Changer de système de télécommunications …

pour changer de société ?

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Dernière minute

Loi « simplification » : stop au boom des data centers ! Mobilisation pour un moratoire sur les gros data centers !

https://www.laquadrature.net/moratoire-data-centers/

« L’Assemblée nationale interrompt ses travaux sur la loi de « simplification » avant une reprise qui s’annonce électrique fin avril »

Profitons-en pour alerter encore et toujours les député.es.

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Notre asservissement à la « haute technologie » et à la « techno-idéologie » qui va avec génère une catastrophe sanitaire et environnementale sans précédent. Les ondes électromagnétiques artificielles perturbent le fonctionnement cellulaire des espèces vivantes, rappelle l’association Robin des Toits dans son Manifeste qui plaide pour un système de télécommunications non-toxique, « respectueux du vivant, de l’environnement et de la vie démocratique». Sans oublier le droit à la vie privée et à la « non-numérisation » comme antidotes à un autisme numérique qui dérive vers un devenir machine par fatalisme neuro-digital, juste avant la destruction des écosystèmes et l’extinction ultime des espèces…

Les praticiens de santé encore libres de leur parole, des cancérologues aux dentistes, constatent dans l’exercice de leur métier une montée sans précédent de troubles liés aux nuisances électromagnétiques.

Mais leurs mises en garde, jointes à celles de nombreux scientifiques et de collectifs citoyens, se heurtent à un véritable « négationnisme » sanitaire qui accélère la pose sans précaution ni concertation d’équipements écocidaires (antennes-relais, « systèmes capteurs-compteurs connectés » Linky, Gazpar, etc. ), pour le moins incompatibles avec la santé publique et environnementale.

Un système de télécommunications en roue libre « opère une ponction non soutenable et toujours accrue des ressources non renouvelables de notre planète ». Son fonctionnement « nécessite de polluer chaque jour davantage l’eau et la terre dont nous dépendons ».

Le développement imposé de la 5G voire bientôt 6 & 7G ainsi que la multiplication des antennes en résultant relève d’un véritable « crime de santé publique » perpétré dans l’indifférence générale.

Dans sa préface, le psychanalyste Miguel Benasayag compare ces « antennes sur les toits » à des « drapeaux coloniaux signalant l’emprise de ce système sur la plupart d’entre nous » – sans oublier le « projet de société » qui va avec… En l’occurrence, « celui du tout connecté, partout, et en permanence » – et de la surveillance généralisée…

Il s’agit là d’un « système totalitaire, caractérisé par l’invasion de notre existence, par déferlantes successives (Linky, 5G, identité numérique, QR code, biopolitique, monnaie numérique, intelligence artificielle, etc.) et par des « outils ayant la capacité de prendre de vitesse tout système de régulation apte à maîtriser les changements sociétaux au service de la population ». Ce système technologique qui silicolonise et machinise nos existences a bel et bien pris « le pouvoir sur les sociétés humaines qui n’ont jamais le temps de s’adapter dans leur intérêt, face à cette submersion permanente ».

Nouvel âge électromagnétique et atteintes à la santé

Le professeur Belpomme avait établi que les champs électromagnétiques perturbent l’immunité et provoquent des dégâts cellulaires et tissulaires potentiellement à l’origine de nombreuses maladies.

Depuis sa création, l’association Robin des Toits se préoccupe des « dégâts causés à la santé du vivant par les technologies émettrices d’ondes électromagnétiques artificielles » ainsi que des « dangers que font courir les outils numériques en général, pour les ressources de la planète et pour la vie démocratique ».

Une pollution électromagnétique insidieuse et silencieuse, mais « d’intensité perpétuellement croissante, omniprésente, aux effets cumulatifs et amplificateurs, interagissant sur les impacts physiologiques des autres pollutions et des phénomènes infectieux », annihile nos « ultimes protections physiologiques » et exacerbe l’activité bactérienne.

Cette pollution par les ondes électromagnétiques artificielles (découvertes par Hertz en 1888) ouvre notamment, tout comme les pesticides et autres composés organiques volatiles, la barrière hémato-encéphalique (BHE) qui protège le cerveau des agents pathogènes circulant dans le sang. L’ouverture de ce filtre séparateur permet aux toxines, agents pathogènes et autres métaux lourds présents dans la circulation sanguine de pénétrer plus facilement dans le cerveau … Sans oublier les conséquences sur d’autres barrières comme la barrière hémato-oculaire (qui protège les yeux), hémato-placentaire (qui protège le fœtus), hémato-entérique (qui protège le système digestif) et hémato-testiculaire (qui protège le développement du sperme).

Qui n’a pas encore entendu parler de l’électro-hypersensibilité (EHS), cette maladie handicapante produite par les technologies sans fil ? Qui peut encore décemment ignorer la « chute de la biodiversité » et de la population d’oiseaux comme d’insectes, l’effondrement des colonies d’abeilles, les dommages sanitaires infligés aux animaux d’élevage voire la disparition de troupeaux entiers du fait d’expositions électromagnétiques sauvages survenant dans leurs pâturages ou étables ? Cherchez l’antenne-relais, l’éolienne, la ligne à haute tension ou l’électricité sale… Les champs électromagnétiques artificiels produits par l’homme affectent même la biochimie et la biologie des plantes… L’utilisation prolongée, exacerbée et imposée de la téléphonie mobile mène à la dégradation de notre environnement terrestre, tant animal que végétal, et à la mise en péril de la santé des populations, avec sa prévisible phase terminale : l’extinction possible de l’espèce humaine si aucune décision politique n’intervient…

Depuis une génération, les radiations des téléphones portables perturbent les communications au sein des membranes cellulaires et parasite la communication entre les cellules et notre ADN.

Le nombre de victimes de ces nuisances est bien entendu largement sous-estimé alors que les chiffres disponibles devraient pour le moins interpeller : 2 millions de fibromyalgiques, 1 million de personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer (35 millions de malades « prévus »…) – sans oublier les cancers, les enfants souffrant d’autisme ou de troubles psychiques, les cataractes…

Si un lien de cause à effet peut être clairement établi entre l’exposition aux champs électromagnétiques artificiels et la dégradation de notre santé comme de notre environnement, une insidieuse « fabrique du doute » fonctionne à plein rendement contre « l’intérêt général », avec la coopération de « scientifiques » en flagrants « conflits d’intérêts ».

Fléau électromagnétique et atteintes à la liberté

La « protection de l’environnement » semble « faire consensus », sur le fil ténu d’une inaction proportionnelle à l’autisme numérique qui tétanise le corps social. Mais les mobilisations d’une société civile présumée « éco-anxieuse » pour une nécessaire sobriété énergétique voire pour la fin du harcèlement électromagnétique se heurtent à la sempiternelle « prédominance des intérêts privés sur l’intérêt général », travestie en « greenwashing » numérique, prétendu plus « vertueux » que le papier. C’est l’imposture de la « dématérialisation » par toujours plus de numérique. Or, ce frénétique technosolutionnisme se traduit par une voracité énergétique consumant toujours plus de barils de pétrole, nécessitant toujours plus de pipe-lines, de mines d’uranium, de centrales électriques et d’extraction de métaux – donc plus de pollutions, davantage de dilapidation de précieuses réserves d’eau et plus de guerres pour l’appropriation de ces ressources. Qui a vraiment conscience des rivières de larmes, de sueur et de sang qui coulent sous le cercueil de verre de chaque smartphone ?

Le passage à un nouvel âge électronique, basé sur le débit ultrarapide (5G & suivantes) permettant la « gestion de milliards de données collectées », est présenté comme inéluctable. Nul n’est censé s’opposer à la fuite en avant du « Progrès » c’est-à-dire d’un « modèle » de prédation et d’accélération démentielle de captation des « profits » qui vacille sur son hypercomplexité dysfonctionnelle, ses empilements d’infrastructures disparates, son inexploitable masse de données stockées, le gigantisme de ses centres de traitement (data centers) écocidaires et ses dispositifs de Technopolice institués en guise de rapport au monde, produisant autant d’absurde que d’insoutenable : « Technologie numérique et transmissions sans fil sont deux piliers essentiels d’une société de surveillance et de contrôle des populations ».

Un système de télécommunications soutenable et viable, respectueux du vivant comme des ressources terrestres, suppose pourtant la réduction de la pression de l’économie numérique sur les ressources naturelles et minières. La réduction de son empreinte environnementale passe aussi par l’arrêt de sa consommation exponentielle d’énergie (exacerbée par « l’intelligence artificielle » qui pourrait plus justement être renommée « calcul probabiliste ») que par un usage restreint et raisonné de gadgets numériques recyclables. Si ceux-ci sont conservés « malgré tout », nombre de leurs usages superflus devront être abandonnés au bénéfice de moyens non -numériques… Un tel système de télécommunications œuvrant à un véritable « assainissement sociétal et environnemental » suppose la fin de ce modèle économique et politique acharné à « stocker toujours plus d’informations sur tous et sur tout » – la planète n’en sera que soulagée… Pour l’heure, la donnée demeure « la base de l’économie numérique » dans une mortifère course aux profits basculant dans une algocratie prétendant « façonner les psychismes » et « modeler les existences » dans le sens d’un asservissement implacable et d’une « condition d’indistinction entre troupeau humain et troupeau animal » (Alain Brossat). Pourquoi cette économie ne serait-elle pas réorientée vers le « bien commun » et la préservation de la santé du vivant ?

D’évidence, nul ne devrait être contraint à l’usage du numérique dans ses démarches au quotidien ou pour l’accès à ses avoirs comme aux biens et services de première nécessité. Ne serait-ce qu’en vertu de textes garantissant une « absence de discrimination des citoyens par les administrations ». Si cette évidence-là n’a plus droit de cité, le Manifeste de l’association Robin des Toits met en garde contre le choix de société qui se précise au prix d’atteintes croissantes au vivant et aux libertés : celle d’un technosolutionnisme sécuritaire, d’un ultranumérisme et d’un transhumanisme attentatoires aux ultimes possibilités de survie des espèces vivantes.

Seul un véritable « désenvoûtement » tant individuel que collectif permettra d’échapper à son « emprise perverse », sa fabrique de faux besoins et de désirs factices par une infantilisation collective et ses asymétries de pouvoir menant l’humanité à sa perte.

Ce « désenvoûtement » passe-t-il par un « alternumérisme » bien compris ? Ce n’est pas l’avis de Julia Laïnae et Nicolas Alep (Contre l’alternumérisme, La Lenteur, 2020) pour qui « défendre la vie sur Terre et la liberté humaine implique nécessairement de désinformatiser le monde ». Ainsi, il ne pourrait y avoir d’ « usage émancipateur d’une technologie de pointe » imposée à tous, décrétée « langue vivante obligatoire » (en 1984…), qui nous dépossède de ce qui nous fonde au profit d’une sphère prétendue « virtuelle » mais dévoreuse de ressources, de vies et d’âmes. La seule « langue vivante » et maternelle de l’humanité est la poésie vive (pas celle d’élevage…) qui permettrait de démachiniser et déchosifier notre rapport au monde avant son annihilation. Quels « profits » sont assez assurés pour prospérer indéfiniment sur les ruines d’une « civilisation » machinée, modélisée, parasitée et virtualisée jusqu’à sa spectrale contrefaçon qui éteint toute vie « intelligente » renonçant à son lendemain ?

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Robin des Toits, Libérons-nous du tout connecté ! – Manifeste pour la santé

du vivant, la planète et la démocratie, éditions Yves Michel, 280 pages,

17 euros.

Les affiches d’Alsace et de Lorraine