Dans vos journaux de province, vous avez dû remarquer de pleines pages de pub de Enedis/EDF/Engie et Cie.
Tous ces papiers sont de la propagande ‘verte » pour la transition énergétique, le développement durable, nos écogestes etc. Celui-ci est un chef d’œuvre… jusqu’à faire la promo de Google ! (double page du jour dans Ouest-France et Presse Océan)
La presse de province, bien malade, vit de la pub. Et leur 1er client est qui vous savez. Ce avec nos sous.
A un journaliste de Presse océan à qui nous avons demandé, lorsqu’il daigne se déplacer suite à un incendie de compteur, de dire carrément si, oui ou non, il s’agit d’un Linky, La réponse a été : » A moins que cela soit évident et rapporté par plusieurs victimes que nous faisons parler, on nous dit de dire que c’est un incendie d’origine électrique car c’est la formule des pompiers et de la gendarmerie ».
On aura donc tout compris.
Grand titre : » En avant vers la transition énergétique (J’agis avec Engie) «
Intertitres : » Consommer moins, mieux, maintenant «
» Plus de suivi, moins de gaspillage «
» Des écogestes pour agir durablement grâce à un suivi de consommation connecté «
Collectif Nantes
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Je rebondis sur un point de l’article cité :
Engie évoque son association avec Google.
C’est pour nous un point très important qui pourrait représenter une entrée juridique sur la question de la protection de nos données personnelles. Je m’explique :
1° D’ores et déjà plusieurs fournisseurs d’énergie proposent des assistants vocaux pour commander à la voix le Linky, mais aussi tous les objets connectés de la maison.
L’abonnement proposé conduit à offrir le module ERL car ces applications le nécessitent. Ce n’est donc pas Enedis qui gère cela, mais le fournisseur d’énergie (EDF travaille avec Alexa, d’Amazon ; Engie donc avec Google assistant).
2° Seules les GAFAM ont développé ces applications : en plus des 2 citées, Siri d’Apple, Aloha de Facebook et Cortana de Microsoft. Et à chaque fois ceux-ci évoquent la nécessaire mise au point de l’application pour obliger à la remontée de toutes les données vers leurs serveurs.
Donc c’est Amazon qui entendra en direct les voix transitant par Alexa, et non pas EDF. Et entendre est très concret : des sous-traitants d’Amazon recrutent des salariés sous payés pour réellement écouter et transcrire en mots clés ! L' »Intelligence artificielle » est, pour le moment, surtout l’affaire d’humains…
3° J’ai étudié le truc pour Serenicity : la CNIL a fait un dossier spécial sur ces assistants vocaux, qui représentent un vrai danger pour nos libertés. On parle plus qu’on n’écrit, notre voix peut permettre d’identifier un individu en quelques secondes, et ces espions pourront nous écouter chez nous. C’est déjà le cas des « enceintes connectées », qui se déclenchent n’importe quand, voire en permanence.
Or la CNIL, sur ce sujet neuf, a fait un travail qui permet de rattacher des droits spécifiques sur la voix à des jurisprudences existantes en matière de droit à l’image, de données sensibles… C’est ce qui a permis de mettre fin au projet Serenicity.
4° Je souhaiterais que, dans le cadre de nos actions juridiques, nous utilisions cette entrée. Mais il s’agit de démontrer qu’Enedis, par un dispositif soit disant optionnel, laisse nos données filer, sans notre consentement, vers une société qui ne respecte pas nos droits.
Pour le collectif Stop Linky 5G Loire