Pour rappel concernant la méthode MACron : ce qui est déficitaire est pris en charge par l’Etat ; ce qui est rentable est donné au privé !
Rappel de ce que voudrait le pouvoir en place pour EDF :
- D’un côté un groupe appelé « EDF bleu» comprenant le nucléaire, les barrages hydroélectriques et le transport de l’électricité, assuré par RTE, qui sera à 100% détenu par l’Etat.
- De l’autre, un groupe appelé « EDF vert », (vert, c’est-à-dire durable !) ; branche commerciale qui aura son capital ouvert à des investisseurs privés extérieurs.
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Les syndicats appellent à une grève « massive » contre le projet de scission d’EDF
Des baisses de production dans les centrales hydroélectriques et dans certains sites nucléaires sont attendues, jeudi, pour protester contre le projet de réorganisation.
La bataille d’Hercule commence, et elle s’annonce longue et complexe. Jeudi 19 septembre, l’intersyndicale d’EDF appelle à une grève « massive » contre le projet de découpage en deux entités de l’entreprise publique, avec des baisses de production dans les centrales hydroélectriques et dans certains sites nucléaires ou thermiques.
A la mi-journée, le groupe annonçait que près d’un tiers des agents étaient en grève, soit 20 000 personnes. Un chiffre contesté par la CGT car « basé sur le total de l’effectif et non sur les agents présents ». Selon la CGT, « cela représente 45 % de l’effectif présent à midi, auquel il faut ajouter les équipes d’après-midi ». Vincent Rodet, de la CFDT, estime quant à lui la participation des agents présents à près de 50 %, « ce qui veut dire qu’un salarié sur deux refuse le projet de scission ».
« C’est tout simplement la fin d’Electricité de France. On coupe le lien entre la production et la commercialisation », expliquait mardi, lors d’une conférence de presse, Philippe Page Le Merour, de la CGT. L’objectif des syndicats – qui ont été reçus au ministère de la transition écologique et solidaire, mais pas par la ministre, Elisabeth Borne – est de mener une première mobilisation pour faire monter la pression et démontrer à la direction d’EDF et au gouvernement que ce projet de réorganisation n’est pas acceptable en l’état.
Surnommé « Hercule », ce chantier titanesque consiste à séparer les activités d’EDF en deux entités. D’un côté, « EDF Bleu » deviendrait une structure 100 % publique, qui comprendrait toutes les activités nucléaires, les barrages hydroélectriques, peut-être les centrales à gaz et le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE). De l’autre, « EDF Vert » regrouperait la branche commerce, qui fournit l’électricité aux clients, les énergies renouvelables, les services, et Enedis (ex-ERDF), le réseau de distribution d’électricité.
Vers des négociations ardues avec Bruxelles
Dans un document confidentiel, diffusé cet été au comité stratégique du conseil d’administration de l’entreprise, et que Le Monde a pu consulter, la direction d’EDF détaille de manière un peu plus précise sa démarche. Le groupe souhaite que le nucléaire soit considéré comme service d’intérêt économique général (SIEG) au niveau européen, « puisqu’il recouvre une mission d’intérêt général ». Autrement dit : qu’il puisse déroger aux règles de la concurrence européenne et être intégralement piloté en direct par l’Etat.
Un autre sujet majeur ressort de cette présentation : la réforme de l’Arenh, le dispositif qui oblige EDF à vendre à un prix fixe à ses concurrents le quart de sa production nucléaire – un mécanisme inventé pour convaincre Bruxelles de ne pas démanteler le géant public, accusé d’abuser de sa position dominante. « La régulation est un préalable à la mise en œuvre d’une évolution de l’organisation du groupe », écrivent ainsi les concepteurs d’Hercule.
Concrètement, EDF lie de manière directe la réforme de ce dispositif – qualifié récemment par un dirigeant du groupe de « péril mortel » – à la réorganisation. C’est le cœur de la négociation à venir avec Bruxelles, qui s’annonce particulièrement ardue, selon les premières informations qui filtrent sur les contacts entre l’Etat français et le nouvel exécutif européen. « Il est fort probable que les discussions avec la Commission européenne portent sur des garanties permettant de sécuriser le développement de la concurrence commerciale », note également le document.
Pour convaincre Bruxelles d’autoriser la nationalisation du nucléaire français, EDF devra se séparer de sa branche commerciale. Cette perspective inquiète les syndicats, qui y voient la mort de cette activité qui compte plus de 6 000 salariés en France. Or, dans ce domaine, les marges sont très faibles et la compétition est rude. Les concurrents du groupe public ont majoritairement délocalisé leurs services client. « Un EDF fournisseur d’électricité séparé de la production n’a aucun modèle économique », s’alarme un syndicaliste.
Au gouvernement, prudence de Sioux
Autre point important mentionné dans la présentation aux administrateurs : ce meccano repose également sur l’idée que l’Etat doit absolument relancer un programme de construction de réacteurs nucléaires.
« Sans l’assurance de construction rapide de nouvelles tranches, l’avenir industriel de l’entité qui serait chargée des activités nucléaires serait réduit à accompagner l’extinction progressive de ses actifs », prévient le document. Or le gouvernement n’a pas donné son feu vert à un tel projet, et n’entend pas le faire avant – au mieux – la mi-2021.
Dans le schéma proposé – présenté comme « non validé » –, la maison-mère « Bleu » devrait détenir au minimum 65 % des parts de « Vert ». « En deça, les deux entités seraient notées [par les agences de notation] distinctement avec un risque d’abaissement de la note des deux », est-il précisé. De quoi alimenter le moulin de ceux qui s’inquiètent d’une logique purement financière dans cette opération. « En interne, le projet passe très mal, il n’y a pas de logique industrielle », s’inquiète un cadre.
En attendant, la mobilisation syndicale contre ce découpage a pris une tournure inattendue, avec la publication, le 13 septembre dans Les Echos, d’une tribune de députés Les Républicains (LR) opposés au projet Hercule, dénonçant « un rêve de financiers ». Julien Aubert, député (LR) du Vaucluse et spécialiste des questions d’énergie, a également écrit au ministre de l’économie, Bruno Le Maire. Il s’inquiète d’un « risque sur la souveraineté du service public de l’électricité ».
Interrogé sur le sujet à l’Assemblée nationale, mercredi, M. Le Maire a répondu qu’à ce jour « aucune décision n’a été prise sur EDF », avant d’ajouter : « Nous garantirons l’intégrité d’EDF ». Au gouvernement, les différents ministères font preuve d’une prudence de Sioux sur le sujet. Et pour cause : c’est Emmanuel Macron qui prendra lui-même la décision ou pas de se lancer dans ce chantier à haut risque.
lemonde
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Plusieurs centaines d’agents EDF en grève devant la centrale nucléaire de Gravelines ce jeudi
L’appel à la mobilisation nationale a été lancé par l’intersyndicale FO, CGT, CFDT et CFE-CGC pour protester contre le projet Hercule. Devant la centrale
Depuis ce jeudi matin, plusieurs centaines d’agents EDF sont en grève, devant la centrale nucléaire de Gravelines. L’appel à la mobilisation nationale a été lancé par l’intersyndicale FO, CGT, CFDT et CFE-CGC.
Ces grévistes protestent contre le projet Hercule, qui vise à scinder l’activité de l’entreprise en deux : une partie serait consacrée à la commercialisation, une autre à la production.
Selon les syndicats, la partie commercialisation serait privatisée, ce qui engendrerait une nouvelle hausse de la facture d’électricité. Ils rappellent que celle-ci a déjà augmenté de 30 % depuis dix ans.
https://www.lavoixdunord.fr/639622/article/2019-09-
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Devenez actionnaire d’Enedis
… et recevez un Linky en or massif offert en cadeau de bienvenue par le groupe Vaincy
En résumé, « Hercule », sorti tout droit du cerveau de Macron, c’est tout simplement faire rentrer dans le marché juteux de l’énergie tous les amis de la Macronie avec le Linky et la loi Elan.
Dit autrement c’est la fin du service public de l’électricité avec la privatisation de la branche commerciale ENEDIS dont les actionnaires des grands groupes vont se faire un maximum de cash sur le dos des consommateurs CAPTIFS qui vont voir à terme leurs factures exploser…
Avec « Hercule » pour le Linky maintenant tout devient clair comme l‘eau de roche.
– La statue monumentale de 7 mètres de haut d’Hercule de Farnèse dorée à l’or par Joseph Tournois, fondue par Thiébaud en 1891 pièce maîtresse installée par Alfred Sommier au château de Vaux-le-Vicomte à Maincy (Seine-et-Marne) « vient en remerciements d’être actualisée par les futurs actionnaires d’ENEDIS du groupe Vaincy ».
Un communiqué de Next-Up
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Quelques informations relatives au nucléaire
Communiqué de presse – 19 septembre 2020
Soudures suspectes sur des générateurs de vapeur : défauts et malfaçons deviennent la règle dans l’industrie nucléaire française
Ce 18 septembre 2019, EDF a publié la liste des réacteurs affectés par un défaut de soudure sur leurs générateurs de vapeur, en l’accompagnant d’une communication lénifiante. Ces quelques informations appellent des interrogations lourdes. Dans tous les cas, cette affaire illustre l’incompétence grave de l’industrie nucléaire, où la découverte tardive de malfaçons revêt désormais un caractère systémique.
Une affaire révélatrice d’une crise générale de la sûreté
Comme l’a dévoilé EDF sur son site, 16 générateurs de vapeur (GV) installés sur six réacteurs en exploitation (respectivement Blayais n° 3 et 4, Bugey 3, Fessenheim 2, Dampierre-en-Burly 4 et Paluel 2) sont officiellement affectés par des défauts de soudure. L’entreprise estime à ce stade que « les écarts constatés ne remettent pas en cause l’aptitude au service des matériels et ne nécessitent pas de traitement immédiat. ». En outre, les quatre générateurs de vapeur et le pressuriseur de l’EPR en construction à Flamanville sont concernés, ainsi que 3 GV destinés à la centrale nucléaire de Gravelines.
D’ores et déjà, le Réseau « Sortir du nucléaire » ne peut pas accorder crédit aux déclarations d’EDF au vu du nombre croissant d’affaires dans lesquelles elle est impliquée concernant des malfaçons détectées tardivement et/ou minimisées. Il y a ici des défaillances importantes, à la fois au niveau de la fabrication et du contrôle des équipements délivrés par Framatome. Cette situation au goût de déjà-vu illustre le caractère systémique du problème dans la filière nucléaire française [1]. Une nouvelle fois, elle remet en cause le système déclaratif du contrôle de la sûreté nucléaire, basée sur une prétendue bonne foi des exploitants. Il est révélateur que ce soit un fournisseur allemand qui ait détecté ce défaut.
Rappelons que l’affaire est grave : ce défaut a affecté les propriétés mécaniques des générateurs de vapeur, ce qui peut avoir des incidences sur une augmentation potentielle du risque de rupture brutale [2].
Des réacteurs vieillissants et déjà affectés par des anomalies
La presque totalité des réacteurs concernés actuellement en service (hormis Paluel 2) sont déjà équipés de générateurs de vapeur fabriqués à Creusot Forges, une autre usine de Framatome, et sur lesquels des anomalies avaient déjà été découvertes il y a plusieurs années. À lui seul, Bugey 3 comporte 97 anomalies, dont une bonne partie sur ses générateurs de vapeur. Dans ces conditions, il est légitime de s’interroger sur les conséquences de ce cumul d’anomalies sur de mêmes équipements.
De surcroît, il s’agit en majorité de réacteurs vieillissants dont (à part pour Fessenheim 2) EDF souhaite prolonger le fonctionnement jusqu’à 50 ans voire plus ! Il est hors de question qu’EDF fasse le forcing pour maintenir en place ces équipements défectueux sur des installations fatiguées, ni qu’elle engage des travaux longs et coûteux pour les remplacer [3] et justifier ainsi la prolongation de leur fonctionnement. La découverte de ces défauts, qui ne sont probablement pas isolés, doit au contraire plaider pour l’arrêt de ces réacteurs.
Une telle perspective ne serait pas une nouveauté : depuis des années, l’ASN avertit sur le risque de devoir fermer un certain nombre de réacteurs si un problème générique venait à être découvert.
Des malfaçons de plus pour l’EPR de Flamanville… et les autres ?
À ce stade, EDF ne semble pas s’être prononcée sur les défauts détectés sur les GV et le pressuriseur de l’EPR de Flamanville, qui viennent s’ajouter à tous les autres déjà recensés sur le chantier. Alors que ces équipements étaient initialement censés présenter une qualité à toute épreuve pour prévenir tout risque de rupture, poussera-t-elle pour qu’ils restent en place malgré leurs défauts ? Ou sera-t-elle contrainte par l’ASN à les changer, au prix de retards et surcoûts supplémentaires ? Là aussi, le bon sens exigerait d’arrêter les frais, abandonner définitivement le chantier de ce réacteur truffé de défauts et tourner définitivement la page du nucléaire.
Une question se pose également : l’usine Framatome de Saint-Marcel, où ces soudures ont été réalisées, a-t-elle également livré des équipements suspects à d’autres réacteurs en construction dans le monde, comme les EPR chinois ou finlandais ?
Le Réseau “Sortir du nucléaire“ est en attente de l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire. Mais d’ores et déjà, au vu de l’importance pour la sûreté des équipements concernés et de l’accumulation de dysfonctionnements à tous les niveaux dans l’industrie nucléaire française, la mise à l’arrêt préventive des réacteurs concernés devrait s’imposer.
Notes :
[1] Cette affaire fait suite à celle de la cuve de l’EPR, à la (re)découverte de milliers d’ »anomalies » sur des pièces fabriquées à l’usine Framatome du Creusot en 2016, à la déclaration tardive de soudures défectueuses sur l’EPR de Flamanville en 2018, aux équipements destinés à l’EPR abusivement déclarés bons pour le service fin 2018, aux centaines d’’irrégularités » identifiées en août 2019 sur des pièces provenant d’un fournisseur d’EDF…
[2] Le recuit des zones de soudure ayant été mal fait en raison de l’utilisation du procédé spécifique utilisé à l’usine Framatome de Saint-Marcel, on retrouve le même problème sur ces générateurs de vapeur que sur le couvercle et le fond de cuve de l’EPR de Flamanville. Si ces équipements viennent à rompre et que les milliers de tubes échangeurs des GV sont à leur tour endommagés, cela peut déboucher sur des fuites radioactives importantes à l’intérieur du bâtiment réacteur.
[3] De nouveaux générateurs de vapeur devraient alors être commandés et fabriqués. En outre, leur remplacement est une opération complexe, ces équipements pesant jusqu’à 465 tonnes. En 2016, lors d’un remplacement de GV sur le réacteur de Paluel 2, l’un d’entre eux avait chuté de toute sa hauteur, endommageant le réacteur. Comble de l’ironie, l’un des nouveaux GVs de Paluel 2 est concerné par ce défaut de soudure.
Sortir du nucléaire
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Nucléaire, défauts 6 réacteurs et corrosion 2 réacteurs : comprendre
► Communiqué N°1 AFP 18 09 2019
EDF a annoncé, mercredi 18 septembre, que six de ses réacteurs en exploitation étaient concernés par des problèmes de fabrication de certains composants, signalés la semaine dernière. EDF estime toutefois que ces réacteurs sont aptes au service.
« A ce stade de l’instruction technique portant sur ces composants [des générateurs de vapeur], EDF estime que les écarts constatés ne remettent pas en cause l’aptitude au service des matériels et ne nécessitent pas de traitement immédiat », indique le groupe dans un communiqué. Des équipements destinés au futur réacteur EPR de Flamanville, dans la Manche, sont aussi concernés.
L’ASN doit se prononcer sur d’éventuelles fermetures
La semaine dernière, EDF, qui exploite 58 réacteurs nucléaires dans 19 centrales, avait annoncé que les procédures prévues n’avaient pas été respectées par sa filiale Framatome, en charge d’opérations réalisées sur « certaines soudures de générateurs de vapeur. »
« Le travail de recensement poursuivi depuis par EDF et Framatome a permis d’identifier seize générateurs de vapeur (GV) installés sur six réacteurs en exploitation : les réacteurs n°3 et 4 de Blayais, le réacteur n°3 de Bugey, le réacteur n°2 de Fessenheim, le réacteur n°4 de Dampierre-en-Burly, ainsi que le réacteur n°2 de Paluel », détaille le groupe.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) doit statuer dans les semaines à venir sur une possible fermeture des réacteurs concernés, si elle l’estime nécessaire
► Communiqué N°2 AFP 19 09 2019
Flamanville : les deux réacteurs de la centrale nucléaire à l’arrêt après la découverte de traces de corrosion
Ces traces ont été décelées sur des systèmes de secours du premier réacteur. Le second était, lui, déjà à l’arrêt pour sa visite décennale.
Le réacteur 1 de Flamanville (Manche) est à l’arrêt depuis mercredi 18 septembre 2019, et pour une durée encore indéterminée. Lors de contrôles réalisés sur l’unité de production, les équipes d’EDF et l’Autorité de sûreté nucléaire ont constaté des traces de corrosion sur des systèmes de secours et ce, malgré une récente révision de dix mois.
La durée de l’arrêt « sera définie en fonction de la nature précise des réparations à effectuer », indique dans un communiqué la direction de la centrale récemment placée sous « surveillance renforcée » par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en raison de difficultés. Selon le gestionnaire du réseau électrique à haute tension français RTE, l’arrêt doit, au minimum, durer jusqu’au 2 octobre.
Redémarrage du réacteur 2 le 5 décembre
Le second réacteur de la centrale étant déjà à l’arrêt pour sa visite décennale, la centrale ne produit plus d’électricité. La révision du réacteur 2 est elle aussi plus longue que prévue, avec cinq mois de retard. Selon RTE, le redémarrage du réacteur 2 doit intervenir le 5 décembre.
Un troisième réacteur est en construction à Flamanville, le fameux EPR. Mais ce chantier connaît également de nombreux déboires, et la mise en service du réacteur a été reportée à de nombreuses reprises.
Un document de Next-Up
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Trois ex-dirigeants de Tepco acquittés de la catastrophe de Fukushima
Le verdict de ce procès, premier au pénal depuis l’accident nucléaire de 2011, a scandalisé des défenseurs de l’environnement.
- Trois ex-dirigeants de Tepco acquittés de la catastrophe de Fukushima
Trois anciens dirigeants du groupe Tepco ont été acquittés ce jeudi par le tribunal de Tokyo, qui a jugé qu’ils ne pouvaient être reconnus coupables des conséquences de la catastrophe nucléaire de Fukushima à la suite du gigantesque tsunami de 2011. «Les prévenus sont tous innocents», a déclaré le juge en énonçant le verdict, au tout début de l’audience. Le juge a expliqué que «les délibérations ont porté sur le fait de savoir s’il avait existé un certain niveau de prédiction» d’un gigantesque tsunami, pour définir si l’accusation de négligence ayant entraîné la mort était qualifiée ou non.
Cinq ans de prison ferme étaient requis contre l’ancien président du conseil d’administration de Tokyo Electric Power (Tepco) au moment du drame, Tsunehisa Katsumata (79 ans), ainsi que contre deux anciens vice-PDG, Sakae Muto (69 ans) et Ichiro Takekuro (73 ans).
Selon les plaignants, ces dirigeants disposaient bien avant le drame d’informations faisant état d’un risque de tsunami dépassant les capacités de résistance de la centrale, mais ils n’ont pas agi en conséquence. Ces trois anciens responsables de l’opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, dévastée par le tsunami du 11 mars 2011, sont les seules personnes physiques à être jugées dans le cadre de ce sinistre, le pire accident nucléaire après celui de Tchernobyl en URSS en 1986.
«Le système juridique du Japon a encore une fois échoué»
Les poursuites engagées contre eux s’appuyaient sur le décès de 44 patients de l’hôpital de Futaba, à quelques kilomètres de la centrale, lors de leur évacuation d’urgence après le tsunami dans des conditions extrêmes, avec un bus qui a tourné en rond pendant plusieurs heures. Pour ces personnes âgées, l’épreuve s’est avérée fatale.
«Le système juridique du Japon a encore une fois échoué à défendre les droits de dizaines de milliers de citoyens touchés par le désastre nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011», a immédiatement réagi l’organisation écologiste Greenpeace dans un communiqué.
Durant le procès, Tsunehisa Katsumata avait déclaré qu’il n’était pas impliqué au quotidien dans les décisions concernant la sûreté et se reposait sur le travail de ses subordonnés chargés de ces questions. Tepco n’a pas engagé de travaux pour protéger le site avant que ne survienne au large un puissant séisme de magnitude 9, responsable du gigantesque raz-de-marée qui allait noyer les groupes électrogènes de la centrale, stopper le refroidissement du combustible nucléaire et provoquer sa fusion.
Plusieurs milliers de décès liés
Si le tsunami a causé la mort de 18 500 personnes dans le nord-est du Japon, l’accident nucléaire en lui-même n’a fait aucune victime sur le coup. Cependant, il est indirectement responsable de plusieurs milliers de décès, reconnus par les autorités comme des morts dues à la dégradation des conditions de vie des personnes évacuées.
Si c’est la première fois que des individus sont jugés au pénal dans cette affaire, l’Etat japonais et Tepco ont déjà été sanctionnés par la justice à diverses reprises, à la suite de nombreuses plaintes en nom collectif. En septembre 2017 notamment, Tepco avait été jugé responsable de l’accident nucléaire et condamné à une amende symbolique par un tribunal local. Six mois plus tôt, une autre instance avait condamné à la fois Tepco et l’Etat japonais pour négligence dans cette affaire, mais là aussi l’amende avait été symbolique.
https://www.liberation.fr/planete/2019/09/19/trois-ex-d
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« Le nucléaire, c’est fini ! »
Entretien vidéo avec La Parisienne Libérée
https://lundi.am/Le-nucleaire-c-est-fini
Une interview vidéo fouillée et au long cours pour décortiquer un sujet qui nous tient à coeur.
Cette semaine, donc, nous avons interviewé La Parisienne Libérée, journaliste, chroniqueuse, chanteuse. Ce vendredi, elle publie son premier livre Le nucléaire, c’est fini aux éditions La Fabrique. C’est un travail magistral, qui réduit en miette la communication nucléaire et son silence organisé, sans pour autant tomber dans le catastrophisme et l’impuissance qui trop souvent l’accompagne. Mais nous vous laissons en juger…
Lire en ligne « Le nucléaire, c’est fini ! »
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Encore du nucléaire
Un document réalisé par CD