Ou comment polluer encore plus l’espace
Elon Musk, patron de Tesla, Starlink et SpaceX, NeuraLink (qui veut implanter des puces dans nos cerveaux) … et peut-être bientôt de Twitter (?) veut développer des satellites qui seront directement utilisables par les smartphones standard.
On voit bien l’enjeu : l’ensemble SpaceX (qui envoie les satellites) et Starlink (fournisseur d’accès) prévoit l’envoi de 42000 satellites (1300 déjà lancés en mars 2021 d’après Arthur Firstenberg, qui chiffre à 440 000 le nombre de satellites prévus à terme par les différents opérateurs !) qu’il faudra bien « rentabiliser ». D’où l’idée de satellites spécialisés comme des « tours de communication cellulaire dans le ciel », capables de dialoguer directement avec des smartphones 5G.
Ce n’est pas ce qui était envisagé au départ, cela promet encore plus d’ondes et de pollution de l’espace, lequel est de plus en plus privatisé au profit de quelques industriels et richissimes touristes.
Ceci se fait en opposition au Traité sur l’espace atmosphérique de 1967, mais il est vrai qu’en juin 2022 la France a rejoint les accords Artemis qui prévoient que des sociétés privées pourraient extraire de l’eau du sol lunaire (… ou d’autres métaux rares)
https://www.francetvinfo.fr/sciences/espace/espa
collectif Stop Linky 5G Loire
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Elon Musk veut connecter les smartphones ordinaires à l’Internet satellitaire de Starlink
Dans un premier temps, ce service créé en partenariat avec T-Mobile permettra seulement d’envoyer des messages.
Permettre de passer des appels ou d’envoyer des SMS en haute montagne, en mer et de toutes les autres zones du globe où il n’y a pas de réseau téléphonique, en donnant la possibilité aux téléphones ordinaires de communiquer directement avec des satellites. Telle est la nouvelle marotte d’Elon Musk, le patron de Starlink (et de Tesla), qui a annoncé, jeudi 25 août, l’ouverture d’un service de communication satellitaire destiné aux smartphones à l’horizon 2024 aux Etats-Unis, en partenariat avec T-Mobile, un des plus gros opérateurs téléphoniques mondiaux.
Pour y parvenir, des satellites d’un genre nouveau seront ajoutés à la constellation Starlink, fournisseur d’accès à Internet qui en comporte déjà plusieurs milliers. Ceux-ci se comporteront comme des « tours de communication cellulaire dans le ciel », capables de dialoguer avec la plupart des smartphones 5G actuels, aux environs de la bande radio des 2,5 kilohertz (kHz).
Le défi n’est pas mince, car, contrairement aux tours téléphoniques, les satellites de Starlink gravitent à la vitesse de 27 000 kilomètres à l’heure, à une distance de 550 kilomètres de la Terre. Sur Terre, les tours téléphoniques ne portent qu’à une dizaine de kilomètres. Pour réussir à se connecter à l’Internet via la constellation Starlink actuelle, il faut s’équiper d’une antenne parabolique.
Antenne géante
Pour connecter des smartphones tout à fait ordinaires à ses nouveaux satellites, Sarlink travaille à modifier leur antenne spatiale, « plus grande et extrêmement sophistiquée », a déclaré sur scène M. Musk. Si cette antenne n’est encore qu’un prototype de laboratoire, le patron de Starlink est « convaincu qu’elle fonctionnera » une fois dans l’espace. Selon lui, la connexion s’établira même quand le smartphone sera en poche. Plus prudent, le président-directeur général de T-Mobile prévoit que le service fonctionnera lorsqu’on aura « une vue claire du ciel ».
Dans un premier temps, le service sera limité à l’envoi et la réception de messages SMS et MMS. Ultérieurement, il sera capable de véhiculer des conversations téléphoniques et des données – à vitesse lente, puisque les utilisateurs connectés à un satellite se partageront une bande passante espérée de 2 à 4 mégaoctets par seconde. De quoi véhiculer, selon M. Musk, mille à deux mille appels simultanés, ou plusieurs centaines de milliers de messages texte.
Cette offre concurrencera les services de messagerie, de téléphonie, ou d’alerte satellitaire déjà existants, tels Cospas-Sarsat, Spot, Inreach, Iridium, etc. Des services qui ont une faiblesse : ils nécessitent tous l’achat d’un appareil de communication spécifique coûtant entre 300 et 1 000 euros.
Tarifs moins élevés
Le nouveau service de Starlink sera intégré gratuitement aux forfaits haut de gamme de T-Mobile, mais payant pour les forfaits économiques. Selon le PDG de T-Mobile, les tarifs des messages seront nettement inférieurs à ceux des offres satellitaires existantes – dont les tarifs varient fortement, mais coûtent environ 50 euros par mois pour les services de messagerie de Spot et Inreach.
Sur scène, le PDG de T-Mobile a appelé les plus gros opérateurs mondiaux à le contacter afin de généraliser l’offre de connexion satellitaire à tous les continents, dans le cadre de ses partenariats d’itinérance.
Le monde