Tumeurs cérébrales et téléphones portables

Il n’y a pas de problème ! Consommons … jusqu’à plus soif !!!

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Le téléphone portable de nouveau dédouané par une grande étude

Des chercheurs mandatés par l’OMS ont passé en revue toutes les études menées sur ce sujet depuis trente ans. Ils n’ont pas identifié de lien entre l’usage de ces appareils et la survenue de cancers.

Existe-t-il un lien entre l’utilisation des téléphones portables et la survenue de certains cancers ? Avec trente ans de recul, la question semble tranchée sur le plan scientifique. Une nouvelle étude indépendante, réalisée à la demande de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), vient d’apporter des éléments rassurants. Ses conclusions indiquent que, malgré son utilisation massive (8,6milliards d’abonnements téléphoniques dans le monde en 2022 selon l’Union internationale des télécommunications), l’arrivée du téléphone portable dans nos vies n’a pas été suivie d’une augmentation des cancers du cerveau. Des résultats qui en confirment d’autres obtenus ces dernières années.

«Dans l’ensemble, les résultats sont très rassurants. Cela signifie que nos limites de sécurité nationales et internationales sont protectrices», a indiqué dans un article publié par The Conversation Ken Karipidis, le chercheur qui a dirigé cette étude publiée début septembre dans la revue Environment International. «Il n’existe aucune preuve d’effets avérés sur la santé de l’exposition aux téléphones portables», a poursuivi le scientifique, chargé de l’évaluation sanitaire au sein de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection australienne.

5000 études analysées

L’étude en question n’a pas consisté à mener des expériences en laboratoire, mais à compiler l’ensemble des données scientifiques déjà existantes. Plus de 5000 études réalisées entre 1994 et 2022 ont ainsi été examinées, mais seules 63 – les plus rigoureuses – ont été retenues pour l’analyse finale. Il s’agit, selon les auteurs, du plus vaste travail de ce type mené sur le sujet.

Les investigations se sont concentrées sur des cancers bien particuliers du système nerveux central (gliome, méningiome, neurinome de l’acoustique, tumeurs de l’hypophyse), des glandes salivaires, sur les tumeurs cérébrales pédiatriques ainsi que sur les leucémies. Au final, l’analyse n’a pas retrouvé d’association entre téléphone portable et cancer, même en cas d’utilisation prolongée (dix ans ou plus) ou d’usage intensif. «Je suis assez confiant dans nos conclusions. Et ce qui nous rend assez confiants, c’est que… même si l’utilisation du téléphone portable a explosé, les taux de tumeurs cérébrales sont restés stables», a confié, au quotidien britannique The Guardian, Ken Karipidis, directeur de l’étude et membre de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection australienne.

En Australie, alors que l’usage du mobile a explosé à partir des années 2000,l’incidence des tumeurs cérébrales est en effet restée stable, comme le montrent les graphiques ci-dessous. Bien que ces tendances concernent un pays en particulier, il n’y a pas de raison qu’elles soient différentes dans les autres régions du globe.

Les radiofréquences, des ondes peu chargées en énergie

Les téléphones portables (et de manière générale, les ordinateurs, les tablettes, etc.) fonctionnent avec des ondes électromagnétiques appelées «radiofréquences», comme les ondes Wifi. Certaines ondes sont clairement nocives, comme les rayons UV du soleil, les rayons gamma, émis par des substances radioactives, ou encore les rayons X, utilisés en radiologie. Elles sont si riches en énergie qu’elles peuvent endommager l’ADN et induire des cancers. Ce n’est pas le cas des radiofréquences, dont le niveau d’énergie est beaucoup plus faible. Ces dernières peuvent en revanche provoquer un léger échauffement, qui décroît à mesure que l’on écarte le téléphone de son visage. La question de l’électrosensibilité n’est, quant à elle, toujours pas tranchée.

Concernant le risque de cancer, des études menées sur l’animal ont pu semer le doute, comme celle publiée en 2018 par des scientifiques de l’Institut américain de la Santé. Elle avait mis en lumière une augmentation du risque de tumeur cardiaque chez des rats exposés aux ondes électromagnétiques utilisées en téléphonie 2G et 3G. Mais «les niveaux et durées d’exposition étaient bien plus importants que ce que connaissent les utilisateurs de téléphone portable, même en cas d’usage intensif. Ces données ne peuvent pas être extrapolées à l’homme», avaient reconnu les auteurs. Les animaux avaient en effet été exposés plus de neuf heures par jour, à des niveaux de puissance bien supérieurs aux maximums autorisés pour un téléphone portable.

En 2011, faute de consensus, le très prudent Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) avait estimé que les radiofréquences étaient «potentiellement cancérigènes» pour l’homme. Un classement qui regroupe les substances dont la cancérogénicité n’est pas franchement prouvée ni pour l’animal ni pour l’homme, dont font également partie les légumes conservés dans du vinaigre, par exemple. Ce classement est ouvertement critiqué par les auteurs de la nouvelle étude, notamment parce qu’il «repose en grande partie sur des preuves limitées provenant d’études observationnelles». Un type d’études très utile mais dont les résultats «peuvent souvent être biaisés», notamment parce que les personnes atteintes de tumeur ont tendance à surestimer a posteriori l’usage qu’elles avaient du téléphone portable.

En juin dernier, deux autres études – également commandées par l’OMS – avaient déjà conclu à l’absence de preuve de lien entre l’usage du téléphone portable et la diminution de la fertilité masculine ou la survenue de troubles au cours de la grossesse. Désormais, Ken Karipidis et ses collègues travaillent sur les liens possibles avec d’autres cancers, notamment la leucémie et le lymphome non hodgkinien.

https://sante.lefigaro.fr/social/sante-publique/

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Réponse de nos amis belges

https://www.stop5g.be/fr/lettre/CP/20240

En ce début de mois de septembre, de très nombreux médias en Belgique et partout dans le monde ont fait état d’une étude commanditée par le projet CEM (champs électromagnétiques) de l’OMS selon laquelle « il n’y a pas de lien entre l’utilisation des téléphones portables et le cancer » (Le Soir du 9 septembre), ou encore « l’utilisation du téléphone portable n’augmente pas les risques de cancer du cerveau » (Euronews, le 4 septembre). De l’autre côté de la Manche, on n’est pas en reste : « Les téléphones portables ne sont pas liés au cancer du cerveau, selon la plus grande étude réalisée à ce jour » (The Guardian, le 4 septembre) et de même, aux antipodes, le très populaire Sydney Morning Herald, annonce que la science s’est prononcée avec certitude : « Non, votre téléphone portable ne vous donne pas le cancer du cerveau » (le 4 septembre). Le coup d’envoi de ce qu’il faut bien considérer comme une campagne de presse soigneusement orchestrée a été donné par l’auteur principal de l’étude, Ken Karipidis, avec la publication d’un résumé de l’étude placé le 3 septembre sur le site d’information en ligne multilingue The Conversation et titré : « Les téléphones portables ne sont pas liés au cancer du cerveau, selon une analyse approfondie de 28 années de recherche ».

Cependant, il existe d’autres études dont les conclusions sont beaucoup plus inquiétantes ; aucune d’entre elles ne semble avoir été mentionnée par les médias concernés, y compris les trois suivantes :

  • Dans une méta-étude réalisée en 2020 et portant sur 46 études de cas-témoins, Joel M. Moskowitz, un directeur de l’École de santé publique de l’université de Californie à Berkeley, et ses collègues chercheurs coréens, ont « trouvé des preuves significatives liant l’utilisation du téléphone cellulaire à un risque accru de tumeur, en particulier chez les utilisateurs de téléphone cellulaire ayant cumulé 1000 heures ou plus d’utilisation au cours de leur vie (ce qui correspond à environ 17 minutes par jour sur 10 ans)».
  • De 1999 à 2018, toujours aux États-Unis, le National Toxicology Program (NTP) a mené une étude qui a coûté 30 millions de dollars et qui démontre clairement l’existence d’un lien de causalité entre le cancer et l’exposition aux signaux des téléphones mobiles : les rayonnements des téléphones 2G et 3G provoquaient des cancers des cellules de Schwann du cœur et des gliomes cérébraux chez les rats, des lésions de l’ADN dans les cellules cérébrales et une réduction du poids à la naissance.
  • En 2018, l’Institut Ramazzini a publié une étude dans laquelle 2448 rats ont été exposés à vie afin d’évaluer les effets cancérogènes des champs électromagnétiques de radiofréquence (CEM-RF) équivalents à l’exposition usuelle aux antennes GSM à 1,8 GHz. Conclusion principale : une augmentation de l’incidence des tumeurs cérébrales et cardiaques chez les rats exposés, en fait des tumeurs similaires à celles de l’étude du National Toxicology Program.

Pour démêler le vrai du faux, il est clairement nécessaire de s’intéresser aux auteurs de ces études. La qualité des trois études ci-dessus n’est pas en cause et il est impossible de trouver quoi que ce soit à redire sur leurs auteurs en ceci qu’ils n’ont pas de conflits d’intérêts et présentent des profils de chercheurs exemplaires.

Par contre, il y aurait plus à redire sur Ken Karipidis et ses coauteurs qui ont des liens étroits avec l’ICNIRP (International Commission on Non-Ionizing Radiation), la Commission internationale sur la protection des radiations non ionisantes, une institution de droit allemand qui fonctionne comme un club privé et établit des recommandations en matière de protection des CEM. Celles-ci sont adoptées telles quelles ou à peu près par l’OMS, l’UE, tous les pays européens et d’autres, à la plus grande satisfaction de l’industrie des télécommunications sans fil. En effet, le credo de l’ICNIRP est que toute atteinte à la santé par les CEM ne peut résulter que d’un effet thermique. En conséquence, les seuils de protection ne sont établis que pour limiter l’échauffement des tissus, sans prendre en considération tout autre effet (non thermique), ce qui va pourtant à l’encontre des résultats de la recherche menée depuis plus de 50 ans, mais aussi tout simplement du bon sens : est-il raisonnable de penser qu’il est sans danger de saturer notre environnement de CEM-RF artificiels qui sont des milliards de fois plus intenses que les CEM-RF naturels ?

À l’origine de la création de l’ICNIRP et du projet CEM de l’OMS dans les années 1990, on retrouve les mêmes personnes, à commencer par Michael Repacholi, un scientifique australien. Les critiques à l’égard de ces deux entités ne datent pas d’aujourd’hui, comme en témoignent les quelques enquêtes collectées ici : electrosmog.be/#ICNIRP. Trois exemples parmi d’autres :

  • « Or les détracteurs de M. Repacholi lui reprochent d’avoir systématiquement évacué ou minimisé les études “dérangeantes” pour l’industrie, impliqué celle-ci dans le processus de décision, écarté des scientifiques de renom des groupes d’experts réunis par ses soins à l’OMS, mais aussi d’avoir été très timoré dans ses recommandations de santé publique et d’avoir fait financer “son” projet CEM en grande partie par les industriels de la téléphonie mobile. En caricaturant à peine, l’homme est accusé, ni plus ni moins, d’avoir pédalé pendant dix ans pour l’industrie» (David Leloup, janvier 2007).
  • Plus récemment, un groupe de journalistes européens a enquêté sur l’ICNIRP elle-même : « Des scientifiques tirent la sonnette d’alarme quant aux risques pour la santé causés par les rayonnements de la technologie mobile. Sans fondement, assurent la plupart des autorités chargées de la sécurité des rayonnements. Celles-ci prennent l’avis d’un petit cercle d’initiés [l’ICNIRP] qui rejettent les recherches alarmantes et fixent les limites de sécurité» (Investigate Europe, janvier 2019).
  • Et cet extrait d’un rapport accablant, rédigé par deux députés européens : « Pour un avis scientifique réellement indépendant, nous ne pouvons pas et nous ne devons pas nous fier à l’ICNIRP. La Commission européenne et les gouvernements nationaux de pays comme l’Allemagne devraient cesser de financer l’ICNIRP» (Klaus Buchner et Michèle Rivasi, 2020).

Ken Karipidis ne recule pas devant le mensonge pour maintenir le public dans l’ignorance. Ainsi il nie l’augmentation des tumeurs cérébrales : « Même si l’utilisation des téléphones portables a explosé, les taux de tumeurs cérébrales sont restés stables ». Il emboite ainsi le pas à Eric van Rongen, le vice-président de l’ICNIRP quelques années auparavant, qui déclarait au micro de Benoit Feyt, journaliste à la RTBF : « Nous n’observons d’ailleurs aucune augmentation du nombre de cancers depuis que la téléphonie mobile existe ». Plusieurs études montrent le contraire, et ce pour différents types de tumeur, comme le signale l’Agence française de santé publique en 2019 : « Entre 1990 et 2018, multiplication par 4 et plus du glioblastome », une tumeur du cerveau très agressive.

Karipidis fait donc partie de ces scientifiques corrompus par les firmes industrielles, et peut être rangé parmi ces mercenaires prêts à tout pour alimenter la fabrique du doute et de l’ignorance, pour satisfaire leurs maîtres et gagner leurs faveurs. Il n’en est pas à son coup d’essai : fin 2018, Karipidis avait déjà publié une étude à propos de l’incidence des tumeurs cérébrales en Australie liées à l’utilisation du téléphone mobile, cosignée notamment avec Rodney J. Croft qui, à l’époque, était le président de l’ICNIRP. Dans cette étude, Karipidis n’avait pas hésité à exclure de ses statistiques les Australiens âgés de plus de 59 ans, soit évidemment la tranche de la population la plus atteinte par les tumeurs cérébrales. Dans ces conditions, l’étude ne pouvait conclure qu’à l’absence de risques, ce qui a permis à l’ARPANSA de titrer un communiqué de presse comme suit : « Une nouvelle étude australienne ne trouve aucun lien entre l’utilisation des téléphones portables et les cancers du cerveau ». Ce fait d’armes a valu à Karipidis d’être nommé commissaire de l’ICNIRP quelques mois plus tard.

Avec cette nouvelle « étude », on assiste à une nième tentative de clore le débat sur les effets délétères des radiations électromagnétiques de la téléphonie mobile : pas question de laisser entrevoir ces radiations pour ce qu’elles sont, une des pollutions industrielles emblématiques et désastreuses, aux côtés de l’amiante, du tabac, de la radioactivité, du plomb, des pesticides et des plastiques.

Lectures complémentaires :

  • La science asservie. Santé publique : les collusions mortifères entre industriels et chercheurs. Annie Thebaud-Mony. La Découverte, 2014, 224 pages.
    Annie Thébaud-Mony est sociologue, directrice de recherches honoraire à l’Inserm.

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Plusieurs commentaires

L’association Alerte Phonegate exige un examen approfondi et indépendant des résultats d’une étude récemment publiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette étude, qui conclut à l’absence de risques de cancers du cerveau liés à l’usage des téléphones portables, soulève de nombreuses questions quant à sa méthodologie et son impartialité.

Sélection biaisée ? Seules 63 études sur 5379 retenues pour l’analyse de l’OMS

L’étude de l’OMS a recensé 5 379 publications scientifiques parues entre 1994 et 2022. Cependant, seules 63 d’entre elles ont fait l’objet d’un examen approfondi, soulevant des interrogations sur les critères de sélection. Parmi ces études figure Mobi-Kids, dont l’impartialité a été sérieusement mise en doute par une enquête d’Alerte Phonegate, révélant au niveau de sa conception de graves conflits d’intérêts avec l’industrie de la téléphonie mobile.

L’utilisation de l’approche GRADE (Grading of Recommendations Assessment, Development and Evaluation) pour évaluer la qualité des preuves suscite également des réserves.

GRADE : une méthode inadaptée pour évaluer les risques à long terme des radiofréquences

Bien que largement utilisée, la méthode GRADE présente des limites significatives dans l’évaluation des risques sanitaires à long terme. Elle privilégie les essais cliniques randomisés, difficilement réalisables pour les expositions environnementales prolongées.

Cette approche tend à sous-évaluer les études observationnelles, pourtant cruciales pour comprendre les effets à long terme des radiofréquences. De plus, GRADE minimise souvent l’importance des preuves mécanistiques et des études sur les animaux, essentielles dans ce domaine.

5G et exposition à long terme : les angles morts de l’étude de l’OMS

L’étude de l’OMS néglige deux aspects cruciaux : les effets à long terme des technologies récentes comme la 5G et la difficulté de mesurer précisément l’exposition individuelle aux ondes sur de longues périodes.

De plus, comme l’a démontré Alerte Phonegate, les études ne prennent pas en compte le non-respect systématique des niveaux d’exposition réglementaires par les fabricants de téléphones portables, une pratique mise en évidence par notre ONG et qui perdure depuis des années.

Ces lacunes soulèvent des questions quant à la pertinence des conclusions de l’étude face aux défis technologiques actuels et futurs, ainsi qu’à la réalité des expositions subies par les utilisateurs.

Liens troublants entre chercheurs et industrie : l’indépendance des études en question

Alerte Phonegate réclame une transparence totale concernant les sources de financement de cette étude et les potentiels liens entre les chercheurs et l’industrie. En effet, plusieurs scientifiques impliqués entretiennent des relations étroites avec l’ICNIRP, une organisation dite « indépendante » proche de l’OMS et vivement critiquée encore récemment dans le rapport des députés européens Klaus Buchner et Michele Rivasi pour ses connexions avec l’industrie des télécommunications.

Parmi les auteurs principaux de l’étude de l’OMS, trois sont membres de l’ICNIRP : Ken Karipidis (Australie, Radioprotection), Maria Blettner (Allemagne, Épidémiologie), et Martin Röösli (Suisse, Épidémiologie environnementale).

Le cas du Pr. Martin Röösli pose questions. De 2011 à 2018, il a été membre non rémunéré du conseil de la Fondation suisse pour la recherche sur l’électricité et la communication mobile, liée à l’ETH Zurich.

Ces connexions soulèvent des inquiétudes réelles quant aux conflits d’intérêts potentiels. Notre ONG insiste sur l’urgence de mener des études complémentaires par des organismes totalement indépendants, financées par des fonds publics.

Volte-face de l’OMS ? Des conclusions en contradiction avec la classification de 2011

Les conclusions actuelles de l’OMS vont à contresens de la classification des ondes électromagnétiques comme « possiblement cancérogènes » établie par le CIRC en 2011. Cette volte-face soulève aussi des questions sur le mode de financements de l’OMS. Et ce d’autant plus que certains industriels des télécoms comme le leader mondial Microsoft finance l’OMS. Ainsi la Fondation Bill & Melinda Gates, son premier donateur privé, contribue-t’elle à environ 10% de son budget, soit environ 280 millions de francs suisses par an (300 millions de dollars US).

Pour mémoire, en septembre 2013, Microsoft a acquis Nokia pour 5,44 milliards d’euros afin d’accroître sa part sur le marché mobile. De tels liens financiers sont de nature à soulever des inquiétudes légitimes quant à l’impartialité de l’OMS sur les risques liés aux technologies sans fil.

Par ailleurs à contre-sens des résultats de cette nouvelle étude, les travaux d’experts comme entre-autres ceux du Dr. Anthony B. Miller (ancien épidémiologiste principal au Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), Canada) et du Dr. Lennart Hardell (Cancérologue, Suède) plaident à l’inverse pour une réévaluation à la hausse du niveau de risque par le CIRC, soutenant que les données récentes justifient une augmentation de la classification des risques liés aux radiofréquences comme « probablement cancérogènes » (groupe 2A) ou même « cancérogènes » (groupe 1).

Augmentation des cancers du cerveau en France : les chiffres alarmants ignorés par l’OMS

L’étude de l’OMS semble faire fi des données publiées par Santé publique France en 2018. Ces chiffres révèlent une augmentation des cas de glioblastomes (cancers graves et incurables du cerveau) entre 1990 et 2018, avec une multiplication par 4 chez les hommes et par 3 chez les femmes.

Cette hausse coïncide sur la période avec la généralisation de l’usage des téléphones portables en France. Santé Publique France pointe du doigt plusieurs facteurs potentiels, dont les expositions aux ondes de la téléphonie mobile citant des études épidémiologiques et expérimentales récentes « en faveur du rôle carcinogène » de ces expositions.

Par ailleurs, l’étude majeure de l’agence de santé américaine du National Toxicology Program (NTP) américain, qui a mis en évidence en 2018 des « preuves évidentes » liant les ondes des téléphones portables au cancer chez l’animal, contredit aussi frontalement les conclusions de l’OMS.

Le manque de couverture médiatique de cette étude du NTP tant en France qu’à l’international, une des plus importantes menées à ce jour, illustre clairement le déficit de pluralisme dans le traitement médiatique de cette question de santé publique.

Du sensationnalisme au silence : le traitement médiatique déséquilibré de l’étude de l’OMS

La couverture médiatique grand public pèche par son manque de nuance, présentant le plus souvent les conclusions de l’étude de l’OMS comme définitives. Les controverses passées sur le sujet sont largement ignorées, tandis que l’analyse critique des méthodologies employées brille par son absence.

Néanmoins, de trop rares médias spécialisés offrent une perspective plus équilibrée. Ainsi Louis Slesin, rédacteur en chef de Microwave News, qualifie cette étude de « vieux vin dans de nouvelles bouteilles », soulignant ainsi le besoin d’un traitement plus contradictoire du sujet.

« Un jugement dangereux et prématuré » : des experts internationaux dénoncent les conclusions de l’OMS

Ainsi, le Dr Devra Davis, présidente de l’organisation américaine Environmental Health Trust et membre du conseil scientifique d’Alerte Phonegate, fustige cette étude :

« Cette revue systématique ignore les preuves scientifiques montrant que l’utilisation normale du téléphone portable augmente le risque de cancer du cerveau… »

De son côté, Le Dr Oleg A. Grigoriev, président du Comité national russe de protection contre les rayonnements non ionisants et membre du conseil scientifique d’Alerte Phonegate, met en garde :

« Un groupe peu connu affirme que le cancer dû aux champs électromagnétiques n’existe pas… Nous devons faire preuve d’une extrême prudence face aux déclarations qui prétendent « connaître la réponse ». »

Amiante, tabac, pesticides : l’OMS à nouveau en retard sur un risque sanitaire majeur ?

L’histoire récente révèle que l’OMS a souvent tardé à agir face aux risques sanitaires majeurs. L’organisation n’a préconisé une interdiction totale de l’amiante qu’en 2006, malgré des décennies d’avertissements. Concernant le tabac, elle a été critiquée pour sa lenteur à prendre position contre cette industrie nuisible. Des controverses persistent également autour du glyphosate et d’autres pesticides entre autres…

Pour le Dr Marc Arazi, président d’Alerte Phonegate et auteur du livre « Phonegate »  :

« Cette étude ne peut en aucun cas être considérée comme définitive. Les précédents de l’OMS dans la gestion d’autres risques sanitaires et les critiques d’experts devrait inciter tous les acteurs (politiques, médias)  à la plus grande prudence. Nous demandons de tous une analyse critique des conclusions de l’étude OMS et surtout des recherches véritablement indépendantes sur les effets à long terme des technologies sans fil. Alerte Phonegate appelle autorités sanitaires, médias et public à soutenir activement la recherche indépendante sur ce sujet crucial de santé publique. »

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Non seulement, c’est sans surprise mais c’est énorme. A la fin d’une conférence à Paris organisée par l’ANSES à laquelle avaient assisté deux personnes en visio, l’OMS/CIRC avait bien annoncé une étude (on avait cru comprendre « asiatique »…) devant paraître en 2024. Si c’est celle-là…  

Ils sont partis pour déclassifier le 2B « cancérigène possible. C’est ce que craignait publiquement le Dr Arazi présent dans la salle et qui a décliné les noms de personnes en conflits d’intérêts patents parmi les représentants des études « officielles » lors de la conférence.
L’industrie du doute frappe fort. Comme pour l’amiante, le tabac, les pesticides etc. Une vieille habitude. 

Une taxe pour financer les études sur les ondes-CEM payée par les opérateurs existait en France Macron l’a supprimée au moment du lancement de la 5G.  

L’État fédéral US vient de faire la même chose pour la FCC.  

Ceci concerne le cerveau. Tout en haut puis ils vont descendre. Peut-être trouveront-ils au bout du compte un risque possible pour nos orteils. 

Circulez, y’a plus rien à chercher. A nos ondes et arrosons de plus belle !  

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Pourquoi les graphiques s’arrêtent à 2010 ? Ces graphiques n’ont pas servi de base à cette étude. C’est une plaisanterie ?

D’ailleurs l’utilisation des téléphones portables a surtout décollé à partir des années 2010 avec les smartphones. Écrire à partir des années 2000, c’est très vague, ça peut être 2000 comme 2009.

De plus, il faut parfois 20 ans entre l’apparition d’un cancer et l’exposition à un agent ce qui n’est pas le cas d’autres symptômes (sommeil notamment) liés à l’exposition aux CEM qui ne sont pas suffisamment mis en avant de mon point de vue.

Ensuite : « En Australie, alors que l’usage du mobile a explosé à partir des années 2000, l’incidence des tumeurs cérébrales est en effet restée stable, comme le montrent les graphiques ci-dessous. Bien que ces tendances concernent un pays en particulier, il n’y a pas de raison qu’elles soient différentes dans les autres régions du globe. »

Stable jusqu’à quand ??? 2010 ???

Et en France :

 » Mme Céline Boulay-Espéronnier attire l’attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la prévalence du glioblastome, l’une des principales tumeurs cérébrales, qui frappe chaque année en France plus de 2 400 personnes.
Santé publique France relève que « le nombre annuel de nouveaux cas a été multiplié par 4 et plus entre 1990 et
2018 » et le rapport d’évaluation du 3ème plan cancer publié en juillet 2020 par l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) recense le glioblastome parmi « les cancers dont l’augmentation récente d’incidence est préoccupante ». 

https://www.senat.fr/questions/base/2020/qSEQ

Enfin, l’article ne mentionne pas les conflits d’intérêt éventuels des chercheurs choisis par l’OMS dont un des principaux donateurs est Bill Gates.

Qui sont ces scientifiques pour chercher leur conflits d’intérêt éventuels ?