Surexposition des enfants aux écrans

C’est la Veille de « lève les yeux » en date du 25 septembre ; et celle du 3 octobre

Sans oublier : surveillance et libertés publiques à l’ère numérique ; lobbies de l’industrie numérique et des GAFAM

Les ravages de la surexposition des enfants aux écrans font parler d’eux : un reportage Zone Interdite diffusé le 24 septembre dernier sur M6 et largement repris dans les médias (Le Monde, France Inter…), traite des impacts sur la santé des plus jeunes, à la fois physiques et psychologiques. Cette surexposition entraine d’autres problèmes, notamment l’accès libre et illimité à la pornographie : lire à ce sujet un article dans The Guardian, « Too much too young », basé sur les témoignages de 10 000 enfants âgés de 6 à 22 ans. Enfin plus largement, à propos de l’impact des technologies numériques sur la société, un entretien avec la sociologue Claudine Haroche « Les enfants accros aux écrans et sans contact humains seront une génération de conformistes » (BBC Afrique)

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Comment protéger les plus jeunes ? Si la Suède a fait marche arrière sur les tablettes à l’école (The Guardian), l’Éducation nationale en France se concentre sur le cyberharcèlement, et plus particulièrement sur les mineurs mis en cause : confiscation du portable, couvre-feu numérique… (Le Monde). Le Collectif Attention propose quant à lui l’interdiction du smartphone pour les moins de 15 ans, considérant qu’un accès libre à Internet expose inexorablement les jeunes à des contenus inappropriés.

Enfin, la lecture est bien le « seul antidote » face aux écrans selon Michel Desmurget :

– Lire son nouveau livre « Faites-les lire ! Pour en finir avec le crétin digital » (Seuil, 2023)

Entretien sur France Inter, dans L’invité de 8h20

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Surveillance et libertés publiques à l’ère numérique

La vidéosurveillance algorithmique se déploie, sous le regard inquiet de tous les experts qui ne cessent d’alerter sur les dérives sécuritaires du projet.

Tribune de Raphaël Maurel dans Le Monde pour une réécriture du décret d’application de la loi relative aux Jeux Olympique 2024, censé encadrer le traitement algorithmique des images de vidéosurveillance mais posant lui aussi question.

– Article important de la Quadrature du net à propos de la lutte juridique menée contre la vidéosurveillance algorithmique à Marseille.

La Quadrature du net alerte également sur le projet de loi SREN, visant à sécuriser et réguler l’espace numérique, et décrypte les dérives autoritaires et extra-judiciaires mises à l’œuvre dans l’article : « Projet de loi SREN : le gouvernement sourd à la réalité d’Internet »

Pour aller plus loin : la 2ème édition du festival Technopolice aura lieu à Marseille du 28 septembre au 1er octobre.

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Lobbies de l’industrie numérique et des GAFAM

Le podcast Splash pose la question suivante : pourquoi les Gafam sont-ils toujours au-dessus des lois ?

Quelques éléments de réponses :

– L’industrie technologique dépense plus de 100 millions d’euros par an en lobbying numérique (Euronews) – Les dix premières entreprises du secteur numérique représentent à elles seules plus d’un tiers des dépenses totales de lobbying auprès de l’Union européenne.

– Pantouflage : un ex-lobbyiste d’Airbnb recruté à l’Assemblée nationale (Médiapart)

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Cyberharcèlement

Alors que le gouvernement fait de la lutte contre le harcèlement scolaire son nouveau cheval de bataille, les collèges luttent contre les portables. Et pour cause, les réseaux sociaux ont changé la donne, faisant entrer dans la cour de l’école des problématiques liées à la vie des jeunes en ligne, et rendant les politiques publiques délicates à mettre en œuvre (lire à ce sujet un article détaillé de Mathilde Goanec sur Médiapart). 

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Déconnecter les jeunes

Les jeunes, passant des temps records sur les réseaux sociaux et plus généralement sur leurs smartphones, sont en proie au cyberharcèlement mais pas seulement (troubles de l’attention liés à la surexposition aux écrans, troubles du sommeil, sédentarité, images violentes ou inappropriées, désinformation…). La solution semble évidente : déconnecter. Pour Michel Desmurget et Régine Hatchondo, faire lire les enfants serait le meilleur moyen pour lutter contre les effets négatifs des écrans sur leur cerveau et leur bien-être (débat avec Grégoire Borst, qui nuance même l’évidence des bienfaits de la lecture, à écouter sur France Culture).

Éric Cantona de son côté a tranché : les écrans sont interdits pour ses enfants, et lui-même ne possède pas de smartphone (interview sur France Bleu). Au Pays basque, un groupe de parents d’élèves des ikastolas (écoles privées en langue basque) s’oppose au portable avant 16 ans pour leurs enfants : on ne peut que se réjouir de la multiplication de ces initiatives.

Par ailleurs, pour les germanophones, un article dans Der Spiegel explique que l’éducation par le numérique ne donne pas de résultats.

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Intelligence artificielle

La dystopie continue : alors que Meta développe l’arrivée dans toutes ses applis de petits robots conversationnels aux visages de célébrités bien réelles (France Inter), certaines personnes développent de véritables relations sentimentales avec des IA (RTS).

A plus grande échelle, l’intelligence artificielle bouleverse notre manière de faire de la politique, au travers des risques de désinformation ou de manipulation des élections (Le Monde), mais aussi en devenant objet des stratégies de clivage du gouvernement (Le Monde).

Ce déploiement se fait bien évidemment sur le dos de l’exploitation de travailleurs précaires (Basta !).

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Les dessous des industries numériques

– Impacts écologiques et économiques de la frénésie numérique à Marseille qui devient la 5ème capitale mondiale dans le trafic Internet (Le Monde).

– Sur les dessous des entreprises de la Silicon Valley, entretien avec Cory Doctorow dans Libération : « Facebook, Instagram, X, plus personne n’aime ces plateformes »

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