Finalement remis en cause ? Un « espoir » pour les riverains !
Le projet d’installation d’une antenne 5G à Aulnoy-lez-Valenciennes, porté par le groupe Bouygues Télécom, pourrait être réévalué. Les riverains restent prudents, mais ils se réjouissent « qu’un espoir existe ».
Les démarches juridiques semblent désormais derrière eux. Après avoir vu leur requête pour s’opposer à l’installation d’une antenne 5G sur un terrain privé de la rue du Moulin, dans le Vieil Aulnoy, rejetée par le tribunal administratif de Lille, les riverains ont décidé de jeter l’éponge sur ce terrain-là. « On ne va pas pouvoir suivre », explique Julie Degraeve Buttin, qui s’était personnellement déplacée au tribunal il y a un mois pour défendre l’intérêt des riverains face à Bouygues Télécom.
Mais tout n’a pas été abandonné pour autant, au contraire. Le groupe de riverains, qui se mobilise depuis plusieurs semaines pour empêcher la construction de l’antenne, est en contact avec la municipalité, qui n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Des élus ont récemment rencontré des représentants de Bouygues Télécom pour, selon les riverains, « discuter d’alternatives » et envisager d’installer l’antenne autre part. Bouygues Télécom nous a confirmé que des discussions avaient eu lieu avec la ville « afin de trouver la meilleure solution au bénéfice de l’aménagement du territoire ».
« On est contents que ça bouge. L’espoir reste toujours très mince, mais il y en a un. » Julie Degraeve Buttin, habitante d’Aulnoy-lez-Valenciennes
Si certains habitants, comme Jean-Marc Descamps, se disent « pessimistes », voire « impuissants », Julie Degraeve Buttin se réjouit de voir qu’il y a « une mobilisation, que la mairie a pris le dossier en main. On est contents que ça bouge, de voir que nos plaintes sont entendues. L’espoir reste toujours très mince, mais il y en a un. »
Il y a quelques semaines, le groupe de riverains avait également pris attache avec le député Sébastien Chenu (Rassemblent national). Son équipe, que nous avons contactée, s’en tient à sa volonté de ne pas communiquer sur le sujet. Elle a simplement confirmé un rendez-vous avec des représentants de Bouygues Télécom vendredi.
La voix du Nord en date du 1er octobre
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Un nouveau rebondissement
Un nouvel article dans La Voix du Nord
Antenne 5G : le clocher de l’église comme piste d’atterrissage
L’installation d’une antenne 5G sur le clocher de l’église aulnésienne séduit les élus et les riverains.
Après plusieurs semaines de mobilisation de riverains, l’installation de l’antenne 5G, prévue rue du Moulin à Aulnoy-lez-Valenciennes, connaît un nouveau rebondissement. L’émetteur de réseau doit être installé sur le clocher de l’église Saint-Martin, sous réserve d’accord du diocèse.
Un opérateur mobile veut implanter une antenne-relais pour accroître son réseau, des habitants s’y opposent en vain. Un cas d’école dans plusieurs communes depuis plusieurs années. Mais à Aulnoy-lez-Valenciennes, des riverains ont obtenu gain de cause. Depuis de longs mois, ils étaient mobilisés contre l’installation d’une antenne 5G par Bouygues sur un terrain privé de la rue du Moulin, dans le vieil Aulnoy.
« La chance que l’on a c’est que c’est un bâtiment non classé. La seule condition est de ne pas porter atteinte aux célébrations.”
Un nouvel emplacement a été approuvé à l’unanimité par les élus aulnésiens mercredi : le clocher de l’église Saint-Martin. « Nous avons envisagé cette solution alternative en concertation avec Bouygues et l’église », a indiqué Laurent Depagne, maire d’Aulnoy-lez-Valenciennes, lors du dernier conseil municipal.
« Rassurer les habitants »
Un « travail de dentelle » pour « rassurer les habitants », selon l’édile. En effet, l’installation de l’antenne sur le clocher de l’église aulnésienne est dans les tuyaux depuis mi-septembre. Des techniciens de Bouygues sont intervenus le 24 septembre pour s’assurer de la faisabilité du chantier.
Ce 1 er octobre, les services municipaux ont contacté le prêtre de l’église Saint-Martin, l’abbé Bertrand Lestiennes. La bâtisse appartient à la ville, mais une autorisation du prêtre est nécessaire pour effectuer les travaux. « La demande vient de nous parvenir. Il nous faut du temps pour l’analyser », précise le diocèse de Cambrai, qui gère le culte des paroisses du Hainaut, de Saint-Amand-les-Eaux à Fourmies.
La ville, quant à elle, se dit confiante pour obtenir l’aval de l’église : « Nous avons de bonnes relations avec l’abbé et le diocèse. La chance que l’on a c’est que c’est un bâtiment non classé. La seule condition est de ne pas porter atteinte aux célébrations. » Pour ne pas dénaturer l’architecture du clocher, l’antenne-relais serait installée derrière les abat-sons. « Elle ne sera donc pas visible », rassure la ville.
Une pratique pas si originale
Une antenne-relais au sommet d’une église, le projet aulnésien peut étonner. Pourtant, d’autres paroisses dans la région et dans le pays abritent des émetteurs d’ondes. C’est le cas dans le Valenciennois à Bruay-sur-l’Escaut ou à Willems dans la métropole lilloise. « Les opérateurs s’implantent régulièrement sur les églises des Hauts-de-France ou du reste du territoire. Cela nécessite de contractualiser un bail avec le propriétaire de l’édifice et d’obtenir l’ensemble des autorisations administratives », explique Bouygues.
Toutefois, les responsables religieux n’approuvent pas toujours en chœur les projets d’installations des opérateurs mobiles. Même s’ils sont de bonne foi. Par exemple, les installations d’émetteurs mobiles sont refusées pour les églises appartenant au diocèse de Cambrai. Une décision prise pour des « questions de patrimoine et d’accessibilité au lieu ». « C’est un sujet trop clivant amenant plusieurs obstacles », justifie le diocèse. L’église d’Aulnoy-lez-Valenciennes, propriété de la ville, n’est pas concernée.
Un « compromis plus acceptable » pour les riverains ; «C’était le pot de terre contre le pot de fer », résume Jean-Marc Descamps. Cet habitant du vieil Aulnoy est soulagé. Comme d’autres, il a été informé du nouveau projet d’antenne 5G au clocher de l’église Saint-Martin lors d’une réunion avec les services de la ville, mercredi. «
Rue du Moulin, le pylône aurait été situé à quelques dizaines de mètres de chez moi. Là, c’est dans le centre d’Aulnoy-lez-Valenciennes », se rassure-t-il.
La mobilisation a payé après plusieurs mois de bataille avec Bouygues. Une requête avait même été déposée au tribunal administratif de Lille, mais elle a été rejetée à la fin de l’été.
« On s’attaquait à plus grand que nous. Cela aura mis du temps, mais nous n’avons pas lâché», déclare combative Julie Degraeve Buttin, habitante de la rue du Moulin. Les riverains avaient également sollicité les aides du Laurent Depaigne, maire d’Aulnoy-lez-Valenciennes, et le député RN, Sébastien Chenu. « La ville s’est emparée du sujet avec la sous-préfecture et ils ont réussi à trouver une alternative », se réjouit la riveraine.
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Commentaire
Le problème est, d’après le collectif ACCAD, loin d’être résolu. L’implantation n’est plus rue du moulin mais au centre-ville. Cette antenne va « éblouir » les chrétiens, et aussi la population du centre-ville … mais pas de la même façon. Elle fera accessoirement rentrer de l’argent dans les caisses de l’Église … au détriment du privé !
Pour ce qui est des nuisances multiples, elles existeront encore. Bouygues aura bien négocié et aura finalement gagné, tout en ne le montrant pas spécialement.
La technophilie a encore gagné. Les élus concernés n’ont pas encore vu le danger de ces antennes : ils sont tellement intéressés par le « progrès » !
Bien sûr, les critiqueurs vont être perçus comme des disciples des Amishs.