Les enchères sur la 5G reportées

Cela se passe en France ; pour  … coronavirus

Les enchères prévues le 21 avril pour départager entre les opérateurs français une partie des bandes de fréquence nécessaires au lancement de la dernière génération de réseaux mobiles appelée 5G vont être reportées, a annoncé mardi l’Autorité de régulation des télécoms, l’Arcep.

Le collège de l’Autorité doit se réunir jeudi et fixer un nouveau calendrier, a précisé une porte-parole à l’AFP, expliquant cette décision par des « raisons opérationnelles », notamment « l’impossibilité de faire des simulations en cette période de confinement » face au coronavirus.

Thomas Reynaud, le directeur général d’Iliad, maison mère de l’opérateur Free, avait plus tôt déclaré avoir « intégré un possible report » de l’appel d’offres de cette procédure, en marge de la présentation des résultats du groupe.

  1. Reynaud avait toutefois affirmé compter toujours sur un lancement de ces offres commerciales 5G d’ici à la fin de l’année.

Les quatre opérateurs français (Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR) ont chacun déposé un dossier de candidature pour l’attribution des premières fréquences 5G en France, dans la bande dite des 3,5 Gigahertz (GHz).

L’attribution se fera en deux phases, avec dans un premier temps l’attribution de blocs de 50 Mégahertz (MHz) par opérateur à un prix fixe de 350 millions d’euros par bloc, puis un système d’enchères sur les 110 MHz restants, par tranche de 10MHz et pour un montant minimal de 70 millions d’euros par tranche.

L’Etat espère tirer de l’opération d’attribution au minimum 2,17 milliards d’euros mais le montant pourrait in fine être bien plus élevé, selon l’intensité de la phase d’enchères.

Cependant, la procédure fait l’objet de multiples recours, de la part d’un syndicat qui lui reproche de ne pas être assortie d’obligations en termes d’emploi, mais surtout d’associations inquiètes d’un impact de la 5G sur la santé et sur l’environnement.

Saisi par ces associations, le Conseil d’Etat avait refusé de suspendre en urgence la procédure mais doit rendre une décision sur le fond d’ici à l’été.

La question de la présence de l’équipementier chinois Huawei – au cœur de la guerre commerciale sino-américaine et soupçonné d’espionnage par Washington au profit de Pékin – au sein du réseau français de certains opérateurs doit également être tranchée par l’Etat.

https://actu.orange.fr/societe/high-tech/les-e

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L’épidémie de coronavirus menace le déploiement de la 5G en France

Alors que plusieurs échéances importantes relatives à la mise en place de la 5G doivent survenir en mars et avril, la situation épidémique catastrophique que connaît la France menace la procédure du régulateur des télécoms.

La pandémie de coronavirus semble bien partie pour asséner un bien vilain coup au calendrier de la 5G en France. C’est la prédiction à laquelle s’est livré Thomas Reynaud, ce mardi 17 mars. Le patron d’Iliad (la maison-mère de Free et Free Mobile, qui concoure justement pour obtenir des fréquences pour proposer de l’ultra haut débit mobile) anticipe un report de la procédure d’attribution.

« Nous avons pris en compte un probable report de l’appel d’offres », déclare-t-il, selon des propos rapportés par Reuters. En principe, le régulateur des télécoms doit, courant mars, publier la liste des lauréats, mais les circonstances très préoccupantes que connaît le pays ces derniers jours rebattent toutes les cartes, dans chaque compartiment de la société, du fait, notamment, des instructions de confinement.

Indice d’un éventuel report, l’Autorité de régulation des communications électroniques a annoncé le 16 mars l’annulation de la conférence des territoires connectés du 1er avril, en raison de « la situation sanitaire exceptionnelle » dans l’Hexagone. Or, c’est justement elle qui instruit les quatre dossiers reçus (Orange, SFR, Free Mobile et Bouygues Telecom) et vérifie s’ils satisfont les obligations de couverture en 5G.

Si ce scénario du report survient, ce serait une nouvelle embûche dans le parcours pour le moins compliqué du lancement de la 5G dans le pays. Tout au long de l’automne, des voix ont émergé pour pester contre le retard supposé pris par la France dans ce dossier, par rapport à d’autres pays, notamment européens. La procédure a en effet pris du temps, du fait de désaccords sur le bon procédé à appliquer.

PLUSIEURS ÉCHÉANCES EN MARS ET AVRIL

En principe, la phase d’instruction des dossiers devait durer trois semaines à compter de la publication de la liste des candidats pour des fréquences. Celle-ci ayant été communiquée le 26 février, une communication autour du 16 mars est censée avoir lieu. Ensuite, après une autre période d’attente de trois semaines, c’est au tour de la procédure d’enchères de se dérouler. En l’occurrence, vers le 6 avril.

Une fois cette étape passée, le régulateur des télécoms procède au positionnement de chaque opérateur dans la bande destinée à la 5G au cours d’une séquence devant durer là encore trois semaines. Enfin, dernière phase de la procédure, d’une période identique, les autorisations d’utilisation des fréquences. En clair : la 5G devient vraiment utilisable. Sur le papier, tout doit être bouclé pour juin.

L’attribution de fréquences se déroule en deux phases : la première, dite principale, donne droit à un bloc de 50 MHz par opérateur, dans la bande 3,5 GHz. Chacun de ces blocs est monétisé à hauteur de 350 millions d’euros. La seconde est une véritable enchère : des lots de 10 MHz, vendus 70 millions d’euros chacun, sont proposés. Libre à eux de concourir, à la condition de ne pas dépasser 110 MHz en tout avec le bloc de 50 MHz.

Numerama.com

Commentaire :

Il faut prendre avec beaucoup de doutes cette information. En tout cas, il faut profiter de ces problèmes éventuels pour continuer à refuser la 5G