… pour l’eau, l’électricité et le nucléaire
La quantité d’eau utilisée pour le refroidissement des infrastructures de l’intelligence artificielle est considérable. La puissance consommée par une armoire de serveurs de l’intelligence artificielle peut dépasser 100kW par baie. Avec une telle puissance absorbée par l’IA il faut une capacité d’échange de l’air suffisante pour dissiper les densités de puissances calorifiques.
La question de recourir à de nouveaux systèmes de refroidissement plus efficaces est essentiel si l’on veut éviter une catastrophe avec une perte totale des données. Le refroidissement des baies peut s’effectuer par un liquide comme l’eau, ou l’immersion des serveurs dans des bains d’huile pour dissiper la chaleur produite. Le refroidissement par gaz ou métal liquide est à l’étude mais les problèmes de surchauffe ne sont pas maîtrisés.
La privatisation de l’eau et de l’électricité sera un enjeu pour assurer le bon fonctionnement de l’IA.
Une seule communication sur un serveur représente un besoin d’un demi litre d’eau pour le refroidissement des serveurs.
Les chiffres de l’ONU montrent que 700 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau dans le monde. Cette année, 1,8 milliard de personnes vont être impactés par une pénurie d’eau totale. En 2030, la moitié de la population de la planète sera confrontée au manque d’eau.
Une IA a besoin de 700 000 litres d’eau pour être refroidie soit l’équivalent de la consommation d’une centrale nucléaire. A cela il va falloir aussi trouver de l’électricité en grande quantité pour faire fonctionner ces baies, et ce ne sont pas les parcs éoliens et les panneaux photovoltaïques qui vont subvenir à nos besoins en électricité.
On comprend le projet de création de nouvelles centrales nucléaires pour assurer le projet de l’IA.
Les serveurs doivent avoir une température comprise entre 10 et 27 degrés et l’eau qui est pompée dans des lacs absorbe la chaleur puis est refroidie et va dans une tour de refroidissement où elle s’évapore.
Google a consommé 13 milliards de litres d’eau en 2021 et va encore avoir besoin de plus d’eau pour assurer le refroidissement des serveurs.
Le projet de grande bassine n’est pas étranger à cela et le risque de privatisation de l’eau devra être débattu, sinon il va y avoir un risque accru environnemental.
Après l’empreinte carbone, l’Etat va nous sortir l’empreinte hydrique pour faire fonctionner cette intelligence artificielle qui a été crée par des idiots.
L’intelligence artificielle est énergivore
La consommation énergétique de l’intelligence artificielle explose même si les mastodontes comme Goggle ne nous donnent pas accès aux données. L’Agence internationale de l’énergie nous informe que ChatGPT peut potentiellement consommer 10 fois plus d’électricité qu’une recherche sur le moteur de recherche de Google. La consommation électrique des centres de données, de l’utilisation des cryptomonnaies et de l’IA pourrait représenter la consommation d’un pays comme la Suède. L’empreinte carbone de l’IA est catastrophique selon les critères de la transition écologique et si personne n’ose en parler c’est pour finaliser le projet de la monnaie numérique de banque centrale.
D’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les centres de données, les cryptomonnaies et l’intelligence artificielle représentaient presque 2 % de la consommation électrique mondiale. Chaque année la hausse de la consommation en électricité pour l’intelligence artificielle représente la consommation de l’Irlande et ce n’est pas près de s’arrêter.
Cette course folle à la consommation va influer sur les politiques énergétiques des pays qui sont obligés de voter des lois pour assurer l’approvisionnement des datas center. En ce qui concerne l’Europe, une nouvelle législation sur l’IA existe mais repose uniquement sur les droits de propriété et de l’éthique, rien n’est fait sur les besoins en électricité et les conséquences sur le quotidien des entreprises et des populations.
« Nous sommes en mesure d’évaluer l’empreinte liée à la consommation dynamique de l’entrainement, celle liée à la fabrication des équipements informatiques, mais il reste compliqué d’évaluer l’empreinte totale liée à l’utilisation. Nous ne connaissons pas le nombre précis d’utilisations, ni la part d’utilisation dédiée à l’IA sur les terminaux employés par les utilisateurs, souligne. Pourtant, des collègues viennent de mettre en évidence que l’empreinte carbone des terminaux utilisateurs n’est pas négligeable : elle est de l’ordre de 25 à 45 % de l’empreinte carbone totale de certains modèles d’IA. » Anne-Laure Ligozat professeur en informatique et chargée de mission DD&RS à l’ENSIIE
D’après une étude du site de l’AIE, La production d’électricité est actuellement la plus grande source d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) au monde. Garantir aux consommateurs un accès sûr et abordable à l’électricité tout en réduisant les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) est l’un des principaux défis de la transition énergétique.
La seule solution pour l’IA est de revenir au nucléaire
Les géants du numérique se sont convertis au nucléaire pour assurer les besoins énergétiques de l’IA qui sont sans cesse en augmentation.
Microsoft a annoncé, le 20 septembre 2024, la relance de la centrale nucléaire de Three Mile Island en Pennsylvanie qui était fermée depuis 2019. Le partenariat entre Microsoft et la centrale nucléaire va porter sur vingt ans. Le cout est de près de 1,8 milliards de dollars et représente la consommation électrique de près de 800 000 foyers américains.
Larry Ellison, le fondateur d’Oracle, a annoncé qu’il comptait construire des réacteurs nucléaires pour assurer ses besoins en électricité : « Laissez-moi vous dire quelque chose qui va vous paraître vraiment bizarre. Nous sommes en train de concevoir un centre de données qui aura plus d’un gigawatt de puissance électrique, et il y a les autorisations pour y construire trois réacteurs nucléaires. Ce sont des petits réacteurs nucléaires modulaires qui vont alimenter le site. Voilà à quel point les choses deviennent folles ».
Ce projet est complètement fou, l’énergie nucléaire aux mains de sociétés qui n’ont aucune expérience dans le domaine, est un risque majeur. Et que dire d’un data center qui puisse enrichir de l’uranium à des fins militaires ?
Oracle a obtenu en septembre 2024, les autorisations nécessaires pour construire un centre de données alimenté par des réacteurs nucléaires modulaires (SMR).
Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), les SMR ont une capacité maximale de 300 MW par unité, soit environ un tiers de la puissance des réacteurs nucléaires classiques. Leur conception plus simple et le recours à des systèmes passifs pour la sécurité réduisent en outre la nécessité d’une intervention humaine en cas de défaillance.
Larry Ellison a confirmé qu’« Oracle dispose de 162 centres de données cloud, en service et en construction dans le monde entier. Le plus grand de ces centres de données est de 800 mégawatts, et il contiendra des hectares de clusters de GPU Nvidia capables d’entraîner les plus grands modèles d’IA du monde », « Bientôt, Oracle commencera à construire des centres de données de plus d’un gigawatt.
Malgré leurs avantages potentiels, les centrales nucléaires SMR se heurtent à des obstacles considérables pour un déploiement à grande échelle. L’Institute for Energy Economics and Financial Analysis a conclu que les SMR étaient « trop chers, trop lents à construire et trop risqués pour jouer un rôle significatif dans la transition vers l’abandon des combustibles fossiles ».
Début 2024, Amazon a acheté le centre de données Cumulus de Talen Energy pour 650 millions de dollars. Situé à côté de la centrale nucléaire de Susquehanna, d’une puissance de 2,5 gigawatts, ce rachat permet à Amazon d’avoir accès à une capacité de 960 mégawatts.
https://www.geopolintel.fr/article4231.html
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Commentaire
Intéressant pour ce qui est du constat ; mais cet article laisse tout de même supposer qu’il faudra trouver des solutions pour remédier à ces dangers … Rien n’est remis en cause quant aux dangers de l’IA !!!