L’e-santé

On n’arrête pas le progrès, disent-ils !!!

Cet e-santé serait un vivier de solutions pour le maintien à domicile ?

Faisant écho à des sujets aussi variés et sensibles que les moyens financiers, le choix de vie et le lien social, le maintien à domicile trouve dans le numérique un champ des possibles élargi. Reste à intégrer ces solutions dans une réflexion de transformation profonde de la prise en charge des aînés.

Ingrédients principaux du changement d’échelle de la consultation à distance, les avancées technologiques, réglementaires et culturelles sont réunies. En effet, à l’aube du déploiement de la 5G, et alors que la crise sanitaire a levé les freins, la télémédecine se développe, apparaissant comme un facilitateur du maintien à domicile des personnes âgées et dépendantes. D’autant que, depuis le 1er janvier 2020, un infirmier peut assister le médecin « téléconsultant » depuis le logement du patient.

« Favoriser les téléconsultations pour la prise en charge du grand âge coûterait moins cher à la Sécurité sociale, dans la mesure où les solutions numériques permettent d’effectuer un diagnostic depuis le domicile, ce qui génère moins d’hospitalisations évitables », souligne Charlotte Krychowski, enseignante-chercheuse en management stratégique, auteure d’un ouvrage sur l’e-santé.

Et cette maître de conférences à Institut Mines-Télécom Business School d’ajouter que les nouvelles technologies, avec les outils de télétransmission et de partage des données, peuvent de surcroît « faciliter la liaison entre infirmier, médecin traitant et gériatre de l’hôpital le plus proche ». « Néanmoins, cela suppose une réflexion de fond de la part des pouvoirs publics, notamment sur les tarifs des actes et remboursements, et sur la mise en place d’un cadre institutionnel favorisant la coordination des différents acteurs. Sans une simplification des règles, il sera compliqué d’accélérer en ce sens », dit-elle.

Téléassistance encore sous-exploitée

Consistant en un foisonnement d’innovations, la téléassistance peine pourtant à gagner du terrain en France. « On pense en premier lieu au bracelet ou pendentif qui peut être activé en cas de chute. Or, l’offre de services connectés se révèle bien plus riche », pointe Charlotte Krychowski.

Et l’experte d’évoquer « une panoplie de solutions », depuis la mesure à distance de paramètres physiologiques (via un pèse-personne intelligent pour prévenir une éventuelle dénutrition), jusqu’à la détection d’anomalies grâce à différents capteurs dont les données sont analysées par l’intelligence artificielle.

« Des opérateurs de téléassistance comme Bluelinea proposent même une aide vocale, grâce à Siri, afin d’améliorer la vie courante », poursuit-elle, déplorant « le peu de moyens débloqués par les pouvoirs publics dans ce secteur, ce qui ne favorise pas l’innovation ». « Dans les départements où l’offre de téléassistance est gérée par les collectivités territoriales, le prix est le premier critère de sélection de l’opérateur. Et là où le patient a le choix de la solution, c’est encore le montant du remboursement qui guide le plus grand nombre », pointe l’experte, rappelant que seules 10 % des personnes âgées souscrivent un abonnement à un programme de téléassistance en France, contre 26 % en Suède et 32 % au Royaume-Uni. Des pays où la téléassistance est davantage mise au service de la prévention.

Vers un Ehpad à la maison

A l’heure de l’allongement de la durée de vie et alors qu’une majorité d’aînés formulent le vœu de vivre chez eux, « il est temps de ne plus opposer maintien à domicile et institutions, d’autant que l’e-santé ouvre une voie prometteuse à un dispositif hybride », remarque Charlotte Krychowski. Et l’enseignante-chercheuse d’évoquer « un mode de fonctionnement où la personne âgée resterait chez elle, tout en bénéficiant de soins médicaux et de services, de type activités et repas, de la part d’établissements spécialisés proches de son domicile ».

Un modèle alternatif qui repose, là encore, sur les nouvelles technologies. « Partout où sont menées des expérimentations de ce type, les professionnels expliquent qu’une plateforme unique, permettant de centraliser la donnée et de coordonner les actions des différents intervenants, est indispensable », note Charlotte Krychowski, remarquant néanmoins que « la technique ne fait pas tout ». « Aujourd’hui, nombre de technologies sont matures. Reste à déployer une politique proactive afin de favoriser le maintien à domicile des personnes âgées », conclut-elle.

lesechos.fr

** **

Commentaire

On en est là ! Tout repose sur le numérique. L’Humain est à la disposition des machines. On commence même à remplacer les Humains par des robots dans les services de santé. C’est déjà le début de cette société transhumaniste .
Le problème est qu’on est ébahi par ces évolutions technologiques … pendant ce temps, le progrès humain est en régression.

Deuxième problème : la téléassistance. On est dans une société où les contacts entre humains se raréfient. C’est très pratique pour ceux qui nous gouvernent car il y a de grandes difficultés pour que les Humains se rassemblent, se regroupent pour réfléchir et pour agir.
Troisième problème : on n’aura pas la capacité de trouver indéfiniment les matériaux pour ces appareils. Donc, il faudra utiliser d’abord toutes les ressources de la terre. Par exemple, en France, des projets se mettent en place pour extraire du lithium en Alsace, en Bretagne et en Auvergne. Ce n’est pas grave si cela va impacter la vie des travailleurs ! Ce n’est pas grave non plus si c’est contraire aux décisions de la COP 21 à Paris qui demandait de limiter fortement l’exploitation des énergies fossiles !

Par ailleurs, comme ces ressources ne sont pas infinies, il faut se dépêcher de mettre en place des méthodes qui formateront les Humains : c’est urgent !

C’est ce qu’on appelle, chez ACCAD, la 5G et son monde : perspective peu reluisante que ce progrès-là.