Un document de Nexus
A la source des symptômes de l’EHS, on trouve des rayonnements électromagnétiques non ionisants : ils n’ont pas l’énergie suffisante pour briser les liaisons chimiques, à l’inverse, par exemple, des rayons X. Pourtant, leurs effets biologiques sont avérés. Comment agissent-ils sur le corps ? Comment devient-on EHS ? Quelles sont les approches thérapeutiques ? Des pistes s’ouvrent.
Une exposition prolongée aux champs électromagnétiques induit une inflammation chronique, en particulier du cerveau. C’est cette inflammation qui entraine l’intolérance aux champs électromagnétiques et son cortège de complications.
L’alimentation, dans la mesure du possible bio, sans gluten, sans lactose et sans sucre ajouté, joue un rôle majeur. Elle doit être source d’antioxydants et rminéralisante.
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Notre corps, inéparable de son environnement
Habitué depuis des millénaires aux champs électromagnétiques (CEM) terrestres et cosmiques, notre corps est par essence inadapté aux ondes artificielles, pulsées, dirigées, de fréquence élevée et, de plus, dont l’intensité présente une croissance exponentielle. La densité de puissance des champs électromagnétiques est aujourd’hui un trillion de fois plus élevée qu’il y a quelques décennies. Pour Béatrice Milbert, « les EHS sont des sentinelles environnementales indiquant clairement que la densité du CEM dans l’environnement dépasse les mesures acceptables par le coprs humain. »
Les mécanismes de l’électrohypersensibilité
Tout le corps est touché
Faisant presque fi de la peau, les rayonnements des champs électromagnétiques artificiels stimulent les récepteurs sensoriels du derme, de l’épidermie, des muscles et articulations, des vaisseaux, organes, viscères et, bien sûr, du cerveau. Par voie réflexe, le corps réagit en silence pour préserver l’équilibre des fonctions physiologiques… jusqu’à un certain seuil de tolérance. Ce seuil passé, c’est la porte ouverte à l’EHS.
Que vit la personne ?
Une personne exposée aux champs électromagnétiques artificiels ne sent d’abord rien et croit donc qu’il ne se passe rien. « Moi, je ne suis pas sensible aux ondes ». Le corps encaisse l’agression et s’adapte, comme il peut le faire s’il est exposé à la cigarette ou à des pesticides. Puis, si l’exposition se prolonge des années ou si une exposition particulièrement intense survient, le corps s’exprime. Les déséquilibres biologiques ont commencé, mais l’inflammation est ponctuelle.
Emballement et EHS
Si l’exposition se poursuit, il arrive un moment où le phénomène ne peut que s’emballer. On assiste alors à une réaction de plus en plus explosive à des stimuli de plus en plus variés. L’hypersensibilité à presque toutes les fréquences du spectre électromagnétique non ionisant s’installe, et ce pour des intensités proches de zéro. C’est l’EHS, éventuellement associée à l’hypersensibilité chimique multpile (MCS). Dans leur étude publiée en mars 2020, D. Belpomme et P. Irigaray indiquent que ces deux affections semblent associées à un état pathologique neuronal irreversible, et non à une déficience fonctionnelle comme Belpomme l’envisageait. En effet, malgré les traitements, le constat est que EHS et MCS ne disparaissent jamais.
Notons que parfois, à la suite d’une exposition intense, certains basculent sans préavis dans l’EHS, sans passer par la phase d’« approche ». Ce fut le cas lors du passage à la 4G ou avec le CPL Linky d’Enedis, et plus récemment avec la mise en service de la 5G.
Complications
En l’absence d’éviction totale des sources de pollution et d’un traitement, l’EHS peut évoluer vers certains troubles neurodégénérants et psychiatriques, y compris des états apparentés à la maladie d’Alzheimer, retrouvés chez des adultes et même des adolescents.
Chez les femmes enceintes, les fausses couches, et, chez le bébé, le risque d’autisme tendent à être prouvés. Au-delà de l’EHS et de ses complications, les champs électromagnétiques sont aussi, comme le suggère le CIRC, facteurs de cancers, d’infertilité …
Comment les CEM agissent-ils sur l’organisme ?
Le professeur Belpomme a mis en évidence qu’une exposition prolongée aux champs électromagnétiques induit une inflamation chronique, en particulier du cerveau. C’est cette inflamation qui entraine l’intolérance aux champs électromagnétiques et son cortège de complications.
CEM et neurons sensitifs
Pour le professure Martin Pall, les champs électromagnétiques pulsifs et polarisés provoquent un influx de calcium dans les neurones sensitifs de tout le corps, d’où la création de radicaux libres, les pires, précise B. Milbert. Conséquence ? Une agression de cellules, de laquelle découle une inflammation.
Barrière sang-cerveau endommagée
S’y ajoute une ouverture de la barrière hémato-encéphalique destinée à protéger le cerveau des agents toxiques en circulation dans le sang. Or les champs électromagnétiques endommagent aussi la barrière intestinale –ou agravent une porosité préexistante. On retrouve donc dans le cerveau toutes sortes de toxiques venus de l’intestin via le sang : métaux lourds, virus, bactérites, parasites … autant de facteurs de neuro-inflammation. Notons que la porosité intestinale est aussi la source d’intolérance alimentaire qui apparaissent souvent chez les EHS.
Vapeur de métaux
Enfin, troisième source de neuroinflammation, les vapeurs de métaux en bouche issus du mercure des amalgames dentaires, qui passent directement dans le cerveau via le nerf olfactif : pour ces vapeurs, la barrière hémato-encéphalique est toujours ouverte : « la France est le dernier pays en Europe où l’on pose encore des amalgames dentaires au mercure auax enfants » nous précise Béatric Milbert.
Radicaux libres et inflammation
In fine, sous l’effet direct ou indirect de la pollution électromagnétique à laquelle peut se rajouter la pollution chimique, l’inflammation des cellules entraine la production de radicaux libres de plus en plus nombreux, eux-mêmes moteurs d’inflammation. C’est le cercle vicieux à la source de maladies neurodégénératives décrit par le professur Belpomme.
Souffrance cérébrale
Dernière précision : l’écho-Doppler cérébral met en évidence chez les EHS une diminution du débit sanguin, en particulier dans les lobes temporaux. L’histamine ou d’autres substances vasomotrices, produites sour l’effet des champs électromagnétiques, en seraient la cause. Ce ralentissement des flux de globules rouges est à l’origine des maux de tête des EHS. Le professeur Belpomme a constaté qu’après quelques semaines en zone blanche, la circulation sanguine est nettement améliorée, mais rechute dès l’expositions aux champs électromagnétiques
EHS et MCS
Pour D. Belpomme, le mécanisme est le même pour les champs électromagnétiques et pour les polluants chimiques. Ainsi EHS et MCS seraient deux facettes d’une même maladie envirionnementale et peuvent apparaitre dans n’importe quel ordre. Pour Béatrice Milbert la proximité de ces deux pathologies n’est pas directe.
Cela dit, ils s’accordent sur le fait qu’en « cas d’exposition intense ou faible mais prolongée, toute personne peut être menacée d’intolérance … donc d’affections pathologiques ou de maladies liées ».
D’autres facteurs peuvent aussi entrer en ligne de compte, comme une intoxication aux métaux lourds, la présence de prothèses métalliques qui font antennes (implants, prothèses, lunettes …), voire des infections virales ou bactériennes. Le rôle de l’hérédité génétique ou épigénétique est étudié par l’Artac.
Les approches thérapeutiques
Nous présentons ici des approches pour lesquelles nous avons recueilli des témoignages divers d’amélioration des symptômes.
Le traitement de base du professeur Belpomme
Le professeur Belpomme a mis au point un traitement de base somme toute assez simple : restauration de flux sanguin grâce au Ginkgobiloba ou à la papaye fermentée, des antihistaminiques en cas d’excés d’histamine, des antioxydants et des tonifiants du système nerveux. D’autres compléments alimentaires sont prescrits au cas par cas. Le plus délicat est d’associer au traitement un sevrage électromagnétique complet, indispensable pour enrayer l’EHS.
Résultat : d’aprés D. Belpomme, environ 60% des personnes retrouveraient une vie presque normale, généralement après plusieurs années de traitement. Cependant, si les anomalies cliniques ou biologiques d’intolérance s’estompent ou disparaissent habituellement, l’hypersensibilité elle-même persite : la personne reste sensible à toute perturbation électromagnétique et doit donc se protéger.
Si cette prescription n’est plus suivie par de nombreux EHS, faute de moyens financiers ou par échec relatif du traitement, tous la connaissent et s’en sont inspirés pour limiter les effets de la pathologie.
L’approche de la Docteure Béatrice Milbert
Sa démarche, en plus d’éléments visant à une réparation et à une protection du cerveau, ainsi qu’à un rééquilibrage général, inclut un déparasitage intestinal suivi de l’élimination des virus et des bactéries issues de la dégradations des parasites. « Répétée 2 ou 3 fois, cette cure améliore beaucoup l’état de la plupart des personnes », précise-t-elle. Elle porte aussi une attention spécifique aux éventuelles bactéries de Lyme et co-infections, ainsi qu’aux intoxications aux métaux lourds.
Pour éviter l’apparition de symptômes quand on s’expose ponctuellement à des champs électromagnétiques ou à des produits chimiques, elle préconise la prise d’un complément alimentaire qui bloque l’inflammation à la source. Dans mon cas, un remède salvateur pour faire les courses , en plus des vêtements anti-ondes.
La docteur Milbert dit obtenir 60% de bons résultats et des cas de récupération totale. « Attention, il faut continuer à ne pas trop s’exposer et bien se protéger dans les lieux chargés pour éviter le rechute », alerte-t-elle.
Ces deux approches reconnues ont fait leur preuve sur des milliers de patients. La médecine bio-cybernétique cellulaire obtient aussi des résultats auprès d’EHS, de même qu’un travail sur l’incompatibilité électromagnétique des matériaux. Des électosensibles ouvrent également des pistes parfois surprenantes.
La pise ayruvédique
Selon l’ayurvéda (médecine traditionnelle indienne), cinq éléments régissent le fonctionnement du corps : éther, air, eau, feu et terre. Leur proportion, définie à la naissance, est susceptible d’être déséquilibrée par un mode de vie inadapté. C’est la sources des maladies.
Maïlis, 28 ans, atteinte d’EHS à 14 ans, est aujourd’hui thérapeute en ayurvéda et professeure de yoga à Lyon. Son constat est que les personnes EHS souffrent fréquemment d’un excés de l’élément « air » ou Vata, avec pour principaux symptômes constipation, flatulences, peau sèche, irrégularités cardiaques, vertiges, hypoglycémie, perte de poids, raideur musculaire, frilosité, insomnie, acouphénes, agitation mentale et anxiété.
Comment rétablir l’équilibre selon l’aryuvéda ? D’abord, il faut augmenter l’élément terre en s’ancrant. Une alimentation à base de céréales complètes, légumes racines, légumineux, fruits secs, diverses graines, associée à des méditations d’ancrage, des postures de yoga comme celle de l’arbre, ou simplement marcher pied nu dans l’herbe sont indiqués.
Par ailleurs, apaiser la tendance à l’agitation du Vata passe par un rythme lent et régulier, des relaxations et respirations équilibrantes, ainsi qu’un automassage quotidien avec de l’huile de sésame chauffée (protection particulièrement adaptée aux électrosensibles), associés à une positivité à cultiver. « Après trois mois d’utilisation d’huile de sésame, mes symptômes ont diminué » témoigne une EHS.
Les antimigraineux d’un médecin électrosensible
Aujourd’hui en bonne voie d’amélioration, le docteur Frédéric Gréco, du service de neuro-réanimation du CHU de Montpellier, est devenu il y a quelques années intolérant au Wifi, puis à l’électricité, et a vu sa sensibilité chimique préexistante exacerbée. « Je débranchais le lit pour auscuter un malade ».
Avec une équipe de médecine environnementale de Montpellier, il a émis une hypothèse : comme les mécanismes de l’EHS/MCS et de la migraine ont beaucoup de commun, un traitement utilisé pour la prise en charge des migraines (antimigraineux ou antiépileptiques) permetrait de temporiser la sensibilisation centrale et d’apaiser les patients.
Il est son premier cobaye : un certain antiépileptique –à très faible dose- fait momentanément disparaitre son hypersensibilité chimique. A l’hôpital, il peut supporter l’eau de Javel utilisée comme désinfectant. « Tous les médicaments qui marchent pour moi tournent autour de la migraine ». Il dit même avoir constaté une action sur le long terme. Côté remèdes naturels, il cite la camomille. « Ca m’aide », témoigne une EHS qui l’a adoptée pour affronter les ondes et s’endormir le soir.
Un sommeil réparateur (le plus important), une bonne hygiène de vie et l’évitement au maximum des éléments déclencheurs des symptômes restent la base du traitement.
Occlusion et matières incompatibles
En plus de la dépose des métaux en bouche, le docteur Dieuzaide, dentiste et posturologue toulousain, invite à porter une attention aux problèmes occlusaux, aux conséquence majeurs sur l’électrosensiblité. Il travaille sur l’éventuelle incompatibilité électromagnétique entre les individus et ses amalgames non métalliques, ses verres et montures de lunettes, sa teinture de cheveux, ses vêtements synthétiques et leurs étiquettes, ses bijoux, autant de facteurs agravants de l’EHS. Même les miroirs peuvent amplifier les symptômes. « Souvent il n’y a pas de relation entre la petitesse de la cause et la taille des conséquences », me confie-t-il.
Alimentation et compléments alimentaires
L’alimentation, dans la mesure du possible bio, sans gluten, sans lactose et sans sucre ajouté, joue un rôle majeur. Elle doit être source d’antioxydant et reminéralisante. En fonction du terrain, des intolérances alimentaires et des pathologies associées à l’EHS, on peut aussi éliminer l’amidon, la viande rouge, les aliments incompatibles avec l’intolérance à l’histamine ou tout autre facteur d’inflammation. Le cru, le jus de légumes, voire des périodes de jeûne, peuvent améliorer l’état de certains, mais ce sera un régime de type aryuvéda pour d’autres.
L’eau est essentielle. Non polluée, faiblement minéralisé (sinon elle fait antenne), voir dynamisée, l’eau de boisson a son effet de décharge en électrcité, de même les bains de mer ou en piscine, les douches ou les bains de siège.
Et les compléments alimentaires ? Oméga 3, ginkgobiloba, vitamines B, C, D, magnésium, zinc sont les classiques issus des prescriptions des docteurs Belpomme et Milbert. On a ausis la L-carnosine, l’eau de mer selon la méthode de Quinton, des remèdes en homéopathie, phytothérapie …
Pour finir, un travail sur l’aspect psycho-émotionnel peut se révéler favorable à la baisse des symptômes. L’hypnose et la sophrologie donnent des résultats. En fait les EHS ont bien compris qu’il fallait agir sur tous les plans.
Stop aux polluants
Quelles que soient les approches thérapeutiques mises en œuvre, améliorer son état ou, au minimum, le stabiliser, exige de se protéger de tous les polluants, champs électromagnétiques en premier. C’est, avec l’aspect financier, la plus grande difficulté des EHS.
Plus généralement, pour un nombre croissant de médecins, les facteurs environnants sont sont à la source de maladies dégénératives : pollution de l’alimentation, de l’air, de l’eau, produits chimiques, radioactivité et … les champs électromagnétiques, bien sûr. Pour certains, la pollution électromagnétique joue même un rôle de premier plan dans la fragilisation des populations face aux attaques virales ou aux infections froides.
De plus en plus de gens sont sensibles à la qualité de leur alimentation et de leurs produits cosmétiques ou ménagers, filtrent leur eau, se déplacent à vélo … souvent avec le smartphone allumé par méconnaissance ou sous-estimation des dangers des champs électromagnétiques. Ces technologies sans fil nous rendent addicts et les Etats sont complices.
Mon espoir du moment : que l’arrivée de la 5G mène à une prise de conscience massive, rapide et radicale.
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Commentaire
Le dernier paragraphe est très contestable. Il laisse supposer qu’il faudrait installer la 5G pour que l’on se rende compte du problème de l’EHS ! Pas besoin de la 5G pour s’emparer du grave problème de l’EHS. Pour différentes raisons, il faut