HC HP

Heures Creuses, Heures Pleines : on a percé le mystère !

Très chère électricité dont on ne peut se passer. Il existe bien un moyen de la payer à un tarif un peu moins élevé, en souscrivant l’option « heures creuses ». Encore faut-il savoir comment ça marche pour que l’affaire soit rentable

Qui sait exactement comment fonctionne l’option « heures creuses » de son contrat d’électricité ?

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Il y a des choses comme ça, connues de tous, mais qui demeurent un mystère s’il nous venait à l’idée de demander comment ça marche exactement. Aussi, si vous avez l’électricité chez vous (on l’espère), vous savez sans doute qu’il existe une option « heures pleines, heures creuses », censée vous permettre de payer moins cher les précieux kilowatts.

Voilà pour la théorie. Encore faut-il maîtriser le truc sur le bout des doigts pour pouvoir en profiter pleinement. Le pire étant sûrement de s’y retrouver dans les plages d’heures creuses proposées par Enedis, lesquelles sont parfois, disons, farfelues, pour rester poli.

Huit heures creuses pour tout le monde

Déjà, il faut savoir que pour bénéficier du tarif « heures creuses » (HPHC), il faut souscrire à une option payante ou à un contrat spécifique, comme c’est mon cas. Le mien s’appelle « Elec Classique ». A la signature, on avait certainement dû me préciser sur quelle plage horaire je devais faire tourner mon lave-linge pour ne pas y laisser un bras. Ou pas. Toujours est-il que lorsque je me suis posé la question, j’ai mis mille ans à trouver l’information, alors que c’était tout simplement indiqué sur ma facture.

Si votre créneau d’heures creuses est galère au point que votre flemme l’emportera forcément sur votre envie d’économiser, mieux vaut rester sur le tarif « base ». En effet, selon le fournisseur d’électricité Engie, si le prix du kWh est en moyenne 25 % moins cher en heures creuses que le tarif de base, il est aussi en moyenne 10 % plus cher en heures pleines. Sans oublier le prix plus élevé de l’abonnement HP/HC – compter 8 euros de plus par an pour la puissance de base de 6kVA. De l’aveu même d’Enedis, il faut qu’au moins 30 % de votre consommation soit réalisée en heures creuses pour que l’offre HPHC soit rentable et vous fasse économiser quelques sous.

La solution programmation

A ceux qui critiquent, comme moi donc, les plages horaires tarabiscotées des heures creuses, Enedis oppose qu’il suffit de programmer les appareils les plus gourmands pour qu’ils se lancent au bon moment. Certes, avec l’obsolescence programmée de l’électroménager, plus personne n’a d’appareil assez ancien pour être dépourvu d’option de programmation. Et quand bien même, le gestionnaire du réseau assure qu’il existe des prises programmables « pour quelques euros ».

Pour votre ballon d’eau chaude, c’est un contacteur qui fait le job, enfin normalement. Votre compteur lui envoie une impulsion pour lui dire « hey, mon gars, on est en heures creuses ».

Et le contacteur ouvre le jus et lance la production d’eau chaude. Avec le Linky, ça ne fonctionne pas toujours, reconnaît Enedis. Il faut donc contacter le gestionnaire du réseau pour faire passer un technicien qui réglera le problème gratuitement. Enfin presque, puisque les frais de déplacement d’une trentaine d’euros seront à votre charge. Voilà, vous savez tout, ne reste plus qu’à régler vos montres.

https://www.20minutes.fr/economie/4071038-20240122-

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En somme, il est largement préférable d’utiliser le tarif classique et de ne pas s’embarrasser de cette formule HP/HC.