Une condamnation scandaleuse pour un EHS

Six mois de prison avec sursis et près de 50 000 € d’amende pour le militant anti-Linky

Il avait volé 92 concentrateurs pour lutter contre l’électrohypersensibilité.

Il fait appel de cette décision grave qui ne tient pas du tout compte des arguments de la défense.

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Réaction de l’intéressé

Le jugement annoncé n’est pas une surprise, il faudrait être fou ou naïf pour imaginer obtenir en première instance la relaxe, puisque c’est la relaxe qui a été demandée depuis le début (le 15/4/2021 en « procédure CRPC » et le 7/1/2022 en première instance). Pour celles et ceux qui étaient présents à l’audience, ils ont pu observer la mascarade… en fin de séance, la greffière qui demande au juge si le verdict est annoncé avec le regard complice entre l’avocat d’Enedis et le juge…a décalé au lundi la communication élaborée d’avance !

J’attends la motivation du jugement d’ici quelques temps (cela peut prendre des jours à des mois).

Dans l’instant, j’ai fait appel de cette décision.

L’appel aura lieu à Rennes au Parlement de Bretagne, la date sera communiquée dès que précisée… entre 6 à 18 mois d’attente.

Ce que je souhaite c’est que le jour de l’appel, un rassemblement ait lieu de toutes les associations et collectifs qui s’impliquent dans la préservation de la santé et en particulier des EHS, les premiers à être concernés. Nous devons, devrions tous nous mobiliser pour cela.

Il faut se rappeler que le temps judiciaire est un temps long, et qu’ici, encore une fois, il profite aux empoisonneurs (assassins) ; l’intérêt financier supplante l’intérêt du vivant sous toutes ses formes (humain, animal, végétal) et pour l’humain le corollaire santé est bafoué.

Notre cause est juste et insurpassable !

Les marchands du Temple sont encore là, il faut les chasser une nouvelle fois !

Concernant, les articles relais publiés dans la presse, la plupart ont utilisé la source AFP.

Seul le journal Le TELEGRAMME a fait un boulot complet… assister à l’audience sans trahir ou inventer des propos qui n’ont pas été tenus (AFP).

je ne mentionnerai aucun autres médias dans l’instant… j’ai informé quelques contacts.. la suite leur appartient, ils ont mes coordonnées.

Seuls les médias – journalistes-  courageux font encore un vrai job d’information, d’enquête… les autres il faut les ignorer je pense, et ne même pas/plus réagir puisque  nous savons de quel côté ils sont.

tous les combats doivent être menés et frontalement.
il n’y a pas de hiérarchie des poisons, il faut lutter contre tous les poisons
mais… on peut aussi décider de concentrer son énergie sur un poison en particulier… celui qui s’instaure dans nos vies et s’immisce dans notre sphère privée sans pouvoir être déconnecté et en plus sans qu’une loi nous oblige à l’accepter !
Le combat contre le Linky est un combat fondateur des autres combats, il me semble.
L’information est au coeur de nos luttes,…

J’en profite pour vous souhaiter de vivre une heureuse année 2022… avec une préservation de la santé !

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Le collectif  Stop Linky La Roche/Yon a apporté son soutien à Christophe, en signant une pétition relative à son action comme lanceur d’ alerte, en participant financièrement à sa défense juridique notamment. Notre collectif continue de le faire en l’informant sur des actions ayant eu lieu en Vendée pour le déplacement de concentrateurs installés par Enedis à proximité de lieux de vie, déplacements de concentrateurs qui ont été opérés par Enedis vers l’été 2020 chez des opposantes avançant des arguments sanitaires.
A propos du verdict qui lui est infligé au tribunal de Rennes, nous y voyons un nouveau cas d’injustice envers les personnes EHS que ce jugement vise uniquement à faire taire et à éliminer.

Les frais de justice (autant dire cinquante milliers d’euros pour l’amende et, en cas d’appel, plusieurs milliers d’euros à ajouter) sont tels que leur montant exorbitant pour des personnes dans le besoin ne peut qu’effrayer ceux et celles qui veulent apporter leur soutien à Christophe, ce à quoi du reste ces frais très lourds sont destinés.

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concernant la condamnation de Christophe, une proposition de motion de solidarité sera faite à la prochaine réunion de Solidarité et Coordination Anti Linky – Paris Ile de France (Scalp IdF).

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Le tribunal correctionnel de Rennes a condamné à six mois de prison avec sursis un militant anti-linky pour le vol avec dégradation de 92 concentrateurs, qui permettent le fonctionnement de ces compteurs communicants.

Un militant anti-Linky a été condamné lundi à six mois de prison avec sursis en correctionnelle à Rennes pour le vol avec dégradation de 92 concentrateurs permettant le fonctionnement de ces compteurs communicants.

Le tribunal correctionnel a assorti cette condamnation, conforme aux réquisitions, de la confiscation de la voiture du prévenu et d’autres biens placés sous scellés.

Christophe M., ex-informaticien de 58 ans, a également été condamné à verser 47.165,70 euros au gestionnaire du réseau d’électricité Enedis, en réparation de son préjudice financier, ainsi qu’un euro de préjudice moral.

92 concentrateurs en 2020

Cet habitant de Pont-Péan, au sud de Rennes, avait comparu vendredi pour le vol avec destruction ou dégradation de ces 92 concentrateurs en 2020, dans toute la Bretagne. Ces boîtiers permettent à la cinquantaine de compteurs Linky auxquels ils sont raccordés de transmettre leurs relevés à Enedis. Mais ils sont accusés par les personnes électrosensibles d’émettre des ondes nuisibles.

« Si j’en suis arrivé à cette extrémité, c’est pour une raison de survie« , avait déclaré Christophe M. à la barre, en invoquant la « légitime défense » et « une action de résistance face à une espèce de déni et d’oppression sur la vie.« 

« Ce n’est pas le Jean Moulin des ondes basses fréquences, ce n’est pas le martyr de la cause« , avait rétorqué le représentant du ministère public, en requérant 6 mois de prison avec sursis.

Contacté par l’AFP, l’avocat du prévenu, Jérôme Bouquet-Elkaïm, a annoncé que son client allait faire appel de sa condamnation.

« On s’attendait à une décision plus clémente parce qu’on a mis le doigt sur une vraie problématique« , à savoir la situation des personnes atteintes d’électrohypersensibilité (EHS), a expliqué l’avocat.

En mars 2018, l’agence sanitaire Anses a reconnu que les électrosensibles souffraient et que cette souffrance devait être prise en charge, tout en ajoutant qu' »aucune preuve expérimentale solide » ne permettait pour l’heure « d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS« .

France 3 région

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Compte rendu de l’audience du tribunal correctionnel en date du 7 janvier

Devant le tribunal judiciaire de Rennes, un militant anti-linky a été jugé ce vendredi 7 novembre pour avoir détruit 92 concentrateurs en Bretagne. Il a reconnu et a invoqué un « acte de protection » des populations.

 « C’est plus qu’un acte militant, c’est un acte de protection. J’estime que la santé est plus importante que le profit », a expliqué l’habitant de Pont-Péan (35). Ce vendredi matin, cet informaticien de 58 ans, ancien responsable des réseaux informatiques pour diverses entreprises, a été jugé par le tribunal judiciaire de Rennes. Il a reconnu avoir détruit, entre février et juin 2020, 92 concentrateurs Linky posés « autour d’habitations de personnes électro hypersensibles » en Ille-et-Vilaine, Morbihan et Côtes-d’Armor. Ces appareils situés dans les rues permettent à Enedis de transmettre les relevés d’une cinquantaine de compteurs au distributeur. Mais ils sont accusés par les personnes hyperélectrosensibles d’émettre des ondes nuisibles.

Devant les magistrats, le militant, vêtu d’une combinaison anti-ondes avec capuche bleu turquoise, est revenu sur sa vie. « À 47 ans, je me suis découvert un diabète précoce de type 1, a expliqué le quinquagénaire. J’ai cherché des raisons à ma maladie car, contrairement à ce qu’on m’a expliqué, je n’ai pas d’hérédité familiale. J’ai découvert des études américaines qui démontrent le lien de cause à effet entre les ondes et le diabète. Plus généralement, l’électrosensibilité est un handicap très important. En France, on refuse de reconnaître ça ».

Aucune preuve solide

En mars 2018, l’agence sanitaire Anses a reconnu que les électrosensibles souffraient et que cette souffrance devait être prise en charge, tout en ajoutant qu’« aucune preuve expérimentale solide » ne permettait « actuellement d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS ».

Deux témoins cités par la défense sont également venus témoigner à la barre. « Qu’est-ce qu’on peut faire ? On n’est pas entendu ! On n’a pas le droit de vivre ! C’est une torture », a témoigné à la barre Danièle Bovin, présidente de l’association Citoyens éclairés, dont on distingue difficilement le visage, sous une grande cape « anti-rayonnements » bleu vif.

Six mois avec sursis requis

« Depuis quelques années, nous voyons arriver dans nos cabinets des personnes électro hypersensibles dans un état dramatique, des vies brisées, qui ne peuvent plus se loger nulle part parce qu’il n’y a plus de zones blanches », a assuré pour sa part Me Jérôme Bouquet-Elkaïm, avocat de la défense. Le conseil a souligné que son client n’avait pas agi « pour son enrichissement personnel » mais « pour la protection d’autrui ». Il a plaidé la relaxe en invoquant « l’état de nécessité », une notion qui permet d’exonérer une personne de sa responsabilité pénale afin d’éviter un dommage plus grand.

Le procureur a rejeté l’argument de la légitime défense et a requis six mois d’emprisonnement avec sursis. Par ailleurs, Enedis réclame au prévenu 47 165 € de préjudice financier.

Le telegramme.fr