Une mise au point reçue, suite à l’article paru le 25 juin
Dans l’article sur la fabrique du doute, il serait bon de savoir que le créateur de l’ICNIRP, le fameux Mike Répacholi, était biologiste australien et non électricien suite à une demande de l’OMS à avoir un organisme pour la conseiller en matière d’O.E.M.
En 1977 dans une intervention au Canada qui envisageait de changer la réglementation sur les seuils admissibles en matière de pollution électromagnétique ce monsieur préconisait 0,6 V/m qui était ce qui fonctionnait à l’époque en Autriche, en particulier à Salzbourg considéré comme assez protecteur dans la sphère d’influence soviétique, contrairement aux américains qui pour des raisons stratégiques ne voulaient considérer que les effets thermiques.
Comme par hasard avec l’avènement de la téléphonie mobile et la création de l’ICNIRP en 1991, le même Répacholi a fait exploser les seuils qu’il recommandait lui-même en 1977.
Toutes ces informations peuvent se retrouver dans la documentation du Dr Magda Havas, universitaire canadienne qui met à disposition une quantité phénoménale de documents sur le sujet et qui a recueilli en plus les études du Dr Zorach Glaser sous le nom des « Archives de Zory ». C’est cet officier de l’US Navy qui avait recensé des milliers d’études internationales sur les ondes, qui étaient classifiées Confidentiel ou secret défense et qui n’ont été déclassifiées qu’en 2011/2012. Cet officier a gardé cette documentation jusqu’après sa cessation d’activité et voulait l’offrir à une université à condition qu’elle soit mise en ligne et profite à tous.
C’est ce que Magda Havas a réussi par un travail de longue haleine en publiant semaine après semaine les archives de Zory.
Dans une de ses déclarations Zorach Glaser explique que lorsqu’il a parlé de se séparer de sa documentation il a été contacté par des sociétés du sans-fil mais qu’il a refusé de leur vendre car il se doutait que c’était pour les faire disparaître.
J’ai tendance à m’appuyer sur ces vieilles études car elles étaient faites pour les armées sans visée mercantile et, si elles avaient été mises sur la place publique avant le développement de la téléphonie mobile, elle n’aurait jamais vu le jour.
Les gouvernants et les industriels connaissent donc très bien les dangers des O.E.M. même si maintenant pour des raisons évidentes ils activent la fabrique du doute car c’est plus économique de fonctionner par voie hertzienne qu’en enterrant des câbles.
Déjà à l’époque dans des discussions de marchands de tapis ils étaient déjà cyniques et les intérêts du milieu industriel qui estimait que les moyens de protection des travailleurs du domaine obèreraient leurs profits rejoignaient ceux de l’armée américaine qui, elle, estimait que cela pourrait limiter les moyens stratégiques de la défense. Sur ce dernier point les soviétiques estimaient qu’on devait abaisser les seuils ; mais un directeur de la CIA a fait un rapport préconisant de ne pas aller dans ce sens pour les raisons évoquées dessus. Ce patron de la CIA étant devenu par la suite président des US, l’affaire était pliée.
Pour celui qui ne lit pas l’anglais ces études sont pénibles à traduire (c’est mon cas) et elles mériteraient une traduction pour être accessibles au plus grands nombre. Ça permettrait de renvoyer à leurs études Enedis et les autres qui précisément arguent du fait qu’il n’y aurait pas d’études.
Et mettre en exergue le changement de pied de Répacholi soulignerait la mauvaise foi de tous ces industriels qui nous empoisonnent.
D’autres spécialistes en France ont suivi la même voie, de critiques qu’ils étaient à serviteurs des opérateurs de téléphonie mobile. Et même dans certains cas ils ont empêché la publication d’articles d’autres scientifiques qui trouvaient des effets délétères à la téléphonie sans fil.