Sabotages de pylônes

Pas d’électricité pour les armes et la destruction chimique

« attaquons-nous aux entreprises qui empoisonnent la terre ! »

Des pylônes peuvent tomber pour bloquer la production électrique mais ils peuvent aussi viser l’approvisionnement d’une industrie nocive… C’est ainsi que deux informations venue du sud-est de la France réactualisent l’efficacité de ces actions : à Salindres, dans le Gard, c’est l’alimentation en électricité du pôle chimico-industriel d’Arkema qui a été visée. Du côté de Vitrolles (Bouches du Rhone), le feu a pris dans deux installations électriques de pylônes créant une rupture d’approvisionnement électrique de l’aéroport Marseille-Provence (Marignane) et de la société Airbus Helicopters qui fabrique des véhicules pour riches ou pour tuer… La revendication reçue indique « Attaquons-nous aux entreprises qui empoisonnent la terre ! »

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Des « résistant.e.s » ont revendiqué par mail et communiqué adressé au site « Reporterre » la chute d’un pylône de 225 000 volts du côté de Salindres (Gard) desservant notamment la branche chimie du groupe Total. « « Nous avons saboté le pylône 225 000 volts de la ligne principale qui approvisionne en électricité le pôle chimico-industriel de Salindres (entreprise Arkema et d’autres) », annoncent les auteurs du message. » Ils ont indiqué la méthode utilisée (1) permettant à tout le monde de couper l’électricité là où elle ne doit pas aller. Pour en lire plus : -> https://sansnom.noblogs.org/archives/14865 . Le site internet de France3 Occitanie précise le lieu de l’action : Saint-Just-et-Vacquières, près d’Alès (Gard). Réseau de transport d’électricité (RTE) confirme que des « actes de malveillance ont été commis sur des installations », à proximité d’Alès.

Revendication d’un sabotage de pylône électrique

« Nous avons saboté le pylône 225.000Volts sur la ligne principale qui approvisionne en électricité le pole chimico-industriel de Salindres (entreprise Arkema et d’autres).
Attaquons-nous aux entreprises qui empoisonnent la terre ! Que ce soit en grands groupes lors d’occupation/manifestations ou en petits groupes lors de sabotages/incendies. Force aux individus en lutte en France, en Allemagne et ailleurs.  Si les cibles sont trop bien protégées, s’attaquer aux flux permet de couper en amont en se mettant moins en danger.
Passons à l’offensive ! Occupations,sabotages,incendies,…
Nous ne défendons pas la nature,nous sommes la nature qui se défend.

Des resistant.es. »

Après le Gard, les Bouches du Rhône

Déjà en janvier 2019 un pylône électrique RTE/EDF avait été saboté et s’était effondré sur la commune de Calvisson (Gard). En 2013 le jour de la commémoration de la destruction d’Hiroshima (7 août) par la bombe atomique états-unienne, des boulons de lignes THT accompagnés d’un texte dénonçant les crimes du lobby nucléaire militaire et civil avaient été reçus par la presse régionale et certaines préfectures. Dans le droit fil de ce qui s’était passé à Brennilis en Bretagne le 15 janvier 1979 ou à Raids en Basse-Normandie en avril 2011. Un peu partout en France et en Europe, des militants renouvellent ce genre d’actions contre les intérêts directs des entreprises de mort nucléaristes et chimiques.

Cette semaine, du côté de Vitrolles (Bouches du Rhone), le feu a pris dans deux installations électriques de pylônes créant une rupture d’approvisionnement électrique. Il se trouve que l’une des lignes touchées approvisionnaient l’aéroport Marseille-Provence (Marignane) et la société Airbus Helicopters qui fabrique, au choix, des véhicules pour riches ou pour tuer…

Le magazine Valeurs Actuelles a recueilli des confidences policières amicales « Deux pylônes de lignes à haute tension Enedis ont été incendiés à l’angle du bld Marcel Pagnol et de la départementale D9 à Vitrolles (13), ce lundi. Le premier dessert l’aéroport Marseille-Provence et la société Airbus Helicopters. » En août 2013, « l’Observatoire du nucléaire » avait fournit une piste d’enquête en lien avec les actions de déboulonnage : partir de n’importe quel pylône THT et suivre les fils jusqu’à la source afin d’arrêter les coupables de cette situation.

Les incendiaires ont en outre mis à mal la rumeur comme quoi un « pylône qui brule, c’est beau mais ça ne coupe pas l’électricité » ! RTE a été obligé de communiquer sur les dispositifs de secours qui ont du prendre le relais… On peut espérer qu’EDF fera de même quand les pylônes de sortie d’une centrale nucléaire chuteront, que ce soit à cause de la foudre, de la neige ou de la tempête (3 aléas qui ont déjà mis à mal la centrale de Flamanville dans la Manche) ou d’un séisme comme celui du Teil en Ardèche.

La France est parsemée de la laideur et du danger de plus de 200 000 pylônes Très Haute Tension (THT) (300 dans le seul Vaucluse selon RTE) et plus de 100 000 kilomètres de lignes HT sur tout le territoire hexagonal.

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(1) Méthode utilisée dans le Gard :
1) Scier les traverses. Note : Ce sont les barreaux qui relient les pieds entre-eux.
2) Scier avec des coupes obliques sur les deux pieds dans la direction de la chute. Note : Le pylone doit chuter perpendiculairement aux cables.
3) Scier avec des coupes droites toujours sur les mêmes pieds une trentaine de centimètres au dessus des coupes précédentes. Note : Scier bien jusqu’au bout pour avoir un morceau entièrement
détachable.
4) Percuter les morceaux sciés encore maintenu en place par la gravité du pylone avec un bélier. Note : un petit tronc d’arbre pourra être utilisé
5) Pendant que le pylone chute s’éloigner par de petits pas dans la direction opposée. Note : des scies à métaux et de l’huile suffisent pour réaliser cette action.

Autre méthode (utilisée notamment en Normandie et en vallée du Rhône) :

https://laterredabord.fr/?p=9328

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la presse en parle

. https://oneplanete.com/actualite-en-continu/dans-l
. https://www.midilibre.fr/2022/12/27/ales-le-s
. https://sansnom.noblogs.org/archives/14865
. https://ricochets.cc/Arkema-et-un-pole-chimico-ind
. https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/un-

coordination-antinucleaire-sudest.net