Pourquoi soutenir la chèvrerie des Piriou ?

Parce qu’une antenne 4G se met en place tout près de l’exploitation

La chevrerie fait appel à soutien

La « Chèvrerie des Sabotiers » d’Odile et Patrick PIRIOU à Mecquignies (proche de Maubeuge dans le Nord) s’oppose depuis mai 2022 à l’installation d’une antenne 4G SFR de 32m de haut, à grande proximité de son exploitation

La ferme est certifiée Ecocert en agriculture biologique. Odile et Patrick sont inquiets, car la présence de l’antenne représente :

–  Une menace sur la santé des chèvres.

–   Et donc une menace sur les activités de la chèvrerie (fromagerie, marché bio, woofing etc.).

–   Un risque de dépréciation de la ferme.

–   Une pollution visuelle : l’antenne est située au bord d’un chemin de grande randonnée classé Saint-Jacques de Compostelle.

–   Un risque sanitaire pour les habitants d’environ 40 habitations proches de l’antenne

–   La dépréciation de leur patrimoine immobilier.

L’histoire de la chèvrerie, sa réputation, son combat :

lien internet qui donne accès au document

Une association a été créée : « Agir pour le vivant à Mecquignies ». Elle agit pour protéger la ferme.

l’association dépasse le cadre de la chèvrerie, elle  s’occupe de permaculture, plantation d’arbres et arbustes etc. Elle a été créée à l’occasion de la défense de la chèvrerie.

Pour la soutenir, pour soutenir Odile et Patrick, pour la survie de l’exploitation :

Rendez-vous sur Helloasso :

https://www.helloasso.com/associations/agir-pour-

Grand Merci aux donateurs

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Dépenses passées et à venir : la chèvrerie songe à attaquer au fond, elle a déjà payé le cabinet GROS de Lille pour le référé qu’elle a perdu, et en prime doit 800€ au maire + toutes les dépenses faites depuis 1 an (brochures, tracts), + le temps énorme passé avec l’association créée à cette occasion.

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APPEL A SOUTIEN

La « Chèvrerie des Sabotiers », non entendue, s’oppose toujours à l’installation d’une antenne 4G SFR à grande proximité de son exploitation

La chèvrerie des Sabotiers d’Odile et Patrick Piriou à Mecquignies dans le Nord est un projet familial qui représente l’aboutissement d’une passion qui s’est concrétisée depuis 2015 dans les domaines de l’élevage, la fromagerie et la commercialisation. La ferme est certifiée Ecocert en agriculture biologique, et comprend environ une soixantaine de chèvres. Odile et Patrick aiment partager leur amour pour les chèvres, leur engagement pour des produits de qualité, en respect de l’animal et de la nature, et offrir ces produits à leur clientèle.

Réputée dans l’Avesnois, la ferme a fait l’objet de plusieurs reportages, comme celui de EAL2 (des métiers pour une alimentation durable) il y a 1 an: « EAL2 – Le métier d’éleveur de chèvres à destination laitière avec Patrick Piriou »

https://colibris.link/SYA68

Malheureusement, à leur grand désarroi, un affichage public les prévient en mai 2022 qu’une antenne 4G de SFR, de 32 m de haut, va être implantée dans une propriété privée, à 15m de leur prairie la plus proche et 230m de la chèvrerie. Odile et Patrick n’ont été ni consultés au préalable par la mairie, ni même prévenus.

Conscients des risques, inquiets pour leurs chèvres, ils s’informent et se rapprochent d’associations dont l’ANAST « Association Nationale Animaux Sous Tension »

https://animauxsoustension.org

qui relatent plusieurs cas d’élevages et d’exploitations impactés par la proximité d’antennes relais. Un éleveur de porcs demeurant près de chez eux, initialement peu sensibilisé aux effets de ces antennes sur le vivant, constate et atteste les implications négatives sur son exploitation.

Pourquoi Odile et Patrick s’opposent à cette antenne ?

Les animaux souffrent en silence

De plus en plus d’éleveurs à travers toute la France témoignent de signes inquiétants sur leurs animaux dès l’implantation de structures émettrices d’ondes électromagnétiques artificielles près de leur élevage. S’ajoutent à cela les courants électriques parasites que ces structures peuvent émettre par le sol, lorsqu’ils passent sous l’exploitation pour entrer directement en contact avec les animaux.

Les animaux sont 3 fois moins résistants que l’homme aux ondes et courants parasites. Physiquement affectés, ils n’arrivent plus à s’abreuver et se déshydratent, leur production de lait s’amenuise, sa qualité diminue ; ils s’amaigrissent, deviennent malades, certains sont agressifs envers leurs congénères1. Des éleveurs impuissants voient leurs bêtes mourir les unes après les autres, comme Frédéric et Yannick Salgues, éleveurs au GAEC du Coupet dans la commune de Mazeyrat d’Allier dont le troupeau de vaches est décimé depuis l’installation d’une antenne-relais 4G à proximité de leur exploitation. Certains éleveurs confrontés à ces problèmes sont en liquidation (exemples indiqués sur le site de l’ANAST).

Un environnement naturel classé est défiguré

L’antenne sera implantée au bord du « circuit des Sabotiers », partie d’un chemin de grande randonnée, classé chemin Saint-Jacques de Compostelle, au plein cœur d’un village considéré par la CCPM (Communauté de Communes du Pays de Mormal) comme « Un paradis pour les amoureux de la nature ».

L’antenne sera visible d’environ 40 habitations, ce qui entrainera non seulement une dépréciation du patrimoine immobilier (10% minimum, jusqu’à 30% s’il y a une vue directe sur l’antenne) mais aussi un danger sanitaire pour les habitants.

Si la chèvrerie des Sabotiers est réputée, son avenir est remis en cause

La chèvrerie doit sa réputation :

  • à sa certification en agriculture biologique par Ecocert 

  • au respect des animaux et à la qualité de ses fromages

  • à l’authenticité du lieu

  • à son marché bio mensuel considéré comme un des plus beaux marchés de l’Avesnois, nommé « le Marché de Mecquignies » alors que c’est un lieu privé.

  • à sa transparence dans son travail, ses valeurs, sa philosophie

  • à son ouverture  par :

  • le Woofing :(la chèvrerie propose d’accueillir des personnes du monde entier pour partager ses connaissances, son savoir-faire, son quotidien et ses activités en offrant le gîte et le couvert).

  • Son adhésion à «France Passion » la Chèvrerie est une étape gratuite des camping caristes.

  • l’accueil de stagiaires de différentes écoles (Le Quesnoy – Chartres – Genech … ) et la visite d’écoles.

  • son partenariat avec des associations (Paysannes en Bio – Repair Café – Civam – Initiatives Paysannes, A Petit Pas , La mairie de Frasnoy , le parc régional de l’Avesnois …).

  • les différents magasins où elle livre des fromages chaque semaine ainsi que tous les marchés Bio de l’Avesnois

  • sa clientèle fidèle depuis 8 années.

L’ensemble de ces engagements est remis en question par l’arrivée de cette antenne relais à proximité des prairies où broutent les chèvres chaque jour un minimum de 6 heures.

Le combat d’Odile et Patrick

Août 2022

Avec l’aide de quelques habitants, ils créent un collectif « Respect du vivant à Mecquignies » dans le but de partager leur inquiétude. . Ce collectif recueille de très nombreux soutiens.

Une brochure informative a été distribuée aux Macogniens. 216 personnes adultes rejoignent le collectif pour une population de 484 votants, en pleine période estivale pendant laquelle bon nombre d’habitants sont absents.

Odile et Patrick demandent aide et soutien auprès du maire

Celui-ci dit ne rien pouvoir faire et leur demande d’accepter l’implantation.

Il leur communique un lien mail SFR, leur suggérant d’entrer en contact avec l’opérateur. Dans la situation de devoir défendre leur exploitation sans soutien municipal, Odile et Patrick tentent d’entrer en contact avec SFR mais l’opérateur ne répond à aucun de leurs mails.

Le collectif lance alors une pétition

Elle a recueilli à ce jour près de 3900 signatures

http://www.leslignesbougent.org/petitions/soutenez-la-ch

Recours au tribunal administratif

Avec l’appui d’autres habitants requérants, Odile et Patrick engagent des frais pour un recours en référé au Tribunal Administratif pour demander que soit suspendu l’arrêté de non-opposition du maire à la demande de travaux de SFR. Mais le recours échoue (août 2022).
Selon leur avocate, les raisons sanitaires ne sont pas prises en compte dans un référé suspensif des travaux. Seuls peuvent prévaloir les arguments pour la préservation du paysage. Ceux-ci, pourtant exposés, n’ont pas fait le poids devant les directives imposées par l’État de couvrir les zones blanches (le New deal mobile) auxquelles s’est plié le juge des référés

Note : à Mecquignies 99% de la population et 95% du territoire sont couverts en réseau mobile selon l’ARCEP (l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse). Chaque habitation est raccordée à la fibre optique selon le site Zoneadsl.

Le juge condamne de plus les requérants à dédommager la mairie au titre des frais engagés.

Octobre 2022

Afin de leur venir en aide et d’agir localement pour le vivant, l’ association APVM «  Agir Pour le Vivant à Mecquignies» est créée et regroupe à ce jour une trentaine d’adhérents, dont une dizaine de membres actifs.

APVM contacte la Sous-Préfète d’Avesnes-sur-Helpe Madame Corinne Simon, le député Monsieur Benjamin Saint-huile et plusieurs sénateur et sénatrices dont Madame Martine Filleul.

Fin novembre 2022

Grâce aux actions de cette Association, un espoir naît : Mme C. Simon, Sous-Préfète d’Avesnes-sur-Helpe, sollicite M. Romain, maire de Mecquignies, afin de trouver un nouvel emplacement rapidement.

Celui-ci se désengage, déléguant ce travail à l’association APVM qui finalise ses études dans le temps très court imparti (1 semaine)

L’association qui a recensé quelques propriétaires intéressés, en retient trois dont les terrains respectent en tous points les contraintes qu’elle s’est imposées pour le bien-être de tous.
Ces terrains :
– ne créent pas de pollution visuelle complémentaire sur le lieu d’implantation
– respectent une altimétrie et un point haut d’implantation
– respectent un maximum de distance entre l’antenne et les habitations, les bâtiments d’élevages, les pâturages occupés
– préservent le bocage et le paysage naturel de l’Avesnois.
– garantissent les mêmes conditions d’alimentation électrique pour SFR.
– s’inscrivent au maximum dans le respect du principe de précaution sanitaire.

Nouvelle difficulté

L’accord doit être donné par le Maire et celui-ci refuse tout autre implantation que celle initiale.

Par retour, il juge que les arguments en faveur de ces nouvelles implantations ne sont pas valables et demande à l’association d’accepter ce fait. Mme Simon, quant à elle, dit ne pas pouvoir agir, car, dit-elle, seul le Maire a le pouvoir de décision. L’association déplore la position de l’élu qui depuis le début ne manifeste ni ménagement, ni soutien, ni coopération. APVM constate cette attitude avec interrogation, d’autant que le terrain d’accueil de l’antenne appartient à l’ami de chasse du Maire, ami qui sera bénéficiaire d’une allocation de la part de l’opérateur.

Le Maire rejette ces questionnements dans une interview donnée au journal « La Sambre » (3 février 2023), tout en confirmant cette amitié lors de cette interview et de ses vœux 2023.

Médiatisation

Durant toute cette période, les médias locaux relatent le combat de la chèvrerie et de l’association, dont : L’Observateur du 23 janvier 2023 : « Soutenons la Chèvrerie des Sabotiers dans son combat contre l’implantation d’une antenne relais »

https://colibris.link/dGxot

qui inclut une vidéo réalisée par l’association, vidéo que l’on peut trouver sur YouTube sous le même titre.

Désolation, consternation le 3 avril 2023 : les travaux d’implantation de l’antenne sont engagés.

Les nombreuses actions des éleveurs et d’APVM ne sont pas parvenues à induire une véritable concertation.

Implantation de l’antenne à côté de la Chèvrerie, au bord du GR des Sabotiers, sans aucune concertation : le Maire a mis en relation son ami et SFR, sans aucune considération pour les propriétaires de l’exploitation jouxtant le terrain de cet ami.

. Silence assourdissant de SFR interpelé à plusieurs reprises

. Rejet immédiat des alternatives raisonnées formulées par l’association APVM : le Maire qui a signalé tardivement l’implantation de l’antenne, délègue la recherche d’un autre lieu d’implantation à cette association, évoque dès proposition, le manque de temps pour un nouveau projet, listant rapidement des arguments très peu étayés.

Où sont la raison et l’humanité ?

Où sont les tentatives de préservation de l’exploitation, du bien-être des chèvres, des emplois à la ferme ?

Quel va être le devenir de toute l’activité sociale mise en place avec amour et bienveillance par les exploitants de la ferme depuis le début de son existence ?

Quelle prise en compte du paysage, des promeneurs, des randonneurs, des vététistes, qui vont trouver au bord du GR une antenne de 32 mètres de haut ?
Quant au principe de précaution … M. le Maire a indiqué qu’il allait surveiller et rassurer !
Belle consistance …

Odile et Patrick vont devoir :

  1. surveiller de près leurs animaux et faire constater les soucis de santé ou de comportements inhabituels par un vétérinaire

  2. solliciter un géobiologue assermenté, afin qu’il soit reconnu en cas de jurisprudence

  3. faire vérifier et mettre aux normes l’électricité du bâtiment d’élevage afin de s’assurer que les problèmes ne soient pas générés par l’exploitation elle-même

  4. En cas d’impact sur la santé des animaux en raison de la proximité de l’antenne, ils feront un recours en justice pour demander le démontage de l’antenne.

https://www.helloasso.com/associations/agir-pour-le-vivant-a-mecquignies

Pour le respect du vivant,

L’association APVM

Sources

  1. Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) « L’impact des champs électromagnétiques sur la santé des animaux d’élevage »

    https://colibris.link/4OKNT

  2. Antenne relais et dépréciation immobilière – plusieurs jugements rendus en faveur des propriétaires. Par exemple, le jugement de la Cour d’Appel de Bordeaux 20/09/2005

    https://colibris.link/pCigm

  3. Impact antennes relais sur les habitants : ceux-ci sont reconnus par l’ANSES dans son rapport de 2018 sur l’année 2017 : 5% d’électro hyper-sensibles (EHS) en 2017, avant le début de l’installation de la 5G (on peut imaginer par extrapolation ce qu’est devenu ce pourcentage 6 ans après, après les milliers de nouvelles antennes 4G et 5G installées depuis)

« Édition scientifique Mars 2018 Hypersensibilité électromagnétique ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques »

https://colibris.link/iL1xq