Raphaël Varane et Adil Rami

Les deux champions du monde sensibilisent des collégiens sur l’addiction aux écrans

Les champions du monde 2018 Raphaël Varane et Adil Rami se sont rendus ce lundi dans un collège de la région niçoise. L’objet de leur intervention : faire prendre conscience des risques de l’addiction aux écrans.

Les 540 élèves des 20 classes du collège Jean-Cocteau de Beaulieu-sur-Mer, entre Monaco et Nice, savaient une chose de leur lundi après-midi : il allait être consacré aux problèmes touchant l’addiction aux écrans et aux réseaux sociaux. Mais ils étaient loin de se douter que les personnes chargées de leur transmettre ce message allaient être deux champions du monde 2018.
Dans le cadre du fonds de dotation Génération 2018, créé par l’équipe de France, victorieuse cette année-là en Russie, Raphaël Varane et Adil Rami ont échangé pendant deux heures avec des collégiens, d’abord dans une classe, puis dans la cour de l’établissement. Toujours aussi facétieux, Rami n’a pas hésité à titiller son jeune auditoire, composé de supporters de l’OGC Nice et de l’ASM, en le remerciant «
d’un accueil digne du stade Vélodrome », avant de circuler entre les rangées, micro à la main, pour interroger les adolescents sur leurs pratiques des écrans et des réseaux sociaux.
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Je me dis tous les jours que j’ai eu de la chance d’être né à une époque sans téléphone portable, a témoigné l’ancien défenseur. À votre âge, j’ai passé tout mon temps entre l’école, le sport et les amis. Grâce à ça, j’ai été champion du monde et j’ai fait 17 ans de carrière. Vous devez avoir conscience que le temps que vous perdez se fait au détriment de vos passions, de vos amis, de moments passés dans la nature… »
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Ils sentent qu’il y a quelque chose de dangereux, mais ils ne savent pas trop comment limiter leurs usages, confie Varane, qui a remporté samedi la Coupe d’Angleterre avec Manchester United. Avec Génération 2018, on choisit chaque année des actions à mener, et l’addiction aux écrans est un sujet qui nous concerne tous. On n’est pas arrivés pour dire ce qu’il fallait faire ou pas : c’est un échange. On ne demande pas aux collégiens de vivre dans un monde où il n’y a ni réseaux sociaux ni écrans, mais de se fixer des règles et de savoir comment bien les utiliser. On leur a demandé ce qu’ils feraient s’il n’y avait pas d’écrans. Ils iraient tout de suite vers des choses plus créatives, comme le dessin, ou vers le sport. Ça rejoint la thématique de la santé. C’est vraiment un sujet très large. »