L’IA et sa consommation en énergie

En 2050, l’intelligence artificielle pourrait consommer plus d’énergie que la France d’aujourd’hui

L’intelligence artificielle est un gouffre énergétique et cela ne semble pas près de s’arrêter. D’après certaines projections, le secteur pourrait engloutir 3500 TWh d’énergie en 2050.

Parmi les nombreux problèmes que rencontre l’IA aujourd’hui, l’un des principaux est sans nul doute son énorme coût énergétique. Les centres de données et les gourmandes cartes graphiques qui font tourner ChatGPT et consorts provoquent déjà des très nombreux débats, autant pour leur usage en eau qu’en électricité. Et la tendance ne semble pas vouloir se calmer.

D’après une étude publiée par le cabinet d’étude Deloitte et repérée par NextInpact, en suivant le rythme d’adoption actuel, l’IA pourrait nécessiter pas moins de 3550 térawattheures d’énergie en 2050. En 25 petites années donc, la consommation du secteur de l’intelligence artificielle pourrait être multipliée par neuf par rapport à aujourd’hui (la même étude postule que l’industrie a englouti 382 térawattheures en 2023).

Pour mettre ces chiffres en contexte, cela représenterait 37 % d’énergie en plus que celle consommée par l’intégralité de la France en 2023. L’étude précise d’ailleurs que ces chiffres prennent en compte « l’amélioration de l’efficacité énergétique des centres de données« . De quoi « impacter directement les fournisseurs d’électricité et remettre en cause les ambitions des pays en matière de neutralité climatique » si rien n’est fait.

Le mur de la réalité

Deloitte précise tout de même que ces chiffres sont issus d’une projection maximaliste en termes d’usage, qui verrait le rythme de développement continuer sur la même lignée qu’actuellement. Un scénario « de référence » qui consisterait à « limiter le déploiement de l’IA aux applications les plus simples et les plus rentables » limiterait la consommation à 1680 térawattheures en 2050.

Sur des échéances moins éloignées, les projections ne sont guère plus rassurantes. D’après une étude menée cette fois-ci par Morgan Stanley, les coûts en énergie de l’IA pourraient croître de 70 % par an d’ici à la fin de la décennie. « D’ici 2027, l’IA générative pourrait consommer autant d’énergie que l’Espagne en 2022« , note le cabinet.

Morgan Stanley le reconnaît elle-même, « nous avons été surpris par nos propres projections« . Le spécialiste du sujet au sein de l’entreprise se permet même une mise en garde, notant que « l’augmentation considérable des besoins en énergie n’est pas bien comprise par le marché et n’a pas été prise en compte dans le prix d’un certain nombre d’actions.« 

Et quid des déchets ?

L’empreinte carbone ne se limite d’ailleurs pas à la seule consommation énergétique des data centers. La production et le renouvellement des composants nécessaires à l’amélioration des data centers sont aussi à prendre en compte.

Un tiers d’énergie en plus que la consommation française actuelle

D’après une étude parue dans la revue Nature fin 2023, le renouvellement des processeurs et autres cartes graphiques pourrait générer 2,5 millions de tonnes de déchets électroniques par an dès 2030 si aucune mesure d’atténuation ne venait à être prise. C’est l’équivalent de 13 milliards d’iPhone 15 Pro jetés à la poubelle. De quoi faire relativiser l’usage de ChatGPT et la hype autour des nouveaux modèles de langage tant attendus.

https://www.lesnumeriques.com/societe-numerique/

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A lire également : Les serveurs des Gafam rejettent 662 % de CO2 en plus que ce que les entreprises prétendent

https://www.lesnumeriques.com/societe-numeriqu

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Starmer nous vend l’IA comme un « progrès » révolutionnaire.

https://x.com/camille_moscow/status/18804032

Mais dans sa bouche, Quand il parle d’« exploiter l’IA », ce n’est pas pour libérer, mais pour asservir. Surveillance généralisée, micropuces sous la peau, gouvernance algorithmique — bienvenue dans un Royaume-Uni version techno-féodale. Ce n’est plus une démocratie, c’est un laboratoire.

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Commentaire de Tanja

Certains d’entre vous savent peut-être que le gouvernement britannique a décidé de se lancer à fond dans l’utilisation de l’IA et qu’il va dépenser 14 milliards ( !) pour la mise en place de cette technologie, tout en parlant de nouvelles coupes budgétaires et de nouvelles pénuries d’énergie et tout en recouvrant les terres arables de panneaux solaires….. De plus, ils parlent maintenant d’augmenter le nombre de centrales nucléaires ! Bien sûr, l’IA est la raison ultime de cette prise de pouvoir électronique et elle doit être stoppée, complètement, à moins que nous ne voulions être emprisonnés dans une « Brave New Normal » automatisée à la Orwell.

Pour ce que ça vaut, j’ai réussi à passer sur BBC Radio Five Live hier matin – après de nombreuses tentatives au cours des six derniers mois environ, c’était plus facile….. Ils discutaient de la chancelière Rachel Reeves et de l’économie entre 9h et 10h et je suis intervenu vers la fin, au bout de 55 minutes, en jouant l’idiote, demandant comment ils pouvaient investir massivement dans l’IA – qui est une perte d’emplois, un usurpateur d’énergie et une menace existentielle potentielle – tout en parlant de coupes dans les services publics et de pénuries d’énergie. Ma principale question était la suivante : Comment cela s’accorde-t-il avec toutes les discussions sur le changement climatique ?

Peu importe ce que vous pensez du changement climatique, nous devons les battre à leur propre jeu. Cependant, je leur ai également dit vers la fin ce que je pense de l’IA en toute clarté… Quoi qu’il en soit, si vous voulez écouter, mon intervention dure environ deux minutes, au bout de 55 minutes environ, et voici le lien :

https://www.bbc.co.uk/sounds/play/m0026tcy

C’est MAINTENANT qu’il est temps pour nous tous d’élever la voix au sujet de l’IA ! Les pouvoirs en place ont montré comment ils empilent leurs cartes, et il s’agit d’un château de cartes très fragile ! Faisons-le tomber une fois pour toutes..…

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A propos de Tanja, militante anglaise

Tanja est une vaillante optimiste.

Elle sait aussi l’ampleur des manipulations de l’alt-right internationale (extrême droite au sens le plus large de Poutine à Trump, les libertariens type Musk et les évangéliques américains) dans la désinformation massive sur les réseaux sociaux et plein de sites nationaux ou internationaux. Ceci commence à éclater au grand jour et nous manquons de vigilance. Le problème est qu’elle s’adresse à des opposants anti-smartmeters, anti-5G/6G et qui ne supportent pas les diktats technologiques et numériques que l’on nous impose partout dans le monde.

Et elle est tout aussi inquiète pour ce qu’il reste de nos valeurs humanistes et écologiques et de nos démocraties (ou ce qu’il en reste). 

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L’énorme impact de l’IA sur la consommation d’énergie

  • La formation des modèles d’IA génère une consommation énergétique élevée, équivalente à la consommation de petits pays.

  • Les centres de données sont responsables de 1 % des émissions mondiales de carbone et leur impact pourrait augmenter.
  • Les énergies renouvelables et nucléaires sont présentées comme des alternatives pour réduire l’empreinte carbone de l’IA.

La intelligence artificielle (L’IA) est devenue l’une des technologies les plus influentes de ce siècle, transformant tout, de la façon dont nous interagissons avec les appareils à la façon dont les décisions sont prises dans des secteurs clés tels que santé, la éducation et l’ commerce. Cependant, cette avancée prometteuse s’accompagne d’un défi de taille : son impact sur l’environnement. consommation de puissance et donc dans le environnement.

L’entrée de l’IA dans notre vie quotidienne révolutionne non seulement les industries, mais génère également une consommation énergétique ce qui soulève des questions quant à sa durabilité à long terme. Depuis le centres de données Des centres de données nécessaires à la formation de modèles avancés aux infrastructures de stockage de données, les coûts énergétiques de l’IA atteignent des niveaux jamais vus auparavant.

La consommation d’énergie derrière la formation des modèles d’IA

Former un modèle d’IA génératif n’est pas une tâche facile. Ce processus implique le traitement des quantités énormes des données via matériel spécialisé comme GPU (unités de traitement graphique), qui nécessitent une énorme quantité d’énergie. Par exemple, on estime que pour entraîner le modèle GPT-3 de OpenAI Plus de 1000 ont été consommés 78,000 kWh d’énergie, un chiffre équivalent à la consommation énergétique d’un foyer espagnol pendant plus de deux décennies.

Cette consommation d’énergie ne touche pas seulement les entreprises spécialisées comme OpenAI ou Google, mais son impact se multiplie à mesure que de plus en plus d’entreprises adoptent des solutions d’IA. Selon les études, l’IA consomme actuellement environ 4.3 GW d’énergie dans le monde, un chiffre similaire à la demande énergétique de petits pays.

Le rôle des centres de données dans l’empreinte énergétique

Les centres de données sont l’épine dorsale de l’infrastructure de l’IA. Ces espaces abritent serveurs fonctionnant 24 heures sur XNUMX pour garantir que les systèmes d’IA fonctionnent sans interruption. Cependant, cette continuité énergétique a un prix élevé. On estime que les centres de données sont déjà responsables de 1% des émissions mondiales de carbone, un pourcentage qui pourrait augmenter rapidement dans les années à venir.

Pour alimenter ces installations, de nombreuses entreprises dépendent encore de sources non renouvelables telles que charbon et l’ gaz naturel. Cela n’a pas seulement un impact sur réchauffement de la planète, mais remet également en cause les objectifs de durabilité que certaines entreprises technologiques ont publiquement proclamés.

Les énergies renouvelables, la solution la plus prometteuse ?

Pour contrer l’impact environnemental de la consommation énergétique de l’IA, plusieurs entreprises misent sur sources d’énergie renouvelables comme l’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique. Google, par exemple, a fait de grands progrès dans l’exploitation de certains de ses centres de données avec 100% énergie renouvelable, en signant des accords d’achat d’énergie verte et en construisant des installations à proximité de ressources durables.

Cependant, les énergies renouvelables représentent une défi technique:Son caractère intermittent, dépendant de la météo, peut compromettre la disponibilité d’un approvisionnement constant, indispensable pour maintenir les centres de données opérationnels 24 heures sur XNUMX. Pour atténuer ce problème, les entreprises investissent dans systèmes de stockage d’énergieComme batteries de grande capacité, bien que cette stratégie augmente les coûts d’exploitation.

La recherche d’alternatives : l’énergie nucléaire ?

Utilisation de énergie nucléaire L’utilisation de l’énergie comme source d’alimentation des centres de données est une autre tendance émergente. Considérée comme une source d’énergie propre en raison de son faible niveau d’émission de carbone au cours de son cycle de vie, l’énergie nucléaire devient une solution viable. Des entreprises comme Meta Ils ont indiqué que pour couvrir leurs futurs besoins en IA, ils pourraient avoir besoin de l’équivalent énergétique de deux réacteurs nucléaires.

Cependant, le débat autour de l’énergie nucléaire reste d’actualité. Bien qu’il réduise les émissions de carbone, il soulève d’autres problèmes défis comme la gestion de déchet radioactif et les risques de sécurité associés aux centrales nucléaires.

Projections pour l’avenir

La route vers une IA plus durable ne sera pas facile. Selon les projections, la consommation d’énergie liée à l’IA pourrait augmenter de 85 et 134 TWh à l’échelle mondiale d’ici 2027. Si ces chiffres sont atteints, l’IA aura non seulement un impact sur l’approvisionnement énergétique mondial, mais pourrait également rendre difficile la réalisation des objectifs internationaux de durabilité.

Des réglementations plus strictes, telles que la divulgation publique des chiffres énergétiques et les mesures prises par les entreprises technologiques, pourraient également jouer un rôle important dans le contrôle de cette crise. En outre, des initiatives telles que l’engagement de la L’Union européenne pour que les centres de données soient neutre en carbone pour l’année 2030 ouvrent la voie vers des solutions plus durables.

L’intelligence artificielle s’est avérée être un outil révolutionnaire avec le potentiel de transformer des secteurs entiers. Cependant, sa mise en œuvre à l’échelle mondiale soulève des questions fondamentales quant à sa durabilité. Adopter des énergies renouvelables, réguler la consommation et rechercher des solutions innovantes seront essentiels pour garantir que l’IA ne compromette pas l’état de la planète. Les décisions prises aujourd’hui influenceront profondément la capacité de l’IA à coexister avec un monde qui a besoin de protéger ses ressources.

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