité technique et un défaut de conception.

– que les factures allaient baisser : « cette opération est gratuite », sauf que nous en paierons le coût : « C’est bien l’usager qui supportera le coût de la mise en place du Linky. Le discours officiel selon lequel cela ne coûtera rien est mensonger. » (CGT – Mines Énergie).

– …

Nous ne sommes pas étonnés : tout ce qui est à la base de l’électronique est fragile :

  • Fragile parce que nettement moins fiable que le mécanique – on le voit avec linky qui va durer 10 ans alors que les « vieux » compteurs peuvent durer 50-60 ans !
  • Fragile parce que les bons électroniciens peuvent rentrer dans le système. Les hackers s’en donnent à cœur joie, peuvent travailler de chez eux et bidouiller pour détourner, par exemple, des fichiers d’hôpitaux, d’administrations … Elle est pas belle la vie ! la revue Canard PC a montré en 2016 qu’il pouvait être facilement hacké. Philippe Wolf, chef de projet à l’institut IRT/System X de Saclay a déclaré : « Le compteur Linky, on a réussi à en prendre le contrôle en seulement trois heures. » Et nous avons lu que le détournement de comptage se faisait à grande échelle, ce qui préoccupe Enedis (et donc NOUS car c’est nous, honnêtes citoyen.nes, qui allons encore payer). De plus, un système basé sur de l’électronique – c’est-à-dire des ordinateurs comme les capteurs et concentrateurs placés à l’extérieur dans l’humidité bretonne ou le grand froid savoyard, ce qui défie le bon sens – est beaucoup plus fragile que les compteurs mécaniques, même en condition intérieure normale.

Par ailleurs, il est scandaleux de lire ceci : « L’opération elle, représente « un surcoût financier pour l’ensemble des clients », rappelle le gestionnaire ». Autrement dit, les erreurs d’Enedis dans la conception de son produit seront prises en charge par les « CLIENTS » !

Dernière remarque : il n’y a pas de quoi s’étonner de ce genre de fraude quand on voit que les factures sont de plus en plus insoutenables pour les USAGERS.

Il faut encore et encore rappeler que des personnes EHS ont vu leur état se détériorer et d’autres basculer dans l’EHS à la suite de la pose du Linky et de l’activation du CPL par le concentrateur du quartier.

Et il y a de très fortes présomptions pour que le CPL de son Linky entraîne migraines, acouphènes, fatigue, insomnie, maltraite les EHS et accroisse leur nombre.

Les Suédois, les seuls avec les Français à avoir un communicant électrique avec système CPL depuis 2008 (mais qui ont obtenu démocratiquement un droit au retrait), abandonneraient le CPL pour leur deuxième version, probablement à cause de ses nuisances sanitaires et parce qu’il faut déjà changer la première génération de compteurs obsolescents ! Les pouvoirs publics se préoccupent, à la différence de chez nous, des cas accrus d’EHS jusqu’à leur reconnaître un statut de handicap assisté.

Nous sommes là en flagrant délit de violation du principe constitutionnel de précaution et devant un grave problème de santé publique dont il est inacceptable que soit prolongé le déni.

Confrontés à ce problème sanitaire, les assureurs l’ont compris et ont déjà anticipé : « On doit à présent s’attendre, sur la base des connaissances actuelles, à la possibilité que les champs électromagnétiques se révèlent plus dangereux qu’on ne l’imaginait, suite aux résultats de la recherche scientifique ; s’attendre à ce que les champs électromagnétiques de faible intensité puissent, contre toute attente, s’avérer dangereux – tout comme les fibres d’amiante se sont révélées nocives au fil des ans. » (Groupe des Assurances franco-suisses – rapport de 1997).

** **

Autres articles sur le même sujet – les fraudes !

https://www.msn.com/fr-fr/lifestyle/shopping/compte

https://www.msn.com/fr-fr/lifestyle/shopping/enedis-

https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/en

** **

A lire aussi :

TÉMOIGNAGES. Compteur Linky : « Où est la démocratie si on nous l’impose sans nous laisser le choix », s’indignent les réfractaires