Communiqué de solidarité envers S. Lhomme
Stéphane Lhomme, militant anti-Linky, actif dès les premiers jours de la mise en place de ce projet technocratique, est menacé de prison pour avoir refusé d’être placé sous surveillance électronique.
Pour venir en aide à une personne qui faisait face à la pose d’un appareil Linky à son domicile, il avait subtilisé le boîtier vert durant quelques minutes.
Nous assistons ici à un cas exemplaire qui caractérise le régime totalitaire dans lequel s’enfonce la république française : si vous refusez le contrôle omniprésent vous serez doté d’un bracelet électronique ; si vous dites non à la connexion systématique que met en place le programme Linky, vos déplacements seront surveillés au millimètre.
Nous déclarons solidairement que nous aurions agi de même et que nous le ferons à chaque fois que l’occasion se présentera*.
Une démocratie qui devient totalitaire est un régime administratif qui pousse les citoyens à demander eux-mêmes à être punis sans même passer par la case tribunal !
Résumé de l’affaire par l’intéressé lui-même
« Le 3 novembre 2020, j’ai été appelé en urgence par une habitante de ma commune, confrontée à des sous-traitants d’Enedis qui tentaient de lui imposer un compteur électrique communicant Linky. Dès mon arrivée à vélo sur les lieux, les sous-traitants ont appelé la gendarmerie. J’ai engagé des discussions et j’ai profité d’un instant de distraction de la part des sous-traitants pour subtiliser le Linky qu’ils entendaient imposer à cette dame.
A ce moment précis, j’ai reçu un appel d’un autre habitant de la commune, chez lequel je me suis rendu immédiatement à vélo… avec le Linky sous le bras. J’ai alors reçu un appel téléphonique des gendarmes, arrivés sur les lieux, me questionnant à propos de la disparition du Linky. Je leur ai répondu qu’il était en ma possession et que je revenais sur place pour le leur remettre, ce que j’ai fait immédiatement.
Au final, j’ai donc subtilisé le compteur Linky, pour de très bonnes raisons, pendant une petite dizaine de minutes, avant de le remettre aux gendarmes. Or, au lieu d’être félicité pour apporter bénévolement assistance à mes concitoyens, confrontés au totalitarisme et abandonnés par toutes les institutions de ce pays, je suis au contraire poursuivi en « Justice ». »
Stéphane Lhomme est convoqué le 6 septembre 2021 au Tribunal judiciaire de Bordeaux « en vue d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité« . Il refusera bien entendu ce marchandage. Il devrait donc comparaitre le 30 novembre suivant devant le même tribunal à 15H00.
Rendez-vous d’action : rassemblements, le lundi 6 septembre 2021 à 8h45 devant le Tribunal de Bordeaux (30 rue des Frères Bonie) et le mardi 30 novembre 2021 à 14h30 au même endroit.
* Voir la liste des collectifs, coordinations de collectifs et associations qui co-signent ce texte :