Convention Citoyenne sur « les temps de l’enfant »

Une idée du président de la République !

Cette convention sortie du chapeau d’Emmanuel MACRON va plancher sur les vacances et les horaires.

Tout d’abord, on peut douter de l’efficacité d’une convention quand on sait ce qu’a donné la Convention Citoyenne pour le Climat à la suite de l’action des gilets jaunes : 50 propositions sérieuses sont sorties de la réflexion des citoyens qui ont effectué un travail remarquable ; E. Macron les a presque toutes modifiées alors qu’il avait annoncé qu’il prendrait en compte toutes les recommandations.
On peut penser qu’il en sera de même avec cette nouvelle convention … d’autant qu’on a pu arriver aux mêmes conclusions avec la Convention Citoyenne sur la fin de vie !

Mais il y a plus grave.

E. Macron pense résoudre les problèmes scolaires en limitant la réflexion sur des problèmes qui sont loin d’être prioritaires.

En réalité, il met de côté au moins trois problèmes notés dans l’ordre ou dans le désordre, qu’il faudrait traiter en priorité :

  • La revalorisation de la fonction enseignante. Les enseignants sont tellement méprisés par le pouvoir en place. Il est urgent de revoir cette situation très dommageable pour une profession qui n’est pas à la fête en ce moment et pour l’avenir de la jeunesse. Négliger ce problème explique ce manque de candidats dans cette partie de la fonction publique.

  • Les contenus des programmes. Tout est fait depuis un certain temps pour alléger les programmes dans de nombreuses matières. Ne pas s’occuper de ce problème signifie que l’on ne veut pas former sérieusement les élèves.

  • La surexpositions des écrans dans le système scolaire. De nombreux élèves sont addicts aux écrans. L’Éducation nationale ne fait rien pour résoudre ce problème dramatique et même en rajouter avec des dotations importantes de matériel numérique. Elle arrive même à penser que l’« Intelligence » Artificielle va résoudre les problèmes éducatifs. Cela aboutit à former des « crétins digitaux ». La structure éducative a une lourde responsabilité dans cette situation. Ne pas réfléchir pour trouver rapidement des solutions peut aboutir à un crime contre les élèves.

Ces trois problèmes en masquent d’autres – certes moins importants – mais ne pas commencer par prendre en considération ce bloc de trois explique la dégringolade de l’Éducation nationale quant aux résultats globaux par rapport à d’autres pays et – surtout – par rapport au niveau de réflexion et d’intelligence de l’ensemble des élèves.

Cela pourrait d’ailleurs grandement expliquer le manque de motivation de beaucoup d’enseignants qui ne se trouvent pas valorisés dans leur métier.

En ce moment, on fait croire que l’on s’occupe de l’Éducation nationale. En fait, on occupe la galerie avec des problèmes de peu d’importance – horaires, vacances, quota de filles … Ces problèmes ne trouveront leur solution qu’après étude, recherche et adoption de solutions dans le domaine des problèmes fondamentaux.