Réduire notre empreinte numérique

 

Agir au quotidien !

Et pendant ce temps, le gouvernement se prépare à la … 6 G

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Nous sommes tous équipés d’ordinateurs et de smartphones. Mais nous sous-estimons l’impact environnemental de leur production et de leur utilisation. Ensemble, optons pour un numérique plus durable et raisonné.

La fabrication d’un ordinateur est très polluante : elle nécessite 240 kg de combustibles fossiles, 22 kg de produits chimiques, 1,5 tonnes d’eau.

ADEME, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie

Apprendre à réduire son empreinte numérique

Internet dans le monde aujourd’hui, c’est : 9 milliards d’appareils, dont 2 milliards de smartphones, 1 milliard d’ordinateurs, 5 à 7 milliards d’objets connectés, 45 millions de serveurs, 800 millions d’équipements réseaux, box ADSL entre autres… Des chiffres qui donnent le tournis, surtout lorsqu’on sait que l’essentiel des impacts environnementaux découlent de la fabrication de nos appareils et de leur fin de vie, si elle est mal gérée. A elle seule, la fabrication d’un ordinateur nécessite pas moins de 240 kg de combustibles fossiles, 22 kg de produits chimiques, et 1,5 tonnes d’eau ! Alors, qu’attendons-nous pour agir ?

Rallonger l’espérance de vie de notre matériel !

Piles, batteries, accumulateurs, puces électroniques… Les composants de nos appareils contiennent des substances toxiques pour l’environnement et pour la santé. De l’extraction des métaux rares nécessaires à leur fabrication jusqu’à leur traitement en tant que déchets, il est important de limiter au maximum leur empreinte écologique tout au long de leur cycle de vie ! Mieux vaut donc en changer le moins souvent possible.

  • Garder le plus longtemps possible ses équipements numériques. Si vous en prenez soin, un smartphone peut être utilisé pendant 5 ans et un ordinateur portable plus de 10 ans !

  • Opter pour du reconditionné plutôt que du neuf.
  • Privilégier les labels environnementaux (Blue Angel, TCO, EPEAT…) pour le matériel informatique.

  • Supprimer tous les logiciels inutiles. Ils ralentissent souvent les ordinateurs. Réparer et réutiliser avant de jeter. Dans la plupart des cas, nos appareils sont réparables..

  • Donner à un acteur du réemploi. Après avoir été nettoyé et remis à neuf, votre ancien smartphone ou ordinateur sera donné ou revendu. Il aura ainsi une seconde vie. En privilégiant un acteur de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) vous contribuerez activement à l’insertion sociale et à la lutte contre la fracture numérique.

  • Recycler en dernière option. Si vous devez vous séparer de votre matériel, déposez-le dans un conteneur adapté ou dans une enseigne spécialisée qui pourra privilégier son réemploi s’il fonctionne encore. Rendez-vous sur cette page pour trouver le point de collecte le plus proche de chez vous en quelques clics. Votre appareil sera alors soit recyclé, soit donné à une association.

Limiter notre consommation énergétique

Tous nos usages sur internet ont un impact. Ils ont des conséquences sur le climat, sur la biodiversité et même sur l’épuisement des ressources naturelles non renouvelables. Que ce soit une recherche via un moteur, l’envoi d’un simple e-mail ou encore le stockage de quelques dossiers et photos par exemple, toutes ces petites actions de notre quotidien ont une empreinte environnementale. Il existe cependant quelques astuces simples pour devenir un(e) internaute responsable et réduire son empreinte numérique.

  • Mettre en veille son ordinateur au bout de 3 minutes sans utilisation (il y a des raccourcis clavier très simples pour cela) et l’éteindre lors d’une  pause prolongée.

  • Éviter d’envoyer trop de mails et limiter les pièces-jointes et le nombre de personnes en copie. Envoyer un e-mail consomme autant d’énergie que de le stocker pendant 1 an. Regroupez-les au maximum et utilisez un style direct et synthétique car le temps passé à les écrire et à les lire constitue la principale source d’impacts. Limitez au maximum le nombre de destinataires et les pièces attachées. Si vous devez transmettre un document à quelqu’un de proche, préférez un transfert via une clé USB, car plus un mail est lourd, plus son impact environnemental est important. Évitez de les envoyer en 4G. Et, dès que possible, privilégiez le format texte, qui est en moyenne douze fois plus léger que le format HTML.

  • Faire régulièrement le tri dans ses mails et supprimer tous ceux qui sont inutiles. Supprimer les SPAMS automatiquement.

  • Avoir des signatures de mail légères (on évite les images ou alors on les met en basse-définition);

  • Si un collègue n’est pas loin et qu’on doit lui demander quelque-chose, aller le voir en vrai plutôt que d’envoyer un mail et transmettez lui vos pièces-jointes via une clé USB.

  • Stocker localement plutôt que de recourir au cloud (utilisation des datacenters) : le stockage en ligne de ses e-mails, photos, vidéos, musiques et autres documents impose des aller-retours incessants entre le terminal de l’utilisateur et les serveurs. Or, transporter une donnée via Internet consomme deux fois plus d’énergie que de la stocker pendant un an. Il faut donc favoriser au maximum le stockage et l’usage local de ses données.

  • Enregistrer en favoris les sites recherchés régulièrement plutôt que de laisser de nombreux onglets ouverts en permanence.

  • Éteindre sa box et le boîtier TV : allumés 24 heures sur 24, une box ADSL et le boîtier TV associé consomment de 150 à 300 kWh par an, soit la consommation électrique annuelle de 5 à 10 ordinateurs portables 15 pouces utilisés 8 h par jour ! Éteindre sa box pendant la nuit permet d’économiser 65 à 130 kWh, entre 8 et 16 euros et 650 à 1 300 litres d’eau par an.

  • Privilégier la TNT à l’ADSL : la vidéo en ligne représente plus de 60% du trafic internet. Regarder une émission en streaming HD via sa box ADSL émet autant de gaz à effet de serre que de fabriquer, transporter et lire un DVD ! Préférez donc l’utilisation de la TNT pour regarder les émissions en direct.

Article de WWF trouvé sur le site d’anorenvironnement

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Commentaire

Comme le faisait remarque un ami : « cet article ne parle pas du monde du travail qui est bien plus utilisateur et consommateur que les particuliers et surtout en ce qui concerne les data-center. »

Il n’est évidemment pas question dans cet article du droit à la déconnexion universelle et imprescriptible.

Ce qui est énervant dans ce genre d’article est que l’on est toujours à montrer du doigt le comportement du particulier.

Rien à propos de la limitation de la consommation énergétique  sur le comportement des entreprises, des Etats et des riches … ou si peu.

Où ont-ils dégotté le camembert avec l’émission de de GES généré par le numérique :

47 % du aux consommateurs ; 26 % par les infrastructures réseau ; 25 % par les datas center. Pas de source !

Ce qui est vraisemblable est que les data centers pourraient représenter 13% de l’électricité mondiale en 2030 : www.institutparisregion.fr

On est déjà en ébriété énergétique. On va l’être de plus en plus ! En 1970, on produisait 170 TWh en électricité ; en 2020, 3,52 fois plus. Et l’objectif de RTE est d’ « électrifier l’économie » (!) et de produire encore deux fois plus en 2050.

Pourquoi produire  tant ? A cette époque où le gouvernement demande la sobriété (il ne précise pas que cela va surtout concerner les classes pauvres qui réduisent déjà leur consommation puisque les prix augmentent), il y a une petite contradiction. Mais, en réalité, il n’y en a pas : c’est la sobriété pour les pauvres, ébriété pour les autres.
Car on va avoir besoin de beaucoup d’électricité pour les projets pharaoniques à venir … avec les conséquences déjà présentes et à venir. Des exemples :

– les antennes 5G, avec son lot de drames environnementaux et sanitaires -un parmi d’autres, l’EHS

– les conséquences sur le monde animal ; c’est tellement d’actualité que le ministère fait une enquête nationale qui se terminera le 31 août. S’il y a demande d’enquête c’est que ça devient difficile de mettre les problèmes sous le tapis avec la poussière et le hamster !! Cette enquête auprès des agriculteurs ne concerne que des exploitations situées à moins de deux kilomètres d’antennes téléphoniques, de certaines installations électriques (ligne à haute tension ou très haute tension, transformateur électrique, parc photovoltaïque) ou d’éoliennes.

https://vienne.chambre-agriculture.fr/actualites/toutes-les-actualites/detail-de-lactualite/actualites/equipements-electriques-et-de-communication-quels-impacts-sur-lelevage-2/
– la numérisation de la société

– la dématérialisation des service publics

– la robotisation

– la dronisation

– l’addiction aux écrans, avec toutes ses conséquences, notamment chez les enfants

– l’ « Intelligence » Artificielle qui servira pour « une humanité maternée, couvée et téléguidée depuis des serveurs »

– le remplacement des voitures thermiques par des voitures électriques et autonomes.

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WWF en a remis une couche … du même genre :

https://www.wwf.fr/agir-au-quotidien/energie

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De mieux en mieux

Le gouvernement prépare déjà l’arrivée de la 6G, cent fois plus rapide que la 5G

Alors que le déploiement n’est prévu que pour 2030, le gouvernement prend les devants et propose la création d’une plateforme « France 6G » pour assurer la souveraineté numérique de la France.

À peine la 5G déployée, voilà la 6G annoncée. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, et le ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot, ont dévoilé le programme « Réseaux du Futur », qui vise à répondre à la stratégie nationale d’accélération sur des nouveaux réseaux comme la 6G.

Doté d’un budget de 65 millions d’euros, ce programme a pour objectif la création d’une plateforme baptisée « France 6G » qui doit permettre de coordonner les actions des différents acteurs en vue de l’arrivée de la sixième génération de réseaux mobiles.

Il sera copiloté par le Commissariat à l’Énergie atomique (CEA), l’Institut Mines Télécom (IMT) et le Centre national de la Recherche scientifique (CNRS).

Ce nouveau réseau s’accompagnera aussi d’une moindre consommation d’énergie

La 5G a déjà dépassé en France les 6 millions d’utilisateurs. La 6G présente elle aussi une importance toute particulière puisque son débit est estimé jusqu’à 100 fois supérieur à la 5G.

Ce nouveau réseau s’accompagnera aussi d’une moindre consommation d’énergie par gigaoctet de donné même s’il aura aussi pour conséquence une utilisation plus intense. « L’amélioration de l’efficacité énergétique ne suffira pas, à long terme, à contrebalancer l’augmentation du trafic », note l’Arcep, l’autorité de régulation des réseaux télécoms

Par AFP