Incendie dans un entrepôt de l’Aveyron

900 tonnes de batteries de lithium ont brûlé

Un important incendie s’est déclaré samedi en début d’après-midi dans un entrepôt du site industriel sur la commune de Viviez, dans le bassin industriel de Decazeville (Aveyron) : 900 batteries de lithium sont parties en fumées.

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Un important incendie est survenu ce samedi après-midi sur le site industriel SNAM, l’un des leaders européens du recyclage des batteries hybrides et électriques, dans le bassin de Decazeville (Aveyron). Quelque 3.000 mètres carrés d’entrepôts, où se trouvaient 900 tonnes de batteries de lithium, ont brûlé sur la commune de Viviez. En raison d’importantes fumées dans les airs, la préfecture a demandé un temps à la population du lieu-dit Le Crozet, dans un rayon de 500 mètres de rester confinée. Cela a concerné environ une quarantaine d’habitations. Le confinement a pris fin dans la soirée.

Le secteur reste à éviter. La route départementale 5 est fermée. Une déviation routière est en place pour permettre le contournement du site.

Le feu maîtrisé, mais pas encore éteint

« L’incendie est circonscrit, maîtrisé et a perdu en intensité, il est à combustion lente et risque de durer plusieurs heures », précisait samedi soir la préfecture de l’Aveyron. Ce dimanche, les sapeurs-pompiers précisent que leur intervention est toujours en cours et peut prendre « au moins toute la journée » en raison de la quantité d’eau importante que la lutte contre un tel feu de métaux nécessite. Plus de 70 soldats du feu ont été mobilisés samedi jusqu’en fin de journée. Ce dimanche matin, une trentaine étaient encore sur place, principalement pour des opérations de surveillance.

Des secours spécialisés en risques chimiques sont venus en renfort de Haute-Garonne ainsi que les forces de l’ordre et la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL). Les pompiers de Marseille vont réaliser de nouvelles mesures sur les fumées

L’entrepôt annexe de 4.000 mètres carrés a pu être préservé.

L’origine de l’incendie, qui n’a fait aucun blessé, n’est pas encore connue à ce stade, précisait ce dimanche matin le préfet de l’Aveyron Charles Giusti.

Confinement levé, pas de risque pour la population

L’appel au confinement, lui, a donc été levé samedi en début de soirée. Les personnes ont toutes pu ressortir de chez elles, a indiqué hier soir le colonel Mickaël Lecoq, directeur départemental d’incendie et de secours de l’Aveyron.

« L’incendie (…) ne représente plus un risque pour la population, ni pour l’environnement, ni pour les entreprises environnantes », a-t-il précisé. Les mesures de la toxicité des fumées réalisées tout au long de la journée « ont permis d’écarter tout risque pour la population et pour les sapeurs-pompiers. »

La SNAM est voisine d’un ancien site industriel sous le feu des projecteurs médiatiques ces dernières années, la SAM une fonderie d’aluminium, depuis liquidée et dont les quelque 330 salariés se se retrouver sans emploi.

France Bleu

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commentaire

Pas de risque pour la population, confinement levé.
Cela fait penser à l’incendie de Lubrizol à Rouen le 26 septembre 2019. Au départ, pas de risques sanitaires (malgré les énormes fumées qui se dégageaient dans Rouen !!!), incendie vite maîtrisée, le feu n’a pas démarré de Lubrizol.
Quatre ans après, on constate que le feu a démarré d’après les experts sur le site de Lubrizol. Mais c’est de l’histoire ancienne, d’autant que l’entreprise conteste les conclusions des experts. On en reparlera dans 10 ans, voire plus !

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Commentaire reçu

Cela me rappelle quand l’usine de Toulouse avait explosé … en 2001, le bazar avec la société Grande Paroisse…. immédiatement le procureur avait décrété que c’était un accident, mais aussi presque immédiatement on avait découvert une plaque d’immatriculation algérienne…. en tout cas là, les traces étaient visibles : des voitures projetées hors de l’autoroute, le tiers des vitres de Toulouse étaient en miettes….. Curieusement aussi, le procureur avait assuré qu’il y avait eu UNE explosion, alors que les témoins – dont ma fille – en avaient entendu deux : une un peu sourde, et puis deux secondes plus tard l’autre bien plus forte. Après, en raison des responsabilités vis-à-vis des assurances, c’est toujours le billard à bandes multiples…..

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Le même cinéma pour éviter de mettre en cause cette industrie encombrante et tellement rentable !