Les réseaux de plus en plus vulnérables
Sans oublier la corruption industrielle de la science en France
Si les attaques informatiques défraient régulièrement la chronique, les attaques par impulsions électromagnétiques, elles, restent souvent hors du champ des préoccupations de l’industrie. Pourtant les infrastructures critiques y sont de plus en plus sensibles.
Si on parle beaucoup de cybersécurité de nos jours, la sécurité des équipements électriques, électroniques et informatiques en eux-mêmes est souvent laissée de côté. Et pourtant, comme le souligne cet article récemment publié sur IEEE Spectrum, le danger est bien réel. Les systèmes électroniques modernes sont plus vulnérables que jamais aux attaques par impulsions électromagnétiques (EMP), et la technologie permettant ces attaques est en parallèle devenue plus performante et facilement accessible.
Si les infrastructures industrielles modernes sont si vulnérables, c’est parce qu’elles s’appuient sur des systèmes électroniques à Haute Fréquence mais utilisant de faibles voltages. Cela signifie que de très courtes impulsions électromagnétiques, émises à un haut voltage mais n’utilisant que peu d’énergie, peuvent facilement les court-circuiter.
Une vulnérabilité accrue
Par le passé, ces attaques ne présentaient pas un risque aussi important, car les composants clés fonctionnaient à des voltages plus élevés et des fréquences plus basses. Mais aujourd’hui tous les secteurs industriels sont concernés : réseaux de télécommunications, réseaux électriques, distribution d’eau, de gaz naturel, systèmes financiers… Et cette faiblesse ne va faire que s’accentuer avec l’essor des smart grids et la connectivité étendue que procurera l’Internet des objets. Plus ces systèmes dépendront du bon fonctionnement de ces capteurs et régulateurs intelligents, plus ils seront vulnérables.
Et un matériel restreint suffit pour réaliser une attaque de ce type: un générateur, une source d’alimentation (une batterie fait l’affaire) et une antenne pour propager le champ ou, encore mieux, une connexion directe par câble à la cible. Les attaques peuvent utiliser deux approches différentes, basées sur deux types de champs. Ceux à bande étroite, qui ne couvrent que peu de fréquences, utilisent des impulsions durant entre 100 nanosecondes et plusieurs microsecondes et déploient plusieurs milliers de volts/mètre. Ils sont puissants mais ne sont efficaces que si les fréquences utilisées correspondent à celles des circuits ciblés. Les champs à large bande ciblent quant à eux de plus amples plages de fréquences (par exemple allant de 100 Mhz à 1 Ghz). Ils envoient moins de puissance sur chaque fréquence, mais permettent jusqu’à 1 000 impulsions par seconde.
Les normes actuelles pour la majorité des équipements requièrent une résistance à une impulsion de 1 kV/m. Cela signifie qu’un champ électrique de 2 kV/m avec des impulsions de 200 picosecondes peut suffire à perturber le fonctionnement d’un microprocesseur et à nécessiter une réinitialisation d’un système. A 5 kV/m, les circuits grillent et sont irrécupérables. En comparaison, le simulateur expérimental Jolt, sponsorisé par l’armée de l’air américaine, produisait en 2003 des champs électriques de 50 kV/m avec une antenne installée à plus de 100 mètres d’une cible.
Une menace à prendre en compte
Un autre problème lié à ces attaques est qu’elles sont difficilement détectables si elles sont infructueuses. Un malfaiteur peut ainsi répéter son coup des dizaines de fois, jusqu’à réussir. Et même lorsqu’elles sont couronnées de succès, il n’est pas toujours évident pour l’entité ciblée (entreprise, organisation gouvernementale) de déterminer avec précision la cause du problème. Le danger de ces attaques n’est probablement pas aussi important que ne le laisse entendre IEEE Spectrum, mais dans le cas d’infrastructures industrielles critiques, il est impératif de parer à toutes les éventualités.
Pour se protéger, l’isolation métallique reste la meilleure solution. Le béton et les autres matériaux de construction ne bloquent pas efficacement les champs électromagnétiques, et même s’ils le faisaient, une seule fenêtre non protégée suffit pour qu’une attaque pénètre un bâtiment. Sans parler des câbles accessibles depuis l’extérieur, qui sont une source majeure de vulnérabilité. Pour les infrastructures critiques, il est donc préférable d’installer des grilles métalliques agissant comme des cages de Faraday, de s’assurer que les murs sont renforcés avec de l’acier, et de remplacer au maximum les câbles métalliques (cuivre) par de la fibre optique, ou du moins d’installer des parasurtenseurs sur chaque câble entrant dans le bâtiment.
Pour en savoir plus :
https://www.usinenouvelle.com/article/attaques-a-impulsions-e
** **
Corruption industrielle de la science en France
Notre enquête sur les conflits d’intérêts des auteurs de l’étude Mobi-kids [qui analyse l’impact du téléphone sans fil sur le risque de tumeur du cerveau pour les jeunes] nous permet aujourd’hui de montrer que dix des dix-huit intervenants en charge de la mesure de l’exposition des malades travaillaient directement ou indirectement pour l’industrie de la téléphonie mobile.
Lire la site de l’article :
https://phonegatealert.org/mobi-kids-etude-noyautee-par…
En complément, et pour montrer que la situation est aussi pourrie au Canada, voici la traduction d’une partie de ce que l’on peut lire en page d’accueil sur le site – https://c4st.org – du groupe national Canadiens pour une technologie sécuritaire (Canadians for Safe Technology – C4ST) qui depuis plus de 12 ans mène la bataille au Canada pour que le très mal nommé «Code de sécurité 6» soit révisé de manière a refléter les preuves scientifiques accumulées depuis sa création en 1997 démontrant que l’exposition aux rayonnements des technologies sans fil est néfaste pour la santé humaine et animale.
Lors de la dernière révision en 2013 de ce Code de protection des profits de l’industrie du sans fil, la Société royale du Canada avait été mandatée par Santé canada afin de mettre sur pied un panel d’experts chargé de mener cette révision.
Or C4ST a découvert que plusieurs de ces experts étaient en conflits d’intérêts (le président Daniel Krewski du comité a même dû démissionner) ou avaient été choisi en fonction de leur position selon laquelle les normes du Code 6 sont suffisamment sécuritaires pour protéger la santé des Canadiens — une aberration scientifique fondée sur la prétention arbitraire (adoptée par les militaires américains) que si les tissus humains ne s’échauffent pas de 1 degré Celsius en moins de 6 minutes, aucun effet nocif ne peut se produire sous ce seuil extraordinairement laxiste.
Depuis lors, l’industrie n’a aucun souci à se faire quand ses équipements et appareils irradient la population et provoquent ou favorisent le cancer et de très nombreuses autres maladies et handicaps (comme l’électrosensibilité) subis par les victimes humains sacrifiées sur l’autel des profits mirobolants de cet industrie corruptrice.
EXTRAIT TRADUIT: « Ce rapport est biaisé. Au printemps 2013, la SRC a annoncé quelles personnes avaient été choisies pour faire partie du comité chargé d’examiner les travaux de Santé Canada sur le SC6. C4ST s’est prononcé contre le choix des personnes choisies, car nombre d’entre elles ont des liens clairs avec le secteur des télécommunications et ont reçu des fonds de recherche d’entreprises membres de cette industrie.
De plus, le président du comité, le Dr Daniel Krewski, qui était également président du comité RSC lors de l’examen de SC6 en 2009, a écrit de nombreux articles sur sa conviction que SC6 est acceptable dans sa forme actuelle et que le rayonnement sans fil n’affecte pas la santé et la sécurité des Canadiens. Des informations découvertes par un journaliste d’investigation ont été divulguées dans le Canadian Medical Association Journal indiquant qu’Industrie Canada avait payé la société privée de Krewski Risk Sciences International 126 000 $ pour fournir une évaluation des risques de SC6 et comment faire taire les inquiétudes du public canadien. Le Dr Krewski a démissionné après que cette information a été rendue publique. Depuis lors, deux autres scientifiques ont également dû démissionner du panel en raison « d’engagements personnels et académiques ».
Depuis la publication du rapport, deux des pairs examinateurs officiels du rapport se sont manifestés pour dire que quelque chose n’allait pas. Il a été révélé que la Société royale du Canada avait conclu que son « enquête sur les preuves » étaye l’idée que le rayonnement sans fil est sans danger, uniquement parce que le panel n’a pas pris en compte la science qui montre qu’il ne l’est pas.
La preuve sans équivoque que les tours cellulaires, les téléphones cellulaires, les compteurs intelligents, le Wi-Fi et les téléphones sans fil portables peuvent causer des dommages aux humains a été balayée du revers de la main par le plus haut niveau de surveillance scientifique au Canada. Les deux scientifiques ayant rompu le silence pour faire ces révélations sont d’éminents chercheurs dans les domaines de la biologie cellulaire humaine et des causes environnementales du cancer dans notre société.
Pour en savoir plus, visiter : https://c4st.org
Jean Hudon Appel 5G Appeal 12.05.22