Douze raisons de refuser Linky

Une première analyse qui pourrait servir lors de prochaines réunions publiques

Le Linky est un compteur électrique connecté avec disjoncteur intégré. Cet appareil ne se contente pas de mesurer et d’afficher votre consommation. Il transmet ces indications au distributeur de l’électricité, c’est-à-dire Enedis, filiale d’EDF. A ne pas confondre avec votre fournisseur d’électricité (Engie, Enercoop, Total Spring, etc).

Une directive de l’Union Européenne conseille aux pays membres de moderniser le réseau de distribution pour, soi-disant, favoriser la transition énergétique, mais à condition que cette pseudo modernisation soit économiquement rentable pour les usagers… Ce n’est pas le cas, nous en reparlerons plus tard. A noter que ce n’est pas une obligation puisque d’autres pays refusent ou suspendent l’installation des compteurs dits « intelligents ». De notre côté, nous pensons que ce non-sens écologique qui consiste à remplacer 35 millions de compteurs qui fonctionnent très bien     (et, ce, pendant plusieurs dizaines d’années) par d’autres compteurs qui seront à remplacer dans dix ou quinze ans, n’est en fin de compte, qu’un soutien déguisé aux grands lobbies de la production énergétique. En effet, avec le compteur Linky, ces entreprises pourront décider à distance, et sans votre consentement, de privilégier certains clients et, donc, de délester d’autres usagers. Ce système va permettre d’inverser la loi de l’offre et de la demande au détriment des consommateurs.

Et nous n’avons aucune certitude que nos habitudes de consommation électrique ne seront pas transmises à d’autres entreprises à but commercial, ou, même, piratées par des personnes malveillantes.

Nous nous inquiétons aussi sur le fait que le courant fourni, lorsqu’il passe par le Linky, ne correspond plus à la norme qui figure sur votre contrat de vente avec EDF. A moins que vous en ayez signé un nouveau…  Cette anomalie fait l’objet actuellement de procédures juridiques qui vont, nous l’espérons, mettre Enedis dans l’obligation d’entériner les refus des compteurs communicants. Le courant de base a une fréquence de 50 hertz (50 périodes par seconde). Avec le Linky, vous aurez des suroscillations , des mini-ondes dans la gamme des 75 000 hertz. Ce sont ces oscillations qui transforment les fils conducteurs en antenne. Et ce courant modifié diffuse au sein de toute votre installation électrique des ondes électromagnétiques  dans tous les câbles non blindés, c’est-à-dire la majorité des câbles, ondes qui s’ajoutent à celles déjà présentes. De nombreux cas de dysfonctionnements d’appareils électriques nous ont été signalés.

La société actuelle, celle du tout numérique, veut nous imposer ces appareils connectés. Mais nous ne sommes pas d’accord avec cette course folle et inconsidérée vers la robotisation, la primauté de l’Intelligence Artificielle et le transhumanisme. Car les compteurs Linky sont reliés à un concentrateur qui regroupe quelques habitations. Et tous ces concentrateurs envoient leurs informations aux centres de gestion d’Enedis. Ajouté aux autres compteurs communicants pour l’eau et le gaz (compteur Gazpar), ce déploiement de compteurs d’électricité connectés entre eux va impacter non seulement tous nos domiciles mais aussi notre environnement proche (rues et lieux publics) avec la transmission de nos données aux 70 000 antennes-relais, puis aux centres de gestion.

Un peu de technique, maintenant… Les appareils électriques consomment de la puissance réactive. Certains, très peu : comme les anciennes ampoules à incandescence, les grille-pain, les cafetières, radiateurs électriques, minifours à résistance, anciens fers à repasser (sans centrale vapeur). D’autres, c’est-à-dire les appareils actuels (ampoules fluo compact, LED, lave-linge, réfrigérateur, ordinateur, téléviseur, chargeurs…), consomment de la puissance réactive et, pour certains, de façon très importante. Or, le compteur Linky, contrairement aux anciens compteurs, comptabilise cette puissance réactive ; ce qui fait que, dans de nombreux cas, la facture augmente. Avec un contrat d’abonnement à EDF équivalent, il est constaté que la puissance disponible avec un compteur Linky est inférieure de 12,9 % par rapport aux comptages actuels des compteurs électromagnétiques ou électroniques.  En cas de léger dépassement, Enedis pourra, à distance, vous couper le courant et vous obliger à changer d’abonnement.

Il semblerait également, étant donné le nombre inquiétant d’incendies imputés aux Linky dans tout le pays, que certaines normes ne soient pas respectées par les sociétés partenaires d’Enedis qui posent ces compteurs. Ce peut être lors de la pose elle-même, ou concerner le matériau dont est fait le fond du coffret où est fixé le Linky, ou sur la conformité des installations électriques étant donné que le courant fourni n’a plus le même profil.

Nous allons citer, pour terminer, l’article 12 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance… ».

Vous avez donc pris connaissance des diverses raisons qui nous motivent à refuser le compteur Linky et les autres compteurs communicants. Sachez que plus de 800 communes font tout pour qu’Enedis n’installe pas de compteurs connectés sans l’autorisation écrite de l’usager. Vous aussi vous pouvez le refuser, que vous soyez propriétaire ou locataire. Et voici la marche à suivre…

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Un document extrait de l’association POUMM (POur Un Monde Meilleur)

https://poumm.fr/ 

Aberration environnementale et coût

Le déploiement de Linky exige la mise au rebut de 35 millions de compteurs en état de fonctionnement et dont la durée de vie (40 ans, 50 ans, 60 ans et plus) est très supérieure à celle de Linky (moins de 10 ans).

Il s’agit là d’une aberration très coûteuse en énergie et en matières premières. Le « recyclage » des compteurs actuels ne se justifie évidemment que si ces derniers sont en fin de vie.

Le coût du déploiement de Linky en France est estimé à 5,7 milliards d’euros par la Cour des comptes en 2018

https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/

 mais pourrait atteindre 10 milliards d’euros. Il est payé par nos factures dont le tiers environ est reversé à Enedis donc à sa maison mère EDF, même si nous avons un autre fournisseur d’électricité qu’EDF. Le fournisseur adresse la facture globale à ses clients.

La Cour des Comptes elle-même juge excessif dans son rapport de 2018 le bénéfice réalisé par Enedis (500 millions d’euros) sur le déploiement de Linky.

 « Linky est le meilleur ami du nucléaire » (Nicolas Bérard, journaliste à L’Âge de faire)

Linky nous coûtera 5 à 10 milliards d’euros et permettra à EDF de tenter d’éviter la faillite (due à son acharnement à défendre le nucléaire) en empochant un énorme bénéfice sur :

o La vente forcée de 35 millions de compteurs en France

o La vente de compteurs à l’étranger

o Les réductions d’emplois

o Les offres commerciales de fourniture d’électricité par EDF et d’autres fournisseurs d’électricité

o La vente des données personnelles par exemple à des vendeurs de domotique et de services à domicile, à des sociétés d’assurances, à des directions de ressources humaines, tous avides de connaître nos habitudes de vie

o Le business de la voiture électrique, des objets connectés et de la smart city, dont Linky est un maillon crucial.

L’installation massive des chauffages électriques en France parallèlement à la construction à marche forcée de centrales nucléaires voilà une quarantaine d’années a pour effet l’aberration suivante : en hiver, la France importe massivement de l’électricité surtout d’Allemagne, qu’on paie très cher, tandis qu’en été on exporte à bas prix l’électricité du parc nucléaire surdimensionné – mais vétuste, et faisant courir en permanence un risque de désastre comparable à celui de Fukushima au Japon en 2011.

Malgré la rigidité de fonctionnement des centrales électro-nucléaires, Linky pourrait permettre à Enedis/EDF de jouer en temps réel sur les variations de consommation et de spéculer sur le marché de l’électricité en Europe dans le contexte d’ouverture à la concurrence pour son plus grand bénéfice et à nos dépens.

Le compteur-capteur Linky pourrait permettre aux fournisseurs d’électricité de nous proposer des tarifs « sur mesure » dans une véritable jungle tarifaire.

Outre que les radiofréquences sont de même nature (électromagnétique) que les rayons X et les rayons gamma, et que les unes comme les autres sont toxiques pour les organismes vivants, Linky et le nucléaire ont en commun l’hypercentralisation, le secret et les mensonges d’État, le coût très élevé supporté par la population à laquelle ces technologies sont imposées aux dépens de sa santé, voire de sa vie, et aux dépens de l’environnement, de faon irréparable.

 Destruction définitive d’emplois (cf. plus haut)

 Détérioration du service public (cf. plus haut)

 Augmentation de la consommation d’électricité

Linky ne permet aucune réduction de la consommation d’électricité par les usagers.

Il n’est nul besoin de Linky, ni de consulter une courbe de consommation, pour savoir qu’il faut éteindre la lumière en quittant une pièce, qu’un chauffage électrique consomme énormément, que les appareils en veille continuent à consommer, et autres notions « anti-gaspi » sur le plan de la consommation d’énergie en général et d’électricité en particulier.

Bien au contraire, Linky lui-même consomme de l’électricité et pousse à toujours plus de consommation par exemple en favorisant les voitures électriques, dont il pourrait commander la recharge à distance tout en réduisant sélectivement la consommation d’électricité de tel ou tel usager ou type d’appareil.

Last but not least, les industries du big data et des objets connectés sont d’énormes consommateurs d’électricité (et de matières premières) pour leur fabrication, leur fonctionnement, et le stockage des données dans les data centers.

 Augmentation des factures d’électricité

Les taxes destinées à Enedis/EDF, et qui sont payées sur nos factures, augmentent parallèlement au déploiement de Linky.

Les compteurs communicants peuvent surestimer la consommation réelle, jusqu’à six fois selon une étude citée par Stéphane Lhomme (salon Marjolaine, Paris, 8 novembre 2018).

Linky disjoncte très facilement au moindre dépassement de puissance par rapport à l’abonnement souscrit, ce qui oblige à passer à un abonnement supérieur forcément plus coûteux.

Pannes ou dysfonctionnement des appareillages électriques (y compris d’appareils médicaux de type pacemaker), appareils «fous», par exemple un four qu’on ne peut plus éteindre, des stores qui se lèvent et s’abaissent sans qu’on puisse les arrêter

 Incendies, explosions du Linky

Quelles que soient les raisons invoquées (insuffisance de formation des poseurs, installation vétuste ou non conforme), les incendies directement liés à Linky se multiplient.

Promotelec, une association qui regroupe des industriels de l’électricité comme EDF et Enedis, a publié une alerte à propos du risque d’incendie lié à Linky quand on passe à un abonnement supérieur, éventualité fréquente afin d’éviter que Linky disjoncte sans arrêt.

Effets néfastes des radiofréquences sur la santé (cf. plus haut)

Captation de données personnelles – Surveillance permanente de notre vie privée (cf. plus haut)

o Connaître notre consommation en temps réel

o Collecter des milliards de données (big data) sur nos habitudes de vie

o Les utiliser à des fins commerciales ou policières sans qu’on puisse s’y opposer malgré toutes les promesses d’Enedis et de la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés).

Mise sous tutelle de la population, automatisation de nos vies et attaque contre notre libre-arbitre par des machines censées décider et agir à notre place

o Augmenter / réduire l’abonnement à distance

o Couper ou réduire (« effacement ») / rétablir le courant à distance

Piratage possible en quelques heures – Vulnérabilité aux cyberattaques – Risque de blackout