La 5G millimétrique fait suer les ingénieurs

 L’article parle à tort de 5G « millimétrique » alors qu’à 30GHz la longueur d’onde est de 1 cm.

Voici un court extrait traduit de cet article technique décrivant l’énorme casse-tête technologique que représente le développement de la 5G.

Un des problèmes auquel cet article s’intéresse est la surchauffe importante causée par les circuits électroniques à l’intérieur des boitiers d’antennes — pouvant contenir jusqu’à 512 antennes émettrices et 512 antennes réceptrices, chaque paire d’antennes émettrice/réceptrice pouvant établir la communication avec un seul appareil 5G sans fil, d’où une autre raison de déployer un nombre astronomique de ces boitiers en prévision de la multiplication exponentielle prévue du nombre d’appareils et d’objets connectés que le réseau 5G est appelé à desservir.

La chaleur (qui doit être dissipée naturellement à l’extérieur, sans l’usage de ventilation bruyante augmentant la consommation d’énergie… et on imagine tous les dysfonctionnements que les périodes de canicules vont donc occasionner) est telle que les micro-antennes perdent leur capacité à bien focaliser le faisceau directionnel nécessaire pour compenser la faible portée et la faible pénétration des très courtes fréquences de la 5G.

Arriver à faire fonctionner cette technologie pour qu’elle soit à la hauteur des attentes générées par tout le baratin mensonger des chantres de la 5G est un défi d’une effroyable complexité. Une des conséquences encore plus effroyable des efforts des ingénieurs pour livrer la marchandise est que les impacts sur la santé et l’environnement sont totalement ignorés dans la course à la puissance et à la stabilité des connexions. Très inquiétant!

Extrait traduit : Malgré son surnom, la 5G est plus une déclaration de direction qu’une technologie unique. La version inférieure à 6 GHz, qui est celle qui est déployée aujourd’hui, ressemble plus à la 4,5G. L’atténuation du signal est modeste, et ces appareils se comportent un peu comme les téléphones portables d’aujourd’hui. Mais lorsque la technologie des ondes millimétriques commencera à être déployée (les projections actuelles sont en 2021 ou 2022), tout changera considérablement. Cette tranche du spectre est si sensible qu’elle peut être bloquée par les vêtements, la peau, les fenêtres et parfois même le brouillard.

Le résultat est que beaucoup plus d’antennes microcellulaires seront nécessaires pour garder les appareils connectés, et les stations de base et les appareils mobiles chercheront constamment des moyens de rester connectés. Comme toute personne possédant un téléphone portable le sait, la recherche de signaux décharge la batterie plus rapidement. Mais cela maintient également les circuits logiques actifs, ce qui génère de la chaleur. Dans les stations de base, qui sont remplies de racks d’équipements, l’accumulation thermique peut provoquer toutes sortes de problèmes. Cela peut avoir un impact sur l’intégrité du signal et réduire la durée de vie de tous les composants.

« Lorsque vous avez une fréquence avec une portée qui n’est pas aussi grande que celle d’une tour cellulaire, vous devez ajouter beaucoup plus de densité au réseau pour obtenir la même quantité de connectivité », explique Michael Foegelle, directeur du développement technologique chez ETS-Lindgren. « Lorsque vous concevez ces boitiers d’antennes, vous devez supposer qu’ils seront à l’extérieur, et vous devez les concevoir de manière à dissiper tout cette chaleur. Comme vous êtes à l’extérieur et que vous ne voulez pas risquer de mettre en place un refroidissement actif, vous devrez peut-être aller souvent le réparer, et cela veut dire qu’il faut beaucoup de refroidissement ambiant [pour ne pas avoir à le faire].

Lien vers l’article: https://semiengineering.com/5g-heats-up-base-stations/

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Patrice Goyaud                                        ROBIN DES TOITS 81