J’ai lu l’article sur la commune de Seine-Port.
Son maire est venu aux assises de l’attention et a fait un passage remarqué. Mais …
Il a effectivement organisé un référendum sur le portable dans la commune. Cela a donné un résultat encourageant montrant que des personnes sont contre : le portable n’est pas le bienvenu dans la ville.
Le même jour était organisé, dans la même commune, un référendum sur l’intérêt de mettre des caméras de surveillance. Le résultat était un plébiscite plus important que le référendum précédent.
Cela me choque : « une commune bannit l’ordiphone de l’espace public » … et, EN MÊME TEMPS, veut de la télésurveillance ? Triste réalité.
On bannit la liberté pour porter aux nues la sécurité. On est mal barré.
Cela me fait penser à la commune où j’habite – Quiéry-la-Motte, pour la nommer !
Au début du mandat de la nouvelle équipe municipale, il a été décidé de ne pas allumer l’éclairage public de 23 h à 5 h. Sage décision .. applaudie par la nature principalement. Bien entendu, quelques grincheux sont allés râler parce qu’il y avait des risques – avérés d’après eux – de cambriolages durant cette période nocturne. Il a été de soi que ces ignorants ont été écoutés, même s’il n’est pas sûr du tout qu’ils étaient majoritaires. Donc, sans consultation supplémentaire, le conseil municipal a décidé de retourner sa veste et de remettre de la lumière la nuit – on a tout de même réalisé des travaux pour que la facture électrique soit moins importante ; la nature a eu beau faire des manifs, le pouvoir est resté aux humains qui voulaient voir clair.
J’ai utilisé le mot « ignorants » à juste titre – il me semble – car il est prouvé notamment que les cambriolages n’ont pas augmenté à la suite de la fermeture des lumières publiques la nuit.
le site « reporterre » le confirme dans un de ses articles :
«Les statistiques sont claires, la ville n’est pas moins sûre la nuit, … Ces données ne montrent pas plus de criminalité dans les villes non éclairées ». Par exemple, 80 % des cambriolages ont lieu le jour et pour les 20 % restants, aucune différence n’est observée que la lumière soit allumée ou pas. À Saint-Nazaire, en près de quatre ans, « police et pompiers n’ont pas rapporté de hausse des interventions ou des dégradations, la nuit ».
L’ANPCEN, qui se bat depuis plus de vingt ans dans ce domaine, l’affirme :
Tous les impacts d’éclairages démesurés et de la pollution lumineuse sont plus que jamais des enjeux du 21ème siècle et de pleine actualité : impacts sur la vision, le sommeil et la santé, impacts sur la biodiversité et les paysages, impacts sur la consommation énergétique, impact en émissions de gaz à effet de serre (GES), en consommation de matières premières et terres rares, en dépenses budgétaires, en réduction de la capacité pour tous d’observation du ciel étoilé …
La croissance de lumières artificielles détruit l’alternance naturelle bénéfique du jour et de la nuit sur laquelle le vivant, humains inclus, s’est construit depuis toujours.