Xavier Bertrand veut faire des Hauts-de-France une « vallée de l’IA et des data centers »
L’implantation d’un data center dans le Cambrésis ? « Ce n’est pas le fait du hasard, assure le président de région Xavier Bertrand, dans le Face-à-face de BFM TV, ce mercredi 12 février. C’est une volonté publique que j’ai de faire de la région une vallée de l’intelligence artificielle (IA) et des data centers. » Ce qu’il estime être « un outil indispensable pour les entreprises pour prendre le virage de l’IA » avec « en moyenne entre 300 et 700 vrais emplois » par data center.
Première région à accueillir cette infrastructure, elle devrait en voir s’implanter d’autres. Huit sites sur les 35 annoncés en France y sont identifiés. « J’ai cette volonté politique que la Région prenne un temps d’avance grâce à l’IA. J’ai des terrains disponibles. Depuis plusieurs années, j’ai voulu constituer des réserves foncières pour des projets économiques. Mais je ne voulais pas seulement être la vallée européenne de la batterie électrique, je voulais aussi avoir d’autres projets ». Ce qui devrait représenter, « plusieurs milliers d’emplois » à terme dans la région.
Concernant le data center dans le Cambrésis, les travaux devraient débuter « en tout début d’année prochaine » et ouvrir en 2027-28.
« Je n’échange pas l’industrie contre l’IA »
Et la consommation en énergie ne s’annonce pas comme une difficulté, poursuit-il. « Nous avons la centrale de Gravelines, cela fait des années que je me battais pour avoir également les EPR. Ils seront en Normandie et aussi chez nous. Donc on pourra continuer à donner du terrain et de l’énergie facilement accessible. » Deux constructions d’EPR2 sont en effet annoncées à Gravelines.
« On sera passés des mines à l’IA, ce qui montre que la transformation est possible. Il faut que les élus s‘engagent, pas tout seuls, l’État est là », poursuit Xavier Bertrand, assurant qu’il « n’échange pas l’industrie contre l’IA. [Il veut] les deux[…] L’IA sera au service de l’industrie ».
«Une responsabilité européenne»
Une industrie qu’il veut défendre. Ce mardi 11 février, quelques heures après l’annonce du président américain Donald Trump sur l’instauration de droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium à compter du 12 mars prochain, le sidérurgiste ArcelorMittal a annoncé son souhait de délocaliser certaines de ses activités en Inde (l’acier ne serait pas concerné. Raison pour laquelle le président de Région veut rencontrer Stéphane Séjourné, vice-président de la commission européenne, parce qu’il « y a une responsabilité européenne » : « Ceux d’ArcelorMittal ont besoin de visibilité pour produire de l’acier vert. »
« On ne va pas dire à monsieur Trump « on va faire la guerre avec vous », par contre il y a un truc qu’on sait faire : c’est la résistance[…] que les élus locaux régionaux se bougent c’est bien, que l’État se bouge c’est bien. Mais l’Europe ne peut pas être aux abonnées absentes, et elle doit bouger vite, martèle-t-il. Aujourd’hui, on est dans une course de vitesse. Il faut aller plus vite et plus fort. »
Voix du nord
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Commentaire
Au fou ! Pourquoi ?
Chacun sait que les data centers ont besoin de beaucoup d’électricité, de beaucoup d’eau, de beaucoup de matériaux. On va donc construire un EPR 2 à Dunkerque, on va multiplier les énergies renouvelables , quitte à défigurer notre région !
Notre région est déjà sacrifiée sous prétexte de fournir des emplois. On va en rajouter avec les gigafactory (dans quatre endroits). On va aussi installer 8 sites seveso près de Dunkerque. On y va ardemment, d’autant que les citoyens et les élus ne disent pas grand-chose.
Évidemment, il y aura des bugs. Par exemple, pour le futur EPR2, il va manquer de l’argent ! Et, ci cela se fait réellement, cela ne pourra être opérationnel qu’en 2040 ! Ce n’est pas très pratique pour produire de l’électricité pour es futurs data centers. Qu’à cela ne tienne, Xavier Bertrand fonce !
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Autres commentaires reçus
On vous les laisse tout là-haut à condition de les saboter (on montera pour vous aider).
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« Aujourd’hui, on est dans une course de vitesse. Il faut aller plus vite et plus fort. » Le problème c’est que les autres ne s’élèvent pas contre cette fuite en avant