Un déni de démocratie et un risque sanitaire ; pas que !
Un déni de démocratie
LA SOCIÉTÉ EST CONTRE
- La Convention citoyenne a demandé dans l’une de ses 149 mesures un « moratoire » (soit une suspension) sur le déploiement de la 5G
- 2 tiers des Français (65%) ont déclaré en août 2020 être favorables à un moratoire dans l’attente d’évaluations (sondage Opinion Way pour My Smart Cab – cabinet d’avocat)
- 70 maires et élus de gauche ont demandé un moratoire dans une tribune au JJD le 13 septembre 2020
- Les régions Occitanie et Corse, les villes de Lille, Lyon et Grenoble et un certain nombre d’autres collectivités locales ont voté des moratoires contre la 5G
- Plusieurs procédures contentieuses au Conseil d’État (notamment de Priartem) sont en cours ainsi que des actions collectives
- 150 communes étrangères (italiennes, suisses ou anglaises) ont refusé l’implantation de la 5G
- Le Haut Conseil pour le climat (le 19/12/20) alerte le Gouvernement sur l’impact de la 5G sur la consommation d’électricité et la hausse des émissions de GES, qui risque d’être « significative » et d’éloigner encore plus la France de sa trajectoire de réduction.
MAIS LE GOUVERNEMENT L’IMPOSE
- Le Gouvernement, via l’ARCEP1, a ouvert la procédure d’enchères des fréquences le 29 septembre aux 4 opérateurs (Orange, SFR, Bouygues et Free) sur certaines fréquences (3,4 et 3,8 GHz).
- Les fréquences les « plus problématiques » car jamais utilisées jusqu’à présent et non évaluées (26 GHz) sont déjà utilisées dans certaines gares (Rennes, Lyon), au Port du Havre et à la Défense, faisant des habitants locaux de véritables cobayes… sans même qu’ils en soient informés.
- Pour rappel, les opérateurs de téléphonie ont un immense pouvoir d’influence, notamment via leur contrôle de nombreux médias : Xavier Niel (Free) possède Le Monde, Télérama et Courrier International, Patrick Drahi (SFR) possède Libération, L’Express, BFMTV et RMC, tandis que Bouygues possède TF1 et LCI.
Phrases-choc
- Le gouvernement n’écoute pas les citoyens, qui sont très sceptiques sur la 5G, et veulent des garanties solides sur le risque sanitaire et écologique
- Le lobby du numérique nous parle de « révolution », mais quand le peuple subit l’arbitraire du pouvoir imposé par le haut, il s’agit d’un « putch »
- La 5G est un saut Le Président y pousse son peuple, sans parachute.
Un risque sanitaire
LES ONDES CAUSENT DÉJÀ DES PROBLÈMES DE SANTE
- Baisse de l’immunité : d’après le rapport Bio Initiative 2012 (rédigé par 29 scientifiques indépendants issus de 10 pays différents, avec plusieurs milliers d’études réunies) les ondes issues des réseaux de téléphonie mobile attaquent le système immunitaire des hommes et des animaux (section 8).
- « Cancérigène possible »: le rapport INTERPHONE 2010 démontre que l’usage rapproché du téléphone portable (près de l’oreille) et continu (à partir de 30 minutes par jour) multiplie par 4 les chances de gliome du cerveau du côté où l’on tient le téléphone.
- L’OMS reconnaît que les ondes issues des téléphones portables sont des « cancérigènes possibles »
- Il existe actuellement 3 millions de Français souffrant d’électrosensibilité, c’est à dire de maux physiques liés à leur exposition aux ondes électromagnétiques.
- Un « cluster » de gliomes liés à une exposition aux ondes a été identifié dans un des bureaux de l’entreprise ATOS situé à proximité d’antennes relais (source : docu « L’onde d’un doute » du 12 novembre 2020, France 2).
LA 5G VA AUGMENTER LE RISQUE
- La 5G va impliquer l’implantation d’antennes tous les 100 mètres et l’introduction d’une nouvelle fréquence autour de 26GHz, aux effets inconnus et non évalués.
- Les scientifiques alertent: plus de 230 scientifiques indépendants issus de 37 pays ont demandé un moratoire en 2017 à l’Union européenne sur la base du risque sanitaire, en application du principe de précaution.
- Les lobbies façonnent les normes: les membres de l’ICNIRP, la commission internationale mandatée par l’OMS pour définir les seuils de dangerosité d’exposition aux ondes, est noyautée par les lobbies de l’industrie numérique (sources : livre 5G Mon amour et le documentaire « L’onde d’un doute » du 12/11/2020, Complément d’enquête, France 2).
Phrases-choc
- « Nos associations font davantage confiance aux scientifiques indépendants qu’aux études financées par l’industrie numérique qui, comme toujours, ont pour principale fonction de semer le doute dans l’opinion»
- « L’intérêt des lobbies industriels passe avant la santé des Français et la préservation de l’environnement»
- «Le principe de précaution n’est jamais appliqué lorsque les intérêts économiques sont importants. L’amiante, le tabac ou les pesticides devraient pourtant nous servir de leçon. »
LE NUMÉRIQUE EST DÉJÀ UNE CATASTROPHE ÉCOLOGIQUE…
- L’industrie numérique représente 4% des émissions de Gaz à effets de serre, soit davantage que le secteur aérien (source Shift Project).
- En hausse de 9% par an, son impact est estimé à 7,5% des émissions de GES en 2025
- L’extraction des métaux rares, nécessaire à la fabrication des équipements numériques, épuise les sols, pollue les eaux et tue des travailleurs précaires exploités (dont des enfants), en particulier en Afrique (Congo) et en Chine. (Lire G. Pitron ou P. Bihouix).
- Les ondes électromagnétiques ont un impact avéré sur la biodiversité, et en particulier sur les abeilles, dont le rôle est décisif et la survie menacée.
…QUE LA 5G VA AGGRAVER
- La 5G est évaluée comme 3 fois plus énergivore que la 4G, en débit comme en coût de fabrication (calcul du Shift Project qui intègre dans son calcul les gains prévus en efficacité énergétiques liés à la connectivité des objets).
- Le Haut Conseil pour le climat (le 19/12/20) alerte le Gouvernement sur l’impact de la 5G sur la consommation d’électricité et la hausse des émissions de GES, qui risque d’être « significative » et d’éloigner encore plus la France de sa trajectoire de réduction.
- On annonce l’arrivée de 22 milliards d’objets connectés: La fabrication des équipements numérique représente pourtant les 3 quarts de l’impact énergétique du numérique (un quart pour le transport et le stockage des données)
- Le marché des smarpthones semblait saturé (6 milliards actifs en 2019), il faudra son renouvellement pour l’accès à la 5G, ce qui constitue une énième tactique d’obsolescence programmée, pour laquelle Apple s’est déjà fait condamnée en France (cf. HOP).
Phrases-choc
- « La 5G nous pose une question : quelle vie voulons-nous demain ? Toujours plus rapide, consommatrice d’énergie et connectée aux écrans ? Ou plus apaisée, sobre et connectée au vivant ? »
- « Le Gouvernement promet la lune écologique mais ne fait rien pour respecter son engagement d’une réduction de 5% des émissions de GES par an.»
- « L’intérêt des lobbies industriels passe encore une fois avant celui de la préservation de la planète, comme l’a bien montré Nicolas Hulot au moment de sa démission.»
1Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse
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En complément à cet argumentaire
Autre danger : l’usage de ces technologies intensifiera la surveillance de masse et le contrôle des individus par les États et les grandes entreprises : nos faits et gestes seront tracés dans nos domiciles et dans l’espace public, à travers nos déplacements, par les objets connectés et les technologies de surveillance numérique.
C’est bien la mise en circulation exponentielle d’objets connectés, de voitures autonomes qui se prépare avant la fin de cette année …, le tout s’articulant dans nos quartiers et communes selon le concept de la « ville intelligente et sûre ».
La 5G permettra l’internet des objets ; mais l’internet des objets, c’est aussi l’internet des corps, c’est-à-dire la connexion des corps humains au réseau et à l’intelligence artificielle par l’intermédiaire de puces « RFID » ou d’autres dispositifs intégrés dans le corps. Associé au maillage de tout le territoire par la 5G et à la suppression de toutes les zones blanches, ceci permettra de tracer et contrôler partout et à chaque instant les personnes à distance. Le but final est de canaliser l’être humain et de robotiser la terre.
En niant tous les dangers pourtant constatés par nombre de scientifiques, le pouvoir politique comme les lobbies économiques veulent accélérer l’installation de la 5G, sans consultation de la population. C’est déjà commencé.
Il faut savoir que l’ordonnance n° 6, imposée le 26 mars -donc pendant le premier confinement et l’état d’urgence-, a libéré les opérateurs de téléphonie de toutes formalités avec les maires et a supprimé les demandes d’autorisation préalable d’implantation d’antennes ; ceci s’apparente à une violation des droits des communes, des citoyens et retire l’autorité aux maires. Les opérateurs en ont bien profité !
Avec la 5G, il faudra produire plus d’électricité ; ce qui s’oppose aux principes d’économie d’énergie en faveur de l’environnement, alors qu’il y a d’autres solutions nettement moins énergivores.
Sur le plan écologique, le foisonnement d’antennes meurtrit les paysages urbains, campagnards, et montagneux ; De plus, la 5G nécessitera la destruction immédiate d’arbres dans les villes et les villages pour laisser passer les ondes millimétriques. Ces arbres ne sont pas remplaçables. La 5G, absorbée facilement par les feuilles, détruit aussi les arbres.
L’installation nécessitera aussi le lancement de près de 50 000 satellites.
Macron a clairement évoqué le fait que la 5G serait déployée sur tout le territoire français – même dans les zones blanches, même dans tous les espaces publics comme privés, 24h sur 24, 365 jours par an.