Manifestation anti-5G à Saint-Malo

« On n’en dort plus la nuit ! »

Une dizaine de militants anti-5G ont manifesté ce vendredi matin devant la permanence du député de Saint-Malo Jean-Luc Bourgeaux.

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« Les élus sont responsables de notre santé. Ce sont à eux d’agir ! ». Marcelin Daniel, militant écologiste engagé sur plusieurs fronts, est aussi du combat contre les rayons électromagnétiques. Le « José Bové de la baie », qui vit à Hirel, est l’une des chevilles ouvrières du Collectif Rance Émeraude anti-5G. C’est lui qui est l’origine, ce vendredi 21 mai 2021, du rassemblement improvisé devant la permanence du député de la circonscription de Saint-Malo Jean-Luc Bourgeaux.

« Vu que les politiques ne nous répondent pas, eh bien on se déplace chez eux. Le prochain qui aura droit à notre visite, c’est le maire Gilles Lurton ».

« T’as mon numéro, tu pouvais m’appeler », se défend Jean-Luc Bourgeaux qui a ouvert sa porte pour recevoir et écouter les doléances de deux manifestants.

Devant les locaux de sa permanence servannaise, les autres manifestants font le pied de grue, pancartes à la main, en attendant la fin de l’entrevue. La plupart sont non-masqués. Et tous sont là « pour défendre les gens importunés par les ondes ».

 « Des gens sont malades, des troupeaux d’animaux meurent à cause des champs électromagnétiques. Ça ne peut plus continuer ainsi », lance Marcelin Daniel. « On veut un moratoire », embraie une manifestante. « Non, il faut aller plus loin et interdire le déploiement de la 5G », s’énerve un autre.

Un tissu anti-ondes sur la tête pour dormir

Geneviève et Françoise, qui se présentent comme « électrosensibles », sont elles aussi du combat ce matin. Françoise n’a, une nouvelle fois, pas fermé l’œil de la nuit à cause des ondes dit-elle. « Et pourtant, je dors avec un tissu anti-ondes sur la tête ». Les ondes lui pourrissent la vie, affirme-t-elle, au point d’avoir dû revendre sa maison. À ses côtés, Geneviève ne dit pas autre chose. Elle en est elle aussi « victime » et porte systématiquement des vêtements fabriqués avec du nickel, matière censée protéger des ondes. « Les gens souffrent, ça va mal finir », estime Marcelin Daniel. « Nous sommes pourtant des non-violents, mais on va finir par le devenir… »

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