Les dangers du numérique

N’ayez pas peur. Prenez quelques précautions … mais surtout achetez un smartphone !

Les deux articles qui suivent (numerama et bfmtv) -écrits juste avant la rentrée des classes) font la promotion du smartphone pour les jeunes : il faut suivre les conseils d’expert ; il ne faut surtout pas rater cette évolution !!!! Et surtout CONSOMMEZ !

** **

5 conseils d’expert en cyber avant d’offrir un smartphone à son enfant

Les bons gestes à adopter

L’achat d’un smartphone à son enfant pour la rentrée est souvent un grand pas accompagné de nombreuses inquiétudes. Voici quelques conseils pour protéger au mieux la vie numérique des plus jeunes.

La question se pose aujourd’hui chez tous les parents : comment laisser un smartphone à son ado sans prendre de risques ? Plus de la moitié des écoliers âgés de 7 à 14 ans (55 %) possèdent un téléphone portable, selon une étude du cabinet Junior City. Les plus jeunes pourraient donc être exposés très tôt aux risques cyber, à la captation des données personnelles ainsi qu’aux contenus choquants.

Avant de laisser un tel appareil technologique à ses enfants, on vous propose de suivre ces recommandations, ainsi que les conseils d’un expert en cybersécurité, Benoit Grunemwald de ESET France, pour être plus serein durant l’année scolaire.

Sensibiliser son enfant

L’éducation aux bons gestes reste naturellement la première et la meilleure manière de sensibiliser les plus jeunes aux dangers du numérique. Éviter d’exposer son intimité, surveiller son interlocuteur sur une app de messagerie, ne pas fournir des informations à n’importe quel site, font partie des règles de base.

Benoit Grunemwald recommande d’apprendre à sécuriser son téléphone au plus tôt : verrouiller l’appareil avec un mot de passe ou une empreinte digitale, gérer ses mots de passe, voire utiliser un gestionnaire de mot de passe.

La bonne combinaison secrète peut également être enseignée. Une formule mélangeant les chiffres et des lettres telles que « Ja1melech0colat! » sera toujours plus efficace que « Enzo66 ».

Mettre à jour le smartphone

Les mises à jour sont bien plus que d’ennuyeuses notifications. Les fabricants ainsi que les gestionnaires d’interfaces incluent régulièrement de nouvelles mesures de sécurité dans leur Maj, notamment après avoir découvert des failles. Benoit Grunemwald rappelle que « des applications malveillantes sont souvent masquées sous des offres gratuites. Une application malveillante peut mettre en péril la sécurité des données personnelles et compromettre la confidentialité, voire être le début d’une arnaque. »

Être attentif aux arnaques

Impossible d’éviter le phishing aujourd’hui. « Les adolescents doivent être avertis des arnaques en ligne, telles que les offres trop belles pour être vraies ou les faux profils sur les réseaux sociaux. La vigilance est de mise, et il est essentiel d’apprendre à reconnaître les signes d’un hameçonnage ou d’une tentative d’escroquerie sur les réseaux sociaux », indique l’expert en cybersécurité.

Avant de cliquer sur un lien, il convient de contrôler l’origine du destinataire en inspectant son profil ou son adresse. Une fois sur le site, il faut vérifier qu’il s’agit bien d’une plateforme légitime et non une copie frauduleuse en examinant l’adresse. En cas de doute, le mieux est toujours de quitter la page, d’éviter de cliquer et de mener une recherche par soi-même.

Sauvegarder régulièrement

Il serait dommage de perdre toute sa vie sociale après avoir oublié son téléphone dans le bus. Il est possible de sauvegarder une partie des photos ou des fichiers reçus sur un ordinateur ou un cloud familial. Cela peut être une manière de veiller à la nature du contenu de son téléphone également.

Contrôler son activité numérique

Connaître les apps et les sites que les adolescents consultent peut-être une manière d’aborder le sujet des dangers du numérique. L’utilisation d’un réseau social propulse les jeunes dans un monde où se mélange politique, fake news, contenus haineux et cyberharcèlement. « La vente du premier smartphone à un adolescent peut sembler anodine, mais elle s’accompagne d’une grande responsabilité. Même si les parents se sentent dépassés, ouvrir le dialogue avec le jeune, c’est se poser ensemble les bonnes questions de l’usage du smartphone, de la technologie, et pourquoi pas sous un angle plus large », recommande Benoit Grunemwald.

Le téléphone étant souvent utilisé dans le cadre intime, il vaut mieux comprendre au plus tôt comment son enfant navigue sur les applications avant de faire face à un accident.

numerama.com

** **

Rentrée scolaire 2023 : comment sécuriser le premier smartphone de votre enfant

Avant de remettre son premier smartphone à votre enfant, il convient d’adopter certaines précautions pour s’assurer qu’il l’utilise de manière sûre et équilibrée.

A l’approche de la rentrée scolaire, vous avez peut être décidé d’offrir à votre enfant son premier smartphone. Mais si cet objet permet de garder un lien avec votre progéniture et de responsabiliser ce dernier, il peut aussi être vecteur de risques.

Livrés à eux-mêmes face à ces appareils, les enfants peuvent développer des comportements addictifs, s’exposer à des risques de cyberattaques ou encore visionner des contenus inadaptés à leur âge. Heureusement, il existe toutefois plusieurs outils qui permettent d’en réguler l’utilisation.

Il faut également rappeler qu’au-delà des outils de limitation disponibles, instaurer un dialogue et sensibiliser ces jeunes utilisateurs aux dangers que peut représenter l’accès à certains sites Internet constitue la première des mesures de sécurité.

Configurer un contrôle parental sur smartphone

Le contrôle parental permet aux parents de superviser les activités en ligne de leurs enfants. Cet outil offre plusieurs options comme la possibilité de bloquer l’accès à certains sites Internet ou d’identifier, et limiter le cas échéant, les applications que vos enfants utilisent le plus fréquemment.

Par exemple, il est possible de ne lui autoriser TikTok qu’une heure par jour. Il est également possible de définir une durée limite d’utilisation quotidienne du smartphone ou encore de pouvoir géolocaliser l’appareil de votre enfant en temps réel.

Cette fonctionnalité est disponible via différents outils. D’abord sur les systèmes d’exploitation de smartphones Android et iOS. Pour le premier, rendez-vous dans le menu « Paramètres » puis dans la section « Bien-être numérique ». Google propose aussi de télécharger gratuitement une application, Google Family Link. Elle permet notamment de gérer à distance l’appareil de l’enfant qui inclut la régulation de son temps d’écran, un système de partage de position et d’autorisations d’installation d’applications.

Du côté d’Apple, vous devez configurer le partage familial qui permet de superviser, depuis votre iPhone, ou votre iPad, l’utilisation que font vos enfants de leur appareil Apple. Vous pourrez notamment définir à distance des autorisations sur leurs appareils, paramétrer leur temps d’écran ou encore avoir la possibilité de valider, ou non, leurs achats en ligne.

Les opérateurs téléphoniques et les applications

Pour leur part, la plupart des opérateurs de téléphonie mobile proposent gratuitement des services de contrôle parental. C’est le cas d’Orange qui propose de bloquer l’accès à des sites Internet sensibles (pornographie, jeux, chat de rencontres…) préalablement sélectionnés depuis l’espace client. En outre, les appels visios ou vocaux émis depuis le mobile de votre adolescent vers des numéros surtaxés sont également restreints.

De son côté, Bouygues Telecom propose gratuitement le même service, mais il est possible de souscrire à une option plus performante, le « contrôle parental premium », qui offre des fonctionnalités supplémentaires comme la surveillance des activités de votre enfant, sa loocalisation en temps et réel ainsi que la mise en place de limite de temps de connexion. SFR (appartenant à Altice France, comme BFMTV) propose quant à lui un service dédié, SFR Family, qui permet également de définir des règles d’usage (applications interdites, créneaux horaires d’utilisation…).

Chez Free, le contrôle parental est inclus sur demande avec une offre Free et intègre le suivi des activités de vos enfants, la limitation de leur temps d’écran et la possibilité de les géolocaliser à n’importe quel moment. Autrement, il est possible de passer directement par les applications concernées, par exemple TikTok, qui proposent leur propre outil de contrôle parental. Au programme: limitation du temps d’écran et blocage de l’affichage de certains contenus. Encore une fois.

bfmtv.com

** **

Commentaire

On plonge dans le monde du numérique. Ce n’est pas grave si les jeunes vont devenir moins intelligents.

Il faut aller dans le sens du progrès !!! Il ne faut surtout pas que les enfants soient privés de cet outil admirable !

Ce n’est pas grave si Apple fabrique un iphone 12 qui n’est pas dans les clous réglementaires. Ce n’est pas grave si 47 téléphones ne respectent pas non plus les normes.
Il est important que les jeunes aient leur téléphone pour se laisser intoxiquer et pour devenir addicts. Il ne faut surtout pas qu’il y ait trop de personnes intelligentes. Donc, achetez des smartphones le plus tôt possible pour que les jeunes esprits ne réfléchissent plus aux problèmes importants et sachent s’amuser avec des jeux très bien conçus pour abêtir le plus possible de personnes.

D’ailleurs la société à venir sera numérisée à fond. Donc il faudra occuper beaucoup de monde car l’humain aura laissé la place aux robots. Gare à ceux qui auront des idées non conformes à la pensée dominante. Ils seront plus surveillés, grâce à toutes ces techniques issues de ce nouveau monde …

** **

D’autres infos qui ne vont pas spécialement dans le même sens que les deux premiers articles

L’environnement familial a donc un poids important dans le développement cognitif, plus important que le temps d’exposition seul. Reste maintenant à prendre en compte d’autres champs de développements de l’enfant et d’en percevoir surtout les effets à long terme, car rien ne dit que ce léger effet qui persiste ne puisse disparaître ou s’amplifier avec le temps, mais pour savoir cela, il faut attendre un peu que les enfants de la cohorte ELFE grandissent.

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/av

Pour la pédiatre Anne-Lise Ducanda, les pouvoirs publics n’ont pas pris la mesure du problème des écrans ?

Médecin de PMI (Protection maternelle et infantile) pendant vingt ans, Anne-Lise Ducanda a vu de plus en plus d’enfants présentant des troubles du langage, du comportement, de l’alimentation, qui avaient en commun de passer de nombreuses heures devant les écrans. L’écran prive l’enfant des interactions avec son entourage et son environnement, fondamentales pour son développement cérébral, affectif et moteur. En 2017, elle a publié une vidéo sur les réseaux sociaux pour alerter sur les conséquences de cette surexposition. Et en 2019, elle a ouvert une consultation spécialisée à ce problème de santé devenu majeur.

Elle délivre sans relâche la même prescription : supprimer les écrans, avec des résultats édifiants ?

Nous avons pu filmer la première consultation d’Aya, 2 ans et 4 mois, chez qui la télévision était allumée en permanence, du matin au soir. La fillette n’avait pas prononcé un mot en 45 minutes. Quatre mois sans aucun écran après, elle parlait et interagissait normalement ! Le Dr Ducanda multiplie les conférences, est intervenue devant l’association des maires de France en avril dernier. Elle appelle à une prise de conscience rapide des pouvoirs publics au risque de faire une « génération sacrifiée ». Le temps moyen réel est de 3 h 11 de 0 à 2 ans, 3 h 40 de 3 à 6 ans, 4 h 42 de 7 à 10 et 8 h 23 chez les 11-14 ans !

https://www.ouest-france.fr/medias/television/seden

« Après l’âge de deux ans et demi, c’est catastrophique »

Deux ans plus tard, la situation s’est elle améliorée ?  Non , répond sans détour la pédopsychiatre, débordée par l’afflux de bambins à diagnostiquer. La liste d’attente s’allonge et il est parfois déjà trop tard quand elle arrive enfin à recevoir le patient.  Dans le développement, vous avez des fenêtres temporelles pour passer des étapes. Si elle est ratée, c’est trop tard pour la rouvrir. A 13-14 mois, si on prive totalement l’enfant d’écran, on peut encore récupérer son regard assez vite et permettre une reprise du développement avec l’exploration, des jeux, la recherche d’objets. Mais après l’âge de 2 ans et demi, c’est catastrophique. 

Les familles modestes plus touchées

Dans un contexte de pénurie nationale de pédopsychiatres, quelles sont les solutions pour enrayer le phénomène ?  Déjà, il faudrait interdire la vente des porte-écrans sur les biberons et les poussettes , assène Stéphanie Dauver, un brin de colère dans la voix. A son niveau, elle mise sur la prévention.  Depuis janvier, en partenariat avec la Ville de Cholet et la Protection maternelle infantile (PMI), le SIPHAD participe à des ateliers « Jouer avec bébé », qui visent à réapprendre à des parents à passer du temps avec leur enfant. Souvent, ils n’ont pas conscience de l’effet délétère qu’ont les écrans sur leur bébé. Ils pensent même que cela va accélérer leur maîtrise du langage ! De fait, ils parlent parfois trois langues, mais sont incapables de s’intéresser à autre chose que ce sur quoi ils ont pris l’habitude de se focaliser. 
Plutôt que de les juger, la pédopsychiatre préfère renvoyer à une récente étude menée en France. Elle fait état d’un temps d’écran quotidien moyen de 56 minutes à 2 ans, 1 h 20 à 3 ans et demi et 1 h 34 à 5 ans et demi. « 
Dans l’ensemble, les temps d’écran étaient plus élevés chez les familles ayant des origines immigrées, ou un niveau d’études de la mère faible » indiquent les auteurs. « La question de l’isolement, souvent liée au manque de moyens, est un vrai problème », commente la pédopsychiatre.

https://www.ouest-france.fr/sante/addictions/sante-le