Un métal dont on fait de belles choses

Ce qu’est le lithium ? Un métal

Mou, gris argent. En 1800, on découvre une roche mystérieuse sur une île suédoise.

En l’analysant, le chimiste Arfwedson parvient en 1817 à en extraire ce qui sera nommé lithium. En 1923 commence une exploitation commerciale.

Un siècle plus tard, il est partout, et la propagande le présente comme la clé du grand changement énergétique. Du moins, il sert. A tout, des verres et des céramiques au carburant des fusées, du stockage de l’électricité aux lubrifiants, de la métallurgie à la médecine. Et même au traitement de l’air confiné. Mais si on en parle désormais chaque matin, si l’on vient d’ouvrir la « gigafactory » de Billy-Berclau (Pas-de-Calais) dédiée aux batteries électriques, c’est parce qu’il est le paravent de la destruction du monde, présentée comme un sauvetage. Il faut du lithium pour les smartphones, pour les panneaux photovoltaïques, pour les éoliennes et, bien sûr, pour les batteries des bagnoles électriques. Les gisements sont nombreux – Bolivie, Chili, Argentine, Australie, Etats-Unis notamment – et leur exploitation transforme déjà en désastres écologiques un nombre croissant de lieux.

Or la consommation en Europe devrait être multipliée par 18 entre 2020 et 2030, et, comme il y a du lithium en France, miam.

La question sera-t-elle enfin posée de notre manière de vivre. Les « écologistes » officiels, Jadot et Tondelier en tête, sont pour la bagnole électrique. Sans l’ombre d’un débat.
Presque « naturellement », ils font confiance à ceux qui ont créé le désastre. Dieu qu’ils sont laids.

Fabrice Nicolino, dans « Charlie hebdo ».