… à celle des ondes…
« Dictature numérique : (…) nous entérinons plutôt benoîtement l’invasion galopante du numérique et du traçage de nos vies intimes, professionnelles, de nos échanges, de nos choix politiques (…) M. Macron encourage en précipitant le remplacement des interactions humaines par un maquis de sites administratifs, de robots, de boîtes vocales, de QR codes, d’applications à télécharger.
Dorénavant, réserver un billet, acheter en ligne, exige à la fois une carte bancaire et la communication de son numéro de téléphone portable, voire de son état civil.
Il fut un temps, qui n’était pas le Moyen Âge, où l’on pouvait prendre le train en demeurant anonyme, traverser une ville sans être filmé, se sentir d’autant plus libre qu’on ne laissait derrière soi nulle trace de son passage.
Et pourtant, il y avait déjà des enlèvements d’enfants, des attentats terroristes, des épidémies — et même des guerres.»
Serge Halimi, rédacteur en chef du Monde Diplomatique, août 2021
Stoppons le réseau 5G et la numérisation de nos vies
Que la fantaisie humaine prenne le dessus sur la stupidité artificielle
LE MYTHE DU PROGRÈS
Notre époque se fonde sur le mythe du progrès, un mythe qui impose d’atteindre toute possibilité offerte par le développement technologique, sans prendre en considération les conséquences qui pourraient en découler. La société industrielle, pour résoudre la catastrophe en cours et les conséquences irréparables du développement technologique, nous refourgue comme seules solutions la numérisation, l’automation, l’intelligence artificielle, des villes et des objets « smart ».
De la société technologique ne peuvent que venir d’autres dommages irréversibles, le point de départ doit donc être sa remise en question radicale.
UN ÉTAU SUR LA LIBERTÉ
Il suffit de regarder autour de soi pour se rendre compte que la dégradation des conditions de vie avance à la même vitesse que l’arrivée sur le marché de nouveaux gadgets technologiques.
On l’a vu avec la diffusion mondiale du Covid-19, quand sont devenues évidentes les fortes contradictions de ce modèle de société. Pendant le confinement, pour de nombreuses personnes, le travail, l’école et la sociabilité ont eu lieu « à distance » et de façon numérique.
Tout cela à une vitesse déconcertante. Nos contacts et nos déplacements ont été tracés grâce à des applications, des smartphones et des drones. Sous le prétexte de la sécurité sanitaire, l’étau sur la liberté des individus s’est resserré encore plus.
LE RÉSEAU 5G
Pendant que les personnes étaient confinées chez elles, dans beaucoup de villes les travaux préparatoires pour le réseau 5G ont été intensifiés. Mais de quoi s’agit-il ? Le réseau 5G n’est pas un simple moyen pour surfer plus rapidement sur internet. L’enjeu est beaucoup plus important.
Le réseau 5G est l’infrastructure indispensable à la réalisation de la « planète smart » : un monde fait de dispositifs hyper-connectés, qui collectent et élaborent des données et des informations sur l’environnement et sur les personnes ; un monde fait de machines capables de résoudre et de contraindre au cours de parcours prédéterminés tous les rêves et les besoins des êtres humains.
Ce réseau transformera de manière irréversible notre perception du monde et notre façon d’y vivre. Il envahira chaque aspect de nos vies : du travail à l’école, de la vie dans les villes à la gestion sanitaire des individus, de la manière de faire la guerre à l’exploitation des personnes et de l’environnement dans des pays lointains.
Stoppons le réseau 5G et la numérisation de nos vies | Attaque (noblogs.org)
Pour conclure, refusons cette finalité
Tout seul devant son écran l’individu n’est rien, ou tout juste un curseur, ce qui est proche de rien. Il lui faut donc créer une ou plusieurs représentation(s) de lui-même, s’inventer une vie qui ne sera que virtuelle, puis ouvrir des pages face book pour s’y inscrire, et plus il trouvera de pages qui accepteront de le recevoir, plus il assurera son existence virtuelle. Clique sur moi ! Je t’en prie, je t’en supplie, clique sur moi !
Partout ce cri résonne. Nous avons une vie derrière l’écran. Un nouveau lieu s’offre à nous, entièrement artificiel, mais bien réel. L’univers numérique, alias l’Etherciel, nous accueille, nous enveloppe, nous absorbe, pour des séquences de quelques secondes ou plusieurs heures. Cette existence obéit à des conditions inédites, et tout naturellement ces conditions dictent les comportements des autochtones.
Le principe vital consiste à passer à l’écran, dans le plus d’écrans possibles.
Plongé dans cette nouvelle dimension l’individu, mi-homme, mi-octet, l’humanoctet, n’a pas une image, il est une image, plus précisément une émission d’image, une image tracée au curseur puis projetée dans le flux, à la recherche d’écrans pour se poser. Les contenus sont un moyen d’existence, et c’est le clic de l’autre qui fait matériellement surgir le sujet dans le monde.
Trouver des admirateurs (« fans »), des suiveurs, des téléspectateurs, des visiteurs, des abonnés, des amis : voilà l’ardente obligation, le combat de chaque jour, où certains détenant parfois plus d’une dizaine de page FB, passent nuit et jour à la recherche d’hypothétiques abonnés, ils sont dans l’addiction du net, agissant sur eux comme une drogue..
Le Collectif Stop Linky Bassens 33530