Comment les start-up exploitent les données de votre compteur Linky

L’article qui suit montre bien que le Linky est utile (!) … pour faire la promo de certaines start-up !!!!

Conclusion : installez le linky et faites appel à une start-up ! On est en plein dans le monde du numérique !

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Les données de consommation d’électricité générées par les compteur Linky sont une mine d’or que des startup comptent bien exploiter.

Avant les compteurs Linky, analyser finement la demande pour optimiser le tarif de l’énergie énergie était quasiment impossible, à moins de se baser sur des moyennes et de procéder régulièrement à des réajustements. Mais en analysant les données instantanées générées par les nouveaux compteurs Linky, il devient possible de réduire les coûts de l’énergie sans être contraint de réaliser des investissements trop lourds.

Et c’est ce nouveau marché, justement, que des startup d’efficacité énergétique comme Eco CO2, Homey ou encore myEnergy comptent maintenant conquérir, portées par des tarifs de l’énergie particulièrement hauts – avec à la clé des factures d’électricité nettement moins chères pour les particuliers comme les entreprises.

Linky : des startups sont en train de débloquer son potentiel pour faire des économies

Leur solution ? Proposer aux utilisateurs finaux de leur transmettre volontairement les données de leur compteur Linky, tout en les laissant adapter dynamiquement le contrat avec leur fournisseur d’énergie. Homeys par exemple assure que cette méthode permet à ses utilisateurs de faire baisser leur facture de 8%. MyEnergy parle d’économies comprises entre 10% et 23%.

Et ce n’est pas tout : l’analyse des courbes de consommation peut aussi bénéficier aux tarifs des fournisseurs eux-mêmes ; car gérer un réseau électrique est probablement beaucoup plus complexe que vous ne le pensez. En effet, idéalement, il faut que la production d’électricité corresponde exactement à la consommation pour ne pas occasionner de coûts supplémentaires. Ce qui donne à chaque type d’énergie des caractéristiques propres. Par exemple, le nucléaire permet une production de fond, constante.

Le charbon et le gaz peuvent pallier à des déficits de production sur le réseau. Et l’hydroélectrique peut non seulement générer de l’énergie à la demande, mais aussi stocker une partie de l’énergie excédentaire par pompage. Ce qui devient particulièrement important avec la mise en service de toujours plus d’éoliennes et de panneaux solaires qui sont par définition des sources d’énergie intermittentes (en attendant la massification de moyens de stockage alternatifs).

Autre variable d’ajustement, la fréquence du réseau électrique, qui permet de composer avec les écarts modérés entre la production et la demande – au niveau européen (il existe en la matière 5 grandes zones). La fréquence passe en dessous de 50 Hz lorsque la production est insuffisante, et monte légèrement au-dessus lorsque la production est trop importante et que les capacités de stockage ne suffisent pas. Ce “stockage virtuel” a toutefois ses limites – les appareils branchés sur le réseau ne tolérant que de petites variations de la fréquence.

Les données peuvent aussi intéresser les fournisseurs

On le comprend donc assez vite : sans données précises fiables, les gaspillages sont inévitables, ce qui pèse sur les coûts. L’énergie étant en ce moment assez chère à produire, réduire ces gaspillages est donc un bon moyen de maîtriser les tarifs finaux. Bien sûr, il reste à voir si ces économies seront vraiment reportées sur le tarif facturé aux clients. Mais cette perspective semble particulièrement intéressante.

Ne serait-ce que pour mieux anticiper et éviter les surcharges du réseau en hiver. “On pourra imaginer avoir, en plus des heures creuses, un tarif d’heures creuses solaires, d’heures creuses éoliennes, ou encore un tarif le week-end… Grâce à la télé-information client, un émetteur radio relié au compteur peut démarrer la recharge d’un véhicule électrique ou une pompe à chaleur en fonction de l’indice tarifaire”, explique Yves Barlier, responsable du réseau chez Enedis, cité par le Journal du Net.

Ce dernier décrit d’ailleurs les compteurs Linky comme “un formidable capteur sur le réseau” permettant d’affiner son pilotage et d’éviter les situations extrêmes au plus froid de l’hiver. Mais alors, comment profiter dès maintenant des services de ces startups ? Certaines comme MyEnergy commercialisent déjà une solution technique pour analyser la consommation en direct via une prise sur le compteur Linky ou en utilisant son API.

presse-citron.net