Comment la 5G a recouvert presque tout le Valenciennois

Tout le cœur de l’agglomération valenciennoise est couvert par la 5G. Pourtant, la cinquième génération de réseau internet mobile ne cesse de faire débat. Retour sur cette implantation.

Qu’elle soit acclamée ou décriée, la 5G est installée sur le Valenciennois. Pourquoi notre secteur est-il une zone stratégique pour son déploiement ? Pourquoi y a-t-il une inégalité de couverture ? On décrypte le déploiement de la 5G sur le Valenciennois.

La couverture 5G dans le Valenciennois

Pourquoi la 5G se développe

Les opérateurs ont une obligation de couverture en réseau 5G pour la grande majorité du territoire français pour 2025. Elle permet de désaturer la 4G en prenant une partie des connexions. Le besoin en réseau internet augmente avec les nouvelles habitudes des Français, comme « l’utilisation grandissante des outils connectés, du streaming et de la domotique », explique Salvadore Tuttolomondo, délégué régional Hauts-de-France pour SFR.

Le Valenciennois a « particulièrement besoin de réseau 5G pour répondre aux besoins des grosses entreprises présentes sur le territoire, qui utilisent beaucoup de bande passante », explique Salvadore Tuttolomondo. Il avance également que « les territoires qui ne se sont pas couverts par la 5G pourraient souffrir de retard de développement économique. » La 5G permet aussi des innovations, comme le « slicing », qui consiste à « découper la bande passante en tranches et en réserver une partie à une entreprise ou un hôpital par exemple, sans léser les autres usagers », explique le délégué régional.

Pourquoi des zones sont mieux couvertes que d’autres

Presque toutes les communes du Valenciennois captent de la 5G. Soixante-trois communes sont couvertes, trente le sont par les quatre opérateurs, Bouygues, SFR, Free et Orange. La couverture la plus dense est centrée autour des agglomérations de Denain et de Valenciennes. L’Amandinois est plus en reste : la ville de Saint-Amand-les-Eaux n’est, elle-même, couverte que par trois opérateurs. Les villages de Rumegies, Lecelles, Thun-Saint-Amand et Flines-lès-Mortagne sont privés de 5G pour l’heure. Le sud du Valenciennois et du Denaisis accuse aussi un retard, entre Avesnes-le-Sec et Sebourg.

Salvadore Tuttolomondo explique cette différence de couverture par le fait « que le déploiement se fait prioritairement là où il y a beaucoup d’entreprises, pour désaturer la 4G ». Mais il promet que « d’ici 2024 ou 2025, l’ensemble du Valenciennois sera couvert par la 5G ».

Progressivement, la 3G a vocation à être arrêtée, c’est déjà en cours dans le Valenciennois. La 5G ne sera pas la dernière génération de réseau à être déployée sur le secteur, Salvadore Tuttolomondo affirme « qu’une 6G s’installera un jour sur le territoire ».

Concrètement, qu’est-ce que la 5G ?

Qu’est-ce qui différencie la 5G des autres réseaux internet ?La 5G est la cinquième génération de réseau internet déployée sur le territoire. C’est de là qu’elle tire son nom. Elle diverge du réseau 4G : elle permet de transmettre plus d’informations grâce à ses ondes qui sont plus courtes et qui n’empruntent pas les mêmes fréquences. Les ondes sont diffusées en forme de « parapluie », contrairement à la propagation plus horizontale de la 4G. La 5G permet donc de bénéficier d’une meilleure connexion internet. Les téléchargements de fichiers, les mails ou les films en streaming (comme sur Netflix ou Prime Video) se chargent plus vite.

La 5G n’améliore pas, par contre, le réseau téléphonique qui permet de passer des appels et d’envoyer des SMS. La quantité d’ondes et leur dangerosité sont contrôlées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement.

Mais qui dit ondes plus courtes, dit besoin de plus d’antennes relais pour couvrir tout le territoire. Elles doivent être plus hautes que les antennes 4G pour éviter que les ondes se parasitent. Pour couvrir le territoire en 5G, soit il faut rehausser les relais 4G, soit en construire de nouvelles, qui peuvent atteindre plus de trente mètres de haut.

La Voix du Nord

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Commentaire reçu

Les ondes sont diffusées en forme de « parapluie », contrairement à la propagation plus horizontale de la 4G.

Le journaliste a du mal comprendre. Ou le gars des télécoms entretient la confusion. C’est peut-être le cas de la « fausse 5G », sorte de 4G+ LTE plus haute et à fréquences plus élevées à ce jour répandue un peu partout, mais la « vraie » 5G qui sera à ondes millimétriques courtes nécessitera beaucoup de small cells, notamment en villes tous les 100/150m. Elles n' »arroseront » plus mais seront directionnelles sur les smartphones et objets connectés. Et comme il y en a déjà beaucoup et qu’il y en aura encore plus, bonjour les dégâts.

Il n’y aura évidemment aucun problème sanitaire puisque ça « n’arrosera » pas (ils nous le disent) et il n’y aura aucun piratage possible quoique multipliant à l’infini les surfaces et points d’entrée. Et bien sûr, cela nous fera économiser de l’électricité et des matières pour faire fonctionner tout ça.

On croit à la pensée magique ou on n’y croit pas. A la Sainte Immaculée Conception de la matière comme à l’innocuité des ondes du Saint-Esprit – ou pas.

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Antennes 5G du Valenciennois : onde de colère et d’incompréhension chez des riverains

Les implantations d’antennes 5G dans le Valenciennois auront provoqué la grogne de riverains peu enthousiastes d’avoir comme voisin un pylône de 30 mètres. Ils déplorent un manque d’explications.

À mesure que la 5G se déploie sur le Valenciennois, les antennes 5G poussent comme des champignons. Viennent avec elles les mécontentements des riverains, en colère de voir s’ériger un poteau de 30 mètres sous leurs fenêtres. Les craintes sont bien présentes. « J’ai demandé des analyses d’ondes réalisées par l’ANSES à mon domicile, le taux était en dessous des normes mais est-ce que cela va rester comme ça ? », s’inquiète une quadragénaire de l’avenue François-Mitterand à Petite-Forêt. Mais les ondes ne sont pas ce qui effraie le plus les habitants, bien qu’une inquiétude soit présente.

Ce qui met en rogne les riverains, c’est surtout de voir s’ériger des poteaux dans leur paysage immédiat. « Qui va nous indemniser si on n’arrive plus à vendre notre maison ? », reprend la riveraine de l’antenne 5G de l’avenue François-Mitterrand construite cet été. Selon la Bourse de l’immobilier d’Île-de-France, une habitation perd entre 10 et 20 % de sa valeur après l’installation d’une antenne 5G à proximité.

« L’antenne porte un préjudice esthétique et environnemental, aura un impact sur nos vies et sur la valeur des maisons », déplorait Daniel Lemaire en décembre 2021, l’une des têtes du collectif de riverains de Trith-Saint-Léger. Il s’opposait à la construction d’un relais début décembre 2021, le long du chemin de halage du canal de l’Escaut.

Un manque d’explications

« J’ai découvert qu’une antenne allait s’installer quand le permis de construire a été déposé », déplore la quadragénaire. « Si les citoyens avaient été avisés, nous aurions pu agir avant. À l’avenir, faites-le savoir ! », avait dénoncé Daniel Lemaire. « Pourquoi cette antenne est montée alors qu’il y en a une de Bouygues juste à côté ? », se demande aussi la riveraine, qui pointe un défaut d’explications de la part des opérateurs.

Voix du Nord

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Commentaire reçu

C’est bien de voir que ça résiste fort dans le valenciennois. On tente de résister chez nous avec quelques maigres vicoires.

Chez nous, à Nantes, a eu lieu un débat public obtenu grâce à nos manifs relayées à l’international dès 2019 mais hélas quasiment pas relayées en France, Une réunion publique a été organiséé récemment  à la FAC où étaients présents une déléguée d’Orange et un seul journaliste qui ont répondu piteusement à la question que les étudiants posaient : en quoi le développement des 5G et 6G sont-ils écologiques vu la débauche d’appareillages et de matières que cela nécessite ? Il a été question d’extractivisme néo-colonialiste loin de nos yeux, de recyclage polluant, de matériaux critiques bien loin de chez nous dans un contexte géopolitique guerrier. Retour au réel en quelque sorte.

Leur conclusion : ce développement est insoutenable avec appel à boycott.

Pour cette génération, la question sanitaire ne passe pas, en tout cas pas encore. On n’insiste donc pas. Un peu plus celle de l’aspect liberticide.

Elle est plus réceptive chez les « vieux » – qui eux – véhiculent bien des infox et grossières manipulations qu’eux savent parfaitement lire.

Coincés entre canaux « jeunes » qui ont du mal à sortir de la marmite du-tout numérique dans laquelle ils ont été conçus et canaux « vieux » abreuvés au confusioconspirationnisme qui part dans tous les sens, non sans contradictions. C’est ce qu’on se dit chez R5GN.

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Autre commentaire reçu

En fait Esquelbecq (qui ne veut pas d’antennes) se situe à quelques kilomètres de Dunkerque donc en Flandres françaises…

Petite-Forêt et Trith saint Léger sont effectivement des communes du valenciennois , ce qui signifie que la « fronde » n’est pas localisée mais s’étend , ce qui , en effet , signifie que « ça résiste » et le Pas-de-Calais n’est pas en reste …