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Les ondes de la 5G n’affectent pas le cerveau : c’est ce qu’ils disent en 2023

Ce n’est pas ce qu’ils disaient en mai 2002 !

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Voilà ce qu’ils disent en décembre 2023

Les ondes de la 5G n’affectent pas le cerveau

L’exposition aux fréquences radio de 5è génération n’aurait pas d’impact sur l’activité cérébrale, selon une étude menée sur des volontaires coréens.

Les émissions électromagnétiques à hautes fréquences produites par la téléphonie 5G n’ont pas d’effets à court terme sur le fonctionnement du cerveau. C’est la conclusion d’une étude menée pas l’institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), en collaboration avec l’Institut du cerveau à l’hôpital La Pitié-Salpêtrière, à Paris. Le déploiement de la 5G, déjà effectué en Corée du sud et toujours en cours en France n doit permettre de multiplier par dix le débit d’informations transmises par les ondes et rende presqu’instantanée la communication entre objets connectés. Dans l’étude, un champ électrique ambient, mimant celui dû aux émetteurs de la 5G qui règne en milieu coréen, n’a pas altéré les ondes cérébrales mesurées par électroencéphalogramme (EEG) chez des volontaires exposés durant 25 minutes. « C’est la première fois qu’une telle vérification est faite pour la 5G », précise Brame Selmaoui, chercheur à l’Ineris qui a dirigé l’étude.

Moins d’effets attendre que pour la 4G

Les scientifiques vont aussi effecteur des mesures des activités cardiaques, ainsi que des tests cognitifs et sur la mémoire. En 2015, la même équipe avait montré que les ondes de 900 MHz de la 2G utilisées par les premiers smartphones réduisaient l’amplitude des ondes cérébrales mais d’une manière qui restait sans conséquences. Jusqu’à présent, les études d’effets physiologiques de la 4G d’une fréquence de 2,4 GHz n’ont rien montré de notable. « Pour la 5G, dont la fréquence va de 3,5 GHz jusqu’à 27 GHz pour les véhicules autonomes, on peut s’attendre à moins d’effets car plus la fréquence des ondes est élevée moins elle pénètre dans les tissus », précise le chercheur. Un effet cumulatif des différentes ondes ne semble pas non plus à craindre ; une autre étude menée en Suisse a montré que l’intensité du champ électromagnétique n’avait pas changé en dix ans, malgré une multiplication par près de 20 des quantités de données transmises. Pour les téléphones portables, la 6G ne devrait donc pas changer la donne ».

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Voilà ce qu’ils disaient en mai 2002

Un article paru dans Robin des Toits

Pour lire Sciences et Avenir mai 2002 :

https://www.robindestoits.org/attachment/155357/

‘Les champs magnétiques perturbent notre santé’ – Sciences et Avenir – mai 2002

Ce dossier concerne plus les lignes haute tension et autres appareils électriques que la téléphonie mobile, cependant, les extrêmement basses fréquences dont il s’agit sont les mêmes que celles de la téléphonie mobile et occasionnent donc les mêmes conséquences sur la santé, contrairement à ce qui est écrit dans l’encart situé à la deuxième page. (« Rien à voir avec le téléphone »)
Petit rappel :
Dans la famille technique de la téléphonie mobile, la structure physique de l’émission est composite. Elle est triple :
– une hyperfréquence, ou micro-onde,
– une gamme de très basses fréquences,
– une multipulsation chaotique, c’est-à-dire sans résonance de rythmes.
Chacune des bandes de fréquences comporte une toxicité. Mais la plus forte est celle des saccades. Là, le désordre a la forme de « micromitrailleuses » électromagnétiques. Et cela suffit non seulement pour désorganiser les processus physiologiques mais même pour décomposer des structures biochimiques.
Ce désordre est cause d’agressions physiologiques primaires, dont 4 principales :
– la perte d’étanchéité de la barrière sang-cerveau,
– la perturbation de production de la mélatonine,
– la déstabilisation des régulations membranaires,
– les dommages génétiques.
Elles engendrent à leur tour les pathologies spécifiques de l’exposition du vivant aux hyperfréquences pulsées. ( Voir Syndrome des Micro-Ondes) …

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Notez la différence !

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5G – La contre-offensive de l’industie du doute est en marche – Réponse de Robin des Toits à des fabricants de doute

Titre de l’article  de S et A : LES ONDES DE LA 5G N’AFFECTENT PAS LE CERVEAU

A la première lecture, le sous-titre est explicite et rassurant : L’exposition aux fréquences radio de 5ème génération n’aurait pas d’impact sur l’activité cérébrale, selon une étude menée sur des volontaires coréens.

Il est dommage que ce texte, sous des apparences scientifiques, mélange des notions diverses et approximatives, en restant vague quant aux références des études dont il fait état. De ce fait, si un lecteur pressé ne lit que le titre et le sous-titre, il sera amené à la conclusion que l’utilisation de la téléphonie mobile et en particulier la 5G, ne présente aucun risque pour sa santé.

L’étude de l’INERIS dont il est question a été menée en Corée du Sud en novembre 2019 pour caractériser l’exposition des personnes aux rayonnements non ionisants, dans des contextes où l’exploitation commerciale de la 5G est effective. Une 2ème étude s’est déroulée en juillet 2022 pour évaluer l’évolution des données d’exposition depuis la première étude. Les conclusions sont les suivantes :

« (…) Il résulte de ces études que la valeur (indépendamment de la notion de durée de mesure) de la limite visant à protéger le public n’est donc dépassée ni par les niveaux moyens, ni par les pics (maximums d’exposition). La marge avant dépassement est importante. (…) En conclusion, ces mesures effectuées en Corée du Sud suggèrent que le déploiement de la 5G ne s’accompagne pas d’une élévation notable du niveau environnemental de CEM pour le public.« 

Dans les rapports de ces études, rien n’est mentionné sur les effets de ces ondes sur le cerveau.

Le décret 2002-775 du 3 mai 2002, pris en application du 12° de l’article L. 32 du code des postes et télécommunications et relatif aux valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques émis par les équipements utilisés dans les réseaux de télécommunication ou par les installations radioélectriques, définit des restrictions de base fondées sur les effets avérés sur la santé et sur des considérations biologiques, et des niveaux de référence pour évaluer l’exposition aux champs électro magnétiques.

Comme le concluent les études de l’INERIS, les niveaux moyens mesurés se situent à des niveaux de 40 à 200 fois inférieurs aux niveaux de référence, et les valeurs pics sont de 6 à 10 fois inférieures à ces dernières. Les valeurs mesurées étant si en-dessous des seuils de protection, on ne peut que conclure à l’absence de danger de ces expositions.

Notre propos n’est pas ici de contester ces études et leurs résultats, qui reflètent d’ailleurs, les résultats des mesures que nous effectuons nous-mêmes auprès de nos adhérents dans leur milieu de vie .

Les effets des champs électro magnétiques sont étudiés depuis les années 1970, notamment par les militaires, et en particulier les effets des ondes numériques pulsées qui, au contraire des ondes analogiques, envoient des paquets d’énergie pouvant être très élevée, cela plusieurs centaines de milliers de fois par seconde, selon les fréquences. Cette énergie dégagée peut se mesurer (en Watt/m²) et un calcul mathématique permet d’en déduire la valeur du champ électrique correspondant (en V/m). Ces notions sont précisées dans le décret 2002-775 qui donne les valeurs réglementaires dans ces unités.

Dès les années 1990, les résultats des travaux sur ces bandes de fréquences pulsées ont prouvé que les champs électromagnétiques des ondes comprises entre 900 MHz et 3 GHz produisent des effets thermiques, mais aussi des effets dits « spécifiques » ou non thermiques, à des valeurs relativement faibles (même à 1 V/m). Ce sont des effets neuro – endocrino – immunitaires, connus sous le terme de syndrome des micro-ondes.

En effet, les champs EM artificiels polarisés et pulsés provoquent des oscillations moléculaires cohérentes au niveau des cellules des organismes vivants (humain, animaux et végétaux). Et même si le niveau d’exposition est faible, voire très faible, il faut également tenir compte de la durée d’exposition à ces champs, laquelle abaisse significativement les seuils de tolérance par l’organisme. (cf « Le livre noir des ondes », pr Belpomme, p. 136-137).

Le problème est que les valeurs de références de la réglementation sont bien supérieures aux niveaux auxquels les personnes électro hyper sensibles (EHS) ressentent les effets des champs de hautes fréquences pulsées. La valeur crête de 1 V/m est déjà très élevée pour ces personnes. Pour mémoire, le niveau de référence réglementaire du champ électrique dans le décret 2002-775 est de 61 V/m …

Les mesures effectuées en France respectent la réglementation française, reprise de la recommandation internationale ICNIRP de 1998 et publiée dans le décret 2002-775. Mais les résultats sont exprimés en valeurs moyennes sur 6 mn selon la norme, lesquelles sont toujours très inférieures aux valeurs pics des pulsations impactant l’activité cellulaire. Et c’est bien ce qui est mis en évidence dans les études de l’INERIS en Corée du Sud.

Cette norme est la conséquence du dogme de l’effet thermique immédiat, seul pris en compte pour évaluer les effets des rayonnements électromagnétiques. Les effets biologiques à court, moyen et long terme sur les organismes vivants sont arbitrairement niés et passés sous silence. Ce ne sont pourtant pas les études qui manquent et qui devraient susciter de la part des autorités, des actions de prévention de ces risques avérés.

Une revue « de référence » comme Science et Avenir devrait prendre ces problèmes « à bras le corps » car elle a tous les moyens d’investigation nécessaires pour éclairer le chemin vers la Vérité.

L’équipe de députés européens dont faisait partie Michèle Rivasi avait mis en lumière les liens d’intérêt entre Légifrance et l’ICNIRP ainsi que d’autres ramifications. Si ces allégations sont prouvées elles doivent être analysées, dénoncées et portées sur la place publique. C’est le rôle d’un média comme le vôtre, et c’est aussi la condition de sa survie.

Ce ne sont malheureusement pas des articles comme celui qui a été publié ce mois-ci qui y parviendront.

De ce fait, nous souhaiterions que vous publiiez dans les meilleurs délais notre réponse à cet article, article caractérisé par de nombreuses erreurs factuelles, au point de contribuer à une fabrique du doute en laissant à penser que les normes actuelles nous protègent … Et que tout va bien.

Pour en savoir plus :

Réponse Robin des Toits à Sciences et Avenir 2023

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Pour en savoir plus  à propos des études et rapports scientifiques officiels ou indépendants sur les effets biologiques et sanitaires des ondes ‘type téléphonie mobile’ (téléphone portable, antennes relais, wifi, sans fil dect, bluetooth …) :

https://www.robindestoits.org/Etudes-et-rapports-cerve