Il était excédé par les écarts entre son compteur Linky et sa facture d’électricité
Luthier à Parthenay, Christophe Huort a constaté des différences entre la consommation indiquée sur son compteur Linky et les données mentionnées sur sa facture d’électricité. Il s’élève et n’entend pas en rester là.
« Ça gruge, et ça m’énerve », tempête Christophe Huort. Le luthier, installé à Parthenay depuis 2013, est remonté contre EDF et son compteur Linky. Deux problèmes justifient son agacement.
D’abord, des écarts conséquents entre les valeurs indiquées sur sa facture mensuelle, et donc dues, et ses propres relevés de consommation, directement via l’écran de son appareil.
Concrètement : le jeudi 21 avril 2022, il note 20.887 kWh en heures pleines et 13.110 en heures creuses. Sa facture, fruit d’un relevé deux jours plus tard, mentionne respectivement 21.362 et 13.372. Soit 737 kWh en plus, avec une facture qui passe de 364 € selon ses calculs à 469 € !
Le but du Linky, ce n’est pas de donner des estimations. Christophe Huort, luthier, Parthenay
« Le week-end, je suis à environ 10 kWh consommés, tout est coupé quasiment, reprend Christophe Huort. Le service client d’EDF m’a indiqué que les relevés sont estimés, et ils vont régulariser plus tard de toute façon. Mais le but du Linky, ce n’est pas de donner des estimations. Je ne suis pas un anti-Linky, c’est un très bon outil, au début tout était cohérent. La prochaine fois que je vois un écart conséquent, je le fais sous contrôle d’huissier. »
Un report de consommation qui gonfle la facture
Dans son ordinateur, tout est repertorié depuis l’installation du boîtier, le 6 août 2018. Des précautions depuis son conflit, déjà, avec un autre fournisseur d’électricité quand il vivait dans la Vienne.
« Un jour, j’ai reçu un avoir car le compteur avait dû se bloquer, alors je l’ai signalé, se souvient-il. J’avais contacté le médiateur de l’énergie, et j’étais le grugeur ! Alors, chat échaudé craint l’eau froide, je fais des relevés depuis. »
Des gestes pour éviter les erreurs, mais pas seulement. « Ça m’aide à gérer ma consommation, complète Christophe Huort. J’ai aussi un système de gestion électrique, je chauffe par zone et donc j’ai réduit ma consommation. » Il favorise, aussi et autant que possible, les consommations sur les heures creuses.
Au-delà de ces écarts, l’artisan pointe une seconde problématique : un report de consommation du mois de décembre 2021 vers le mois de janvier 2022. « En janvier, le prix des heures creuses a augmenté, de 7,99 centimes à 12,15 centimes », assure-t-il. Ce qui entraîne un surcoût pour lui. Remonté, Christophe Huort veut « faire passer l’information, inciter les particuliers à fliquer leur compteur Linky et qu’ils fassent remonter à la Répression des fraudes, la DGCCRF » s’il y a un souci. « On paie ce qu’ils décident de nous prendre, ils font ce qu’ils veulent », conclut-il.
Sollicité en début de semaine, le service presse d’EDF n’a pas répondu à nos questions.
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