Voici un échange de remarques de la part de militant.es qui sont sur le front anti-Linky et 5G
Tout est lié car nous vivons dans une société englobante dont il est à peu près impossible de s’extraire.
Mais qui est prêt aujourd’hui à parier sur la possibilité que nous aurons demain ou après demain à continuer à échanger, débattre, mettre en cause linky et la 5G si nous ne faisons pas front contre les mesures de contrôles et d’exclusion sociale qui se précisent ?
Qui peut penser, alors qu’il y a 3 semaines ceux qui annonçaient ce qui advient aujourd’hui, étaient positionnés sur une échelle allant de doux dingues à dangereux complotistes, que le pouvoir va s’arrêter en si bon chemin s’il fait le constat de la soumission ?
Rappelez-vous cette citation d’un pasteur allemand : « Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste. Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester ».
Je crois que si nous laissons faire, nous serons tous à un moment ou un autre sur cette liste. Certes nous ne serons pas emprisonnés, quoique ce qui arrive à Stéphane Lhomme permet d’en douter, mais notre capacité d’expression sera réduite – c’est déjà le cas avec les grands médias dans lesquelles nos positions ne sont évoquées que sous des formes anecdotiques, quand elles ne sont pas totalement dénaturées – puis notre liberté d’expression elle même sera contrainte, on nous isolera et nous serons de fait privés de toutes possibilités d’expression.
Les prisons virtuelles sont déjà opérationnelles. Les outils numériques nécessaires à leur déploiement sont là. Ils ont été installés et expérimentés pendant les confinements. La 5G est l’un d’eux, mais soyez certains que l’imagination de leurs hommes de main est sans limites et les logiciels du contrôle et de la dictature numérique sont prêts à être activés.
Alors oui : je crois le moment venu de franchir certaines des limites que nous nous étions imposées. Les annonces scélérates du 12 juillet ne laissent plus de place à d’autres combats que celui que nous devons mener avec tous les humains de ce pays et de ce monde, pour la Liberté, sous peine d’être rapidement réduits au silence sur tout le reste.
Cela ne signifie pas que l’on doive abandonner toutes affaires cessantes les échanges et le combat anti linky 5G, mais qu’il n’est pas scandaleux de pouvoir échanger et agir sur cette question centrale qui conditionne la possibilité de toutes les autres.
J’ajoute que, ce faisant, nous ne sommes pas très éloigné des sujets qui nous préoccupent, car il ne vous a pas échappé que linky et la 5G participent de l’arsenal déployé pour soumettre les citoyens.
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Autre commentaire
1° On le voit, le Linky n’est désormais qu’une brique (qu’un capteur) d’un système de surveillance généralisé, en fait celle qui permet de surveiller ceux qui ne sont pas équipés de dispositifs plus sophistiqués (type smartphones, objets connectés autres). Donc souvent les plus pauvres, et/ou les plus âgé.e.s car ceux là ont au moins accès au réseau électrique. C’est l’exemple de Pôle emploi pour la vérification de la résidence des chômeurs, celui de Digital St Etienne qui lie Linky et données sociales…
Se limiter au Linky sans voir son utilisation sociale me parait une rupture du principe de solidarité à la base de nos actions.
2° ici notre engagement a, dès le départ, été mené sur 3 axes sans les hiérarchiser : santé, écologie, libertés numériques. C’était vrai pour le Linky, ça l’est pour la 5G, et ça nous a permis d’ouvrir, dès nos débuts, vers tout ce qui touche au contrôle social. C’est par l’addition de leurs combattants (EHS, écolos, défenseurs des libertés) que nous parvenons à réunir du monde, alors que l’isolement sur un seul champ nous renverrait à nos marges respectives.
Le manifeste de Robin des toits nous va tout à fait dans le sens où il ne tronçonne pas nos combats et qu’il porte une vision « politique » : lutter contre les ondes ou contre la pollution liée au numérique ne sert pas à grand chose si on ne remet pas en cause la numérisation croissante de la société et sa justification principale qui est la mise en place d’un capitalisme de surveillance (tel que décrit par Shoshana Zuboff mais aussi d’autres auteurs).
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Encore un commentaire
Oui, c’est parfaitement clair, le combat contre le compteur/capteur communicant Linky est à ce titre exemplaire et emblématique de la généralisation de nos sociétés qui sombrent dans la surveillance, la marchandisation et ne l’oublions pas en premier l’empoisonnement des corps et des esprits (le smartphone outil source d’addiction pire que la cigarette) véritablement conçu et orchestré avec la complicité de tous les politiques (sauf quelques très rares exceptions…)
il faut également ajouter que les systèmes médiatiques détenus par quelques oligarques ne sont plus là pour informer les gens, mais participent et contribuent activement à l’empoisonnement, notamment par l’usage et la généralisation de certains mots vidés de leur sens, on évoque le débat démocratique qui n’existe plus, on n’évoque la controverse, un mot qui ne signifie rien, il n’y a pas de controverse puisqu’il y a confiscation de la liberté d’expression et d’opinion…
Patience, persévérance, opiniâtreté sont les maîtres mots
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Et encore un
L’analyse faite sur les restrictions de nos libertés et ce que nous vivons depuis des mois au quotidien est juste. Il ne s’agit pas d’être pour ou contre la vaccination du covid ; le thème est bien en lien avec ce qui nous rassemble sur ce réseau.
De plus, les outils que sont les compteurs communicants linky, gazpar et aquarius, la 5 G et la 6 G future + les caméras de surveillance, c’est à dire notre combat ne peuvent ne pas nous interpeler sur le choix de société que nous voulons ; donc nous devons communiquer.
Ce n’est pas hors sujet ni complotiste que d’exprimer ce que beaucoup de personnes sur ce réseau opinent.