Huit data centers sont attendus dans les Hauts-de-France !

À l’occasion du sommet international sur l’intelligence artificielle (IA), les 10 et 11 février 2025, l’Élysée a annoncé que 35 sites seraient implantés en France, dont huit dans la région

EDF fournira de l’électricité pendant douze ans à Data4, opérateur du datacenter annoncé à Cambrai

EDF va signer un contrat d’approvisionnement d’électricité nucléaire avec l’opérateur de centre de données français Data4. Ce sera le premier du genre en France. Le fournisseur et producteur d’énergie a fait de son électricité nucléaire, disponible et bas carbone, un atout clé pour attirer les entreprises de ce secteur.

EDF a annoncé, ce jeudi 4 septembre, la signature d’un contrat d’approvisionnement d’électricité nucléaire avec l’opérateur de centre de données français Data4, le premier du genre en France qui a fait de son électricité nucléaire, disponible et bas carbone, un atout clé pour attirer les entreprises de ce secteur.

Ce contrat d’allocation de production nucléaire (CAPN) «consiste à allouer à Data4 une quote-part de la puissance du parc nucléaire en exploitation d’EDF de 40 MW, pour une durée de 12 ans» à partir de 2026, précise dans un communiqué EDF.

«Une stabilité et une prévisibilité» des coûts énergétiques sur le long terme

Ce partenariat «assure à Data4 une stabilité et une prévisibilité de ses coûts énergétiques sur le long terme, éléments essentiels dans un marché de l’énergie en constante évolution», souligne le groupe dont le parc de réacteurs totalise une puissance d’environ 60 000 MW.

«Associé à des contrats d’achat d’électricité portant sur les énergies renouvelables, il nous garantit un accès fiable, résilient et continu à une énergie bas carbone pour un coût maîtrisé sur le long terme, un avantage considérable pour nos clients et pour le développement de nos infrastructures», a commenté François Stérin, directeur des opérations de Data4.

Dans le cadre d’une nouvelle politique commerciale, EDF s’active pour nouer des contrats avec les grands industriels les plus énergivores dits «électro-intensifs» mais aussi avec les opérateurs de centres de données, qui nécessitent des quantités colossales d’électricité, avec l’essor de l’intelligence artificielle.

Proposer des prix stables aux industriels

Cette politique commerciale doit succéder au système régulé dit Arenh, imposé par la Commission européenne à EDF. Très favorable aux industriels, il leur accordait un prix bradé de 42 euros le MWh d’électricité nucléaire pour une partie de leurs approvisionnements.

Mais ce système arrivant à expiration fin 2025, EDF entend le remplacer par des partenariats de moyen et long terme qui offrent des prix stables, reflétant les coûts de production et non les fluctuations du marché, mais plus élevés en moyenne que l’ancien tarif «Arenh». Parmi ces contrats, les CAPN, réservés aux plus grands clients.

Ces contrats permettent à EDF de sécuriser ses recettes commerciales tout en répondant aux objectifs de l’Élysée de maintenir la compétitivité des industriels et d’attirer les centres de données en France, soucieux d’accéder à une électricité abondante, et, bas carbone, pour réduire leur émissions de gaz à effet de serre.

A ce jour, sur les contrats de long terme, EDF a signé 15 lettres d’intention pour des CAPN, dont 4 contrats fermes incluant celui signé avec le cimentier Lafarge France mercredi et celui avec Data4.

https://www.lavoixdunord.fr/1621296/article/2

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Où seront implantés ces data centers ?

Ces data centers seront 35 – d’après la carte fournie par l’Élysée -, implantés dans neuf régions françaises : Hauts-de-France (8 centres), Normandie (2 centres), Île-de-France (7 centres), Centre-Val de Loire (3 centres), Nouvelle-Aquitaine (1 centre), Grand Est (7 centres), Bourgogne-Franche-Comté (1 centre), Auvergne-Rhône-Alpes (4 centres), Provence-Alpes-Côte d’Azur (2 centres). Il n’y en aura ni en Bretagne ni en Pays de la Loire.

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Commentaire

comme vous pouvez le constater les HdF sont en tête de ces réalisations … avec un GIGA data centers près de Cambrai.
Les HdF sont des terres d’accueil ! Il suffit de voir que l’on accueillir des entreprises (pardon, des startup!) de fabrication de batteries électriques à Cuincy, Billy-Berclau, Dunkerque et Amiens.
On accueilli aussi, dans un autre domaine, beaucoup d’Amazon – alors qu’ils ont été refoulés en Alsace.

Dans un autre domaine proche des préoccupations d’ACCAD : les éoliennes INDUSTRIELLES. Notre région qui représente 6 % à peine du territoire français produit 30 % d’électricité éolienne. Et on veut encore nous en remettre!il faudrait peut-être tenir compte de ce que dit la ministre de l’écologie (qui a été élue dans la circonscription d’Arras en 2024). La Ministre a elle-même reconnu publiquement, dans la presse régionale du 22 juillet dernier, qu’« un moratoire sur l’éolien terrestre dans la région des Hauts-de-France ne [la] choquerait pas, car la région a déjà atteint le double de notre objectif pour 2030 ».

Pourquoi cette terre d’« accueil » ? Parce qu’on nous fait croire qu’il y aura beaucoup d’emplois ; parce qu’on est une région tellement démoralisée qu’elle ne se bat plus beaucoup – surtout quand on fait miroiter des promesses qui, comme souvent, ne seront pas tenues ; parce que la région est tellement déjà polluée qu’un supplément est accepté par les autorités … sans problème.

Il faut rappeler, rappeler, rappeler encore ceci :

« Le numérique a besoin de centres de données. Il faut des salles immenses et un refroidissement constant car ces centres dégagent beaucoup de chaleur. Ils sont refroidis essentiellement par l’eau qui est évaporée et/ou polluée.

Les opérateurs de data centers font des forages dans les nappes, plus ou moins déclarés. En Île-de-France, il y a des nappes de plus en plus fragilisées, notamment dans l’Essonne.

En France, un rapport indique que le volume d’eau prélevé par les entreprises concernées par l’exploitation de centres de données était de 482 millions de litres d’eau en 2022. C’est l’équivalent de la consommation d’eau domestique d’environ 9 000 Français. La demande en eau pour refroidir ces data centers est estimée à 3 millions de m3 à l’horizon 2032.

Dans son rapport environnemental, Google a ainsi révélé avoir prélevé 28 milliards de litres d’eau dans l’année, dont les deux tiers – de l’eau potable – pour refroidir ses data centers.

Avec l’« Intelligence » Artificielle, on utilise des ordinateurs qui consomment 5 à 10 fois plus d’électricité ; cette électricité est dissipée en chaleur par les ordinateurs.

Pour les GIGA data centers nécessaires à l’« Intelligence » Artificielle, il faudra 6 à 10 fois plus d’eau !

L’IA va faire exploser la consommation d’eau. D’ici à 2027, l’IA consommera autant que la moitié du Royaume-Uni ou 4 à 6 Danemark. »